“djeichouna”

[nacer-eddine06]

Digne héritière de la glorieuse Armée de libération nationale, l’Armée nationale populaire a administré une magistrale leçon à tous ceux qui doutaient de sa capacité à assumer tout simplement sa mission de protection des biens et des personnes, et à gérer l’opération de libération des otages du site gazier de Tiguentourine à In Amenas. Non seulement, elle aura réussi à libérer un nombre important d’otages nationaux et étrangers dans un contexte et une situation loin d’être un cas d’école, mais particulièrement difficile à cerner, à maîtriser, à mettre hors d’état de nuire le groupe terroriste tout en ayant l’œil et l’impérative consigne de sauver les vies innocentes, à sauvegarder un complexe gazier de première importance pour l’économie du pays et qui assure, dans le même temps, la sécurité énergétique pour nombre de pays occidentaux, a fortiori en cet hiver qualifié par les prévisionnistes de particulièrement rigoureux, mais elle aura réussi aussi et surtout à sortir d’un véritable traquenard tendu par les forces du mal, par cette «multinationale du terrorisme» qui voulait, à travers cette action criminelle d’éclat, internationaliser la crise du Sahel et entraîner ainsi autant l’Algérie que les autres pays occidentaux dans une guerre d’usure à l’issue incertaine, certes, mais certainement planifiée et bien pensée par les véritables commanditaires dont les intérêts autant politiques, géostratégiques que bassement matériels et mercantiles se rejoignent au final. Institution républicaine au seul service de l’Algérie, l’Armée nationale populaire a prouvé son professionnalisme, son abnégation, son sens élevé du devoir, mais aussi du sacrifice. Cette victoire de l’ANP contre la nébuleuse terroriste a raffermi davantage cette véritable osmose avec le peuple. La détermination à combattre le terrorisme, la fermeté affichée par l’Algérie quant au refus de négocier avec les preneurs d’otages et de se plier à leurs machiavéliques dessins est cet autre message fort : on ne joue pas avec la souveraineté de l’Algérie, on ne viole pas impunément son intégrité territoriale. Une intégrité qu’elle défend également comme principe immuable pour autrui et appelée «non-ingérence». Aucun djoundi algérien ne combattra au Mali ; la décision prise à cet effet par l’Algérie s’inscrit en droite ligne de ses principes, qui restent intangibles autant que l’est le tracé de nos frontières.
A. M. A.
el moudjahid