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Divergences entre Paris et Washington

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    La France continue d’exiger un appel à un cessez-le-feu immédiat comme préalable au déploiement, sous l’égide de l’ONU et non de l’OTAN, d’une force internationale au Sud-Liban.....C’est ce qui motive son refus de participer à une réunion, qui doit se tenir aujourd’hui à New York, de pays concernés par la constitution de cette force.

    La France juge cette réunion prématurée. Elle avait été annulée lundi lorsque la France avait déjà déclaré qu’il n’était pas opportun de discuter de maintien de la paix alors que les combats continuent entre Israël et le Hezbollah et dans l’absence d’un accord politique. Pour la France, l’envoi d’une force internationale au Liban-Sud, à laquelle elle pourrait participer, n’a de sens qu’après la mise en place d’un accord politique soutenu explicitement par toutes les parties concernées. «Vouloir renverser les choses et s’engager d’abord dans la voie du déploiement d’une force, ce serait prendre le risque de non seulement voir cette force menacée mais très vite constater qu’elle est inopérante», a prévenu le Premier ministre français Dominique de Villepin qui estime que «la responsabilité, c’est de ne pas nous engager du mauvais pied, c’est de ne pas partir sur de mauvaises bases» et de «ne pas placer nos soldats dans une situation intenable», sinon, «nous ruinerions le processus international que nous cherchons à mettre en œuvre».

    La réunion d’aujourd’hui a été annoncée mardi par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à l’issue d’un petit-déjeuner mardi avec les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis d’Amérique, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine). La réunion doit être présidée par le secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno. Selon son porte-parole Ahmed Faouzi, Kofi Annan a exhorté les pays débattant de l’avenir du Liban à mettre leurs divergences de côté.
    La France, comme le Liban, veut un cessez-le-feu et un accord politique comme préalable à tout déploiement d’une force internationale. Le Premier ministre français Dominique de Villepin a averti que Paris n’enverrait des troupes sur le terrain qu’après conclusion de cet accord politique avec les différentes parties, et avec une «mission claire». «J’en suis convaincu, la violence appelle la violence, elle nourrit le sentiment d’injustice et de haine de toutes les parties», a-t-il averti. «Nous devons redoubler d’efforts pour parvenir à la cessation immédiate des hostilités», a estimé Dominique de Villepin, car «c’est la condition nécessaire pour alléger les souffrances intolérables des populations civiles». Cet arrêt est «attendu par les populations, souhaité par la grande majorité des Etats et indispensable à la mise en place d’une solution politique durable», a-t-il ajouté.

    Pour la France, donc, la première urgence, c’est bien le cessez-le-feu, à la différence de Washington qui met en avant le droit d’Israël à se défendre et refuse d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, estimant qu’il doit être assorti simultanément de négociations politiques et du déploiement d’une force multinationale. La France a présenté dimanche un projet de résolution au Conseil de sécurité. «Nous souhaitons son adoption le plus rapidement possible», a dit le Premier ministre français qui appelle à une cessation immédiate des hostilités entre Israël et le Hezbollah et demandant la création d’une zone tampon au Sud-Liban contrôlée conjointement par une force multinationale et l’armée libanaise.


    - La nouvelle republique
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