Il était écrit que le derby Maghrébin se jouerait sur un détail. Et ce détail fut fatal à l’EN Algérienne.
Un moment de relâche et Msakni qui plante le couteau dans le dos des Verts. Une défaite qui remet beaucoup de choses. La stratégie du coach et le choix des joueurs en particulier.
La victoire des Ivoiriens, en match d’ouverture du groupe de la mort, allait-elle peser sur l’issue du derby maghrébin ? La question taraudait l’esprit de tous les présents au Royal Bafokeng Stadium, les joueurs en premier. Cela a certainement influé sur les premiers échanges de balles, timides et par trop imprécis. Puis, un peu crispés, les acteurs de ce premier Algérie-Tunisie dans l’histoire d’une phase de la CAN finiront par se donner quelques coups, comme promis par Sami Trabelsi durant sa conférence d’avant-match. Jemaa, sa pointe de l’attaque, se tordait légèrement la cheville au contact de Belkalem. Une petite frayeur puis l’ex-Lensois revient sur la pelouse juste pour permettre à Harbaoui de terminer son échauffement (16’). Mais avant le premier changement tunisien, l’EN aura sa première chance sous forme d’un centre lifté de Cadamuro que Slimani n’a pu cadrer de la tête (12’). L’engagement physique a fait une victime (Jemaa) et a failli priver les Verts des services de Feghouli, sèchement cueilli par le défenseur toulousain, Aymen Abdennour, justement averti par M. Gassama. Sinon que des approximations dans le jeu des deux formations.
Jusqu’à cette 29’ de jeu qui verra Feghouli, repartir sur le couloir gauche, centrer sur le crâne de Slimani. La transversale s’interpose, au grand dam des fans Algériens qui voyaient le cuir au fond. Les Verts avaient-ils pour autant pris le fameux ascendant psychologique ? En tout cas, les Tunisiens, un peu cloitrés dans leur zone, vont répliquer à la 42’ grâce à un tir, à l’entrée des 18 yards, de Khlifa repoussé par M’Bolhi. C’était tout et rien pour ce premier half sensiblement épicé par une excessive prudence.
Interdit aux cardiaques !
Des réajustements techniques et tactiques s’imposaient donc pour réanimer le derby qui sombrait inévitablement dans la monotonie. Trabelsi saisira, le premier, son souci de doter son équipe d’un animateur, autrement affûté que Majdi Traoui, éloigné des terrains durant les derniers mois. C’est Oussama Derragi, le milieu de terrain du FC Sion, qui prendra le relais de son ex-compère de l’ES Tunis. Pendant ce temps, il observait, maintenant sa confiance à son onze de départ. Onze minutes, c’est le temps mis pour assister à la première alerte de ce second acte. Une frappe lourde, du pied gauche, du Milanais des Verts, Mesbah donnait des sueurs à Trabelsi et aux Tunisiens (56’). Ces derniers vont attendre dix minutes pour répondre par une attaque de Harbaoui devant qui M’Bolhi se montra ferme (67’). Restait encore la dernière vingtaine de minutes pour départager deux sélections évoluant par calculs d’épicier. Dans cette insipidité, Guedioura tentera un lointain tir au-dessus (71’) puis Harbaoui se procura la plus belle des opportunités tunisiennes, quand il se présentera devant M’Bolhi qu’il ne peut ajuster (76’). Un dernier quart d’heure à couper le souffle, interdit aux cardiaques, se profilait à l’horizon. Halilhodzic lancera Soudani à la place de Cadamuro. Un changement( un attaquant pour suppléer un latéral) intrigant que le Bosnien «rectifiera» en faisant appel à un autre milieu tournant (Lemouchia) qui prendra, poste pour poste, la place de Guedioura carbonisé. Pour autant, la mécanique de Coach Vahid grinçait, coincée peut-être par un manque d’initiative et de créativité de la part des animateurs que sont Feghouli et Kadir (recadré en tant que second meneur). Impuissants devant, les Algériens vont se relâcher derrière. Un débordement de Msakni qui enchaînera par une frappe liftée et c’est le coup de massue. Le coup de grâce. Les Verts ont cherché le nul et ont récolté des noix. Malheureux.
M. B.
Fiche technique
R
ustenburg, temps doux, terrain parfait, affluence moyenne estimée à 15 000 spectateurs, arbitrage de M Papa Bakary Gassama assisté de MM. Ogbamariam Angesom (Erythrée) et Peter Edibe (Nigeria). 4ème arbitre : M. Badara Diatta (Sénégal). Commissaire au match : M. Anjorin Moucharafou (Bénin). But : Y. Msakni(90’+1’) Tunisie Avts : Abdennour (13’), Harbaoui (38’), Msakni(90’+1’) Tunisie, Mesbah (72’) Algérie
Algérie : M’Bolhi, Mesbah, Cadamuro (Soudani, 74’), Belkalem, Medjani, Lacen (cap), Guedioura (Lemouchia, 86’), Mostefa, Kadir (Aoudia, 90’+2’), Feghouli, Slimani. Entr. : V. Halilhodzic
Tunisie : Ben Cherifia, Iffa, Hichri, Abdennour (cap), Chammam, Mouelhi, Traoui (Derragi, 46’), Hammami, Khlifa, Y. Msakni, Jemaa (Harbaoui, 16’, puis Ben Youssef, 85’). Entr. : S. Trabelsi.
De nos envoyés spéciaux à Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid, le Soir.
Un moment de relâche et Msakni qui plante le couteau dans le dos des Verts. Une défaite qui remet beaucoup de choses. La stratégie du coach et le choix des joueurs en particulier.
La victoire des Ivoiriens, en match d’ouverture du groupe de la mort, allait-elle peser sur l’issue du derby maghrébin ? La question taraudait l’esprit de tous les présents au Royal Bafokeng Stadium, les joueurs en premier. Cela a certainement influé sur les premiers échanges de balles, timides et par trop imprécis. Puis, un peu crispés, les acteurs de ce premier Algérie-Tunisie dans l’histoire d’une phase de la CAN finiront par se donner quelques coups, comme promis par Sami Trabelsi durant sa conférence d’avant-match. Jemaa, sa pointe de l’attaque, se tordait légèrement la cheville au contact de Belkalem. Une petite frayeur puis l’ex-Lensois revient sur la pelouse juste pour permettre à Harbaoui de terminer son échauffement (16’). Mais avant le premier changement tunisien, l’EN aura sa première chance sous forme d’un centre lifté de Cadamuro que Slimani n’a pu cadrer de la tête (12’). L’engagement physique a fait une victime (Jemaa) et a failli priver les Verts des services de Feghouli, sèchement cueilli par le défenseur toulousain, Aymen Abdennour, justement averti par M. Gassama. Sinon que des approximations dans le jeu des deux formations.
Jusqu’à cette 29’ de jeu qui verra Feghouli, repartir sur le couloir gauche, centrer sur le crâne de Slimani. La transversale s’interpose, au grand dam des fans Algériens qui voyaient le cuir au fond. Les Verts avaient-ils pour autant pris le fameux ascendant psychologique ? En tout cas, les Tunisiens, un peu cloitrés dans leur zone, vont répliquer à la 42’ grâce à un tir, à l’entrée des 18 yards, de Khlifa repoussé par M’Bolhi. C’était tout et rien pour ce premier half sensiblement épicé par une excessive prudence.
Interdit aux cardiaques !
Des réajustements techniques et tactiques s’imposaient donc pour réanimer le derby qui sombrait inévitablement dans la monotonie. Trabelsi saisira, le premier, son souci de doter son équipe d’un animateur, autrement affûté que Majdi Traoui, éloigné des terrains durant les derniers mois. C’est Oussama Derragi, le milieu de terrain du FC Sion, qui prendra le relais de son ex-compère de l’ES Tunis. Pendant ce temps, il observait, maintenant sa confiance à son onze de départ. Onze minutes, c’est le temps mis pour assister à la première alerte de ce second acte. Une frappe lourde, du pied gauche, du Milanais des Verts, Mesbah donnait des sueurs à Trabelsi et aux Tunisiens (56’). Ces derniers vont attendre dix minutes pour répondre par une attaque de Harbaoui devant qui M’Bolhi se montra ferme (67’). Restait encore la dernière vingtaine de minutes pour départager deux sélections évoluant par calculs d’épicier. Dans cette insipidité, Guedioura tentera un lointain tir au-dessus (71’) puis Harbaoui se procura la plus belle des opportunités tunisiennes, quand il se présentera devant M’Bolhi qu’il ne peut ajuster (76’). Un dernier quart d’heure à couper le souffle, interdit aux cardiaques, se profilait à l’horizon. Halilhodzic lancera Soudani à la place de Cadamuro. Un changement( un attaquant pour suppléer un latéral) intrigant que le Bosnien «rectifiera» en faisant appel à un autre milieu tournant (Lemouchia) qui prendra, poste pour poste, la place de Guedioura carbonisé. Pour autant, la mécanique de Coach Vahid grinçait, coincée peut-être par un manque d’initiative et de créativité de la part des animateurs que sont Feghouli et Kadir (recadré en tant que second meneur). Impuissants devant, les Algériens vont se relâcher derrière. Un débordement de Msakni qui enchaînera par une frappe liftée et c’est le coup de massue. Le coup de grâce. Les Verts ont cherché le nul et ont récolté des noix. Malheureux.
M. B.
Fiche technique
R
ustenburg, temps doux, terrain parfait, affluence moyenne estimée à 15 000 spectateurs, arbitrage de M Papa Bakary Gassama assisté de MM. Ogbamariam Angesom (Erythrée) et Peter Edibe (Nigeria). 4ème arbitre : M. Badara Diatta (Sénégal). Commissaire au match : M. Anjorin Moucharafou (Bénin). But : Y. Msakni(90’+1’) Tunisie Avts : Abdennour (13’), Harbaoui (38’), Msakni(90’+1’) Tunisie, Mesbah (72’) Algérie
Algérie : M’Bolhi, Mesbah, Cadamuro (Soudani, 74’), Belkalem, Medjani, Lacen (cap), Guedioura (Lemouchia, 86’), Mostefa, Kadir (Aoudia, 90’+2’), Feghouli, Slimani. Entr. : V. Halilhodzic
Tunisie : Ben Cherifia, Iffa, Hichri, Abdennour (cap), Chammam, Mouelhi, Traoui (Derragi, 46’), Hammami, Khlifa, Y. Msakni, Jemaa (Harbaoui, 16’, puis Ben Youssef, 85’). Entr. : S. Trabelsi.
De nos envoyés spéciaux à Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid, le Soir.
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