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Illiltène La désastreuse coulée de boue ne s’estompe pas

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  • Illiltène La désastreuse coulée de boue ne s’estompe pas

    On redoute le pire avec la neige

    Avec les fortes précipitations et les chutes de neiges qui continuent de s’abattre sur la région, depuis samedi dernier, le glissement de terrain qui se diverse du mont « Azrou n’Thour », dans la commune d’Illiltène, s’est accentué davantage, hier matin encore.

    Plusieurs services concernés se sont déplacés sur le site. Parmi eux, les ingénieurs du CGS (centre du génie sismique), venus spécialement d’Alger. Ces derniers ont expliqué que « la morphologie du terrain où a démarré l’éboulement a les mêmes caractéristiques que les autres endroits proches de la faille », ce qui les laisse prédire qu’un tel phénomène s‘est déjà produit par le passé vu la dénomination du lieu Issiakhène (glissement).

    D’autre part, l’association ADS, agence du développement social, de Tizi-Ouzou, rattachée à celle d’Alger s’et déplacée elle aussi sur les lieux. Elle est venue identifier et recenser les problèmes des populations sinistrées. « Notre rôle consiste à assister les populations sur les plans psychologique et physique, et aider au relogement des cas urgents », dira le responsable de la délégation. Dans la matinée d’hier, les habitants de souk el Had et ceux du village d’Aït Aïssa Ouyahia ont été surpris par l’acharnement de l’oued dont la crue dépasse l’imaginaire. La boue a pénétré jusque dans les maisons. La plupart des gabions construits dernièrement pour protéger les berges ont été emportés par les eaux.

    Selon M. Azzoug, maire d’Illiltène : « Les énormes coulées de boue se succèdent par vagues, déterrant ainsi le restant des grosses pierres, des troncs d’arbres et des roches, ce qui a provoqué, dans la matinée d’avant-hier, l’effondrement de la passerelle Sidi Bouchiker située au village Aït Aïssa Ouyahia et la fermeture du CW253 menant vers Akbou en passant par le col de Chellata. Jusqu’à maintenant, des engins et des camions sont mobilisés pour évacuer les gravats, et des ouvriers de l’APC travaillent sans répit pour dégager ce passage car plusieurs localités de la commune sont restées isolées». Par ailleurs, poursuit M. Azzoug : « Nous Avons fermé les établissements scolaires du chef-lieu, lycée, CEM et école primaire. Nous avons également évacué toutes les habitations longeant les berges de la rivière, par mesure de précaution. Le plus urgent pour nous, c’est la sauvegarde des vies humaines ».

    « L’autre urgence, c’est l’ouverture du CW253, afin de désenclaver la région. Pour cela, il faut faire appel à la SAPTA, société algérienne des ponts et travaux d’arts, spécialisée dans la construction des ponts métalliques, afin qu’elle procède au remplacement de celui existant par un autre en métal d’une longueur de 15 m, ainsi qu’à l’élargissement et l’approfondissement du lit de la rivière », préconise un technicien de la DUC. Interrogé, un citoyen habitant juste en face du pont dira : « Nous avons peur que la montagne ne tombe sur nos têtes, surtout si le mauvais temps persiste avec cette neige annoncée à seulement 800m d’altitude ». Nous avons constaté une angoisse palpable chez les habitants du village Aït Aïssa Ouyahia et ceux de souk el Had qui sont les plus exposés au danger. Les habitants passent la nuit dehors par ce froid glacial. Des équipes de vigilance surveillent les lieux, de jour comme de nuit, pour donner l’alerte au moindre bruit.

    Madjid Aberdache, La Dépêche de Kabylie
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