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Les harragas de Rustenburg

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  • Les harragas de Rustenburg

    Ils jurent de ne plus revenir en Algérie

    Parmi les supporters présents hier au stade, tous ne sont pas venus pour seulement soutenir les Verts, certains veulent saisir cette opportunité pour faire le grand saut et s’établir ici en Afrique du Sud. Nous l’appellerons Ahmed, pour des raisons évidentes ; il avoue qu’il a profité de ce voyage organisé par une agence de voyages à Alger, pour tenter sa chance en Afrique du Sud.

    “Pour moi, c’est clair, je ne repartirai pas en Algérie, j’ai trop souffert dans mon propre pays et je n’ai aucun avenir là-bas. Pour moi, c’est là une certitude, alors j’ai décidé de rester ici, j’ai investi près de 30 millions pour organiser ma fugue. J’ai informé ma famille, la page Algérie je l’ai déjà tournée, advienne que pourra”, martèle-t-il sur un ton un peu colérique. Mais comment fait-il notre interlocuteur pour fuguer, alors que son passeport devrait être entre les mains des responsables de l’agence. “Ben, j’ai payé une tchipa, 20 000 DA, et ils m’ont remis mon passeport. Je ne suis pas seul dans cette affaire, on est pas mal à soudoyer l’agence pour nous remettre le fameux sésame pour la liberté…”

    Tout le monde gagne dans l’affaire, et de toutes les façons, même les pouvoirs publics ferment les yeux. Le marché des harragas n’a tout de même pas commencé avec ce voyage en Afrique du Sud. Ahmed ouvre aussi une parenthèse pour confier que l’agence les a mis “dans un hôtel dégueulasse”. “J’ai préféré passer la nuit dehors, je m’en fous. De toutes les façons, je me prépare au pire, l’essentiel, c’est que l’agence m’a remis mon passeport. Pour ça, je suis prêt  à tout ; alors un hôtel insalubre…”
    Il faut rappeler à ce titre que lors du Mondial 2010, une quarantaine d’Algériens s’était fait la belle avec le même procédé classique. Aujourd’hui, ils vivent un peu partout dans les villes d’Afrique du Sud. Certains ont régularisé leur situation et y vivent avec des documents en bonne et due forme, d’autres vivent au noir. Et oui, la clandestinité, ce n’est pas seulement en Europe, c’est aussi au pays de Mandela dont les autorités ne sont pas très sévères dans la lutte contre des sans-papiers. “Je vis depuis le Mondial à Pretoria. Pour le moment, je suis sans papiers, mais je travaille chez des Algériens dans des commerces. Je vis bien ma vie et j’arrive même à envoyer de l’argent à ma famille en Kabylie. D’ailleurs, nous sommes beaucoup de Kabyles ici, nous sommes commerçants ou coiffeurs. On peut dire même que nous sommes une petite communauté kabyle ici”, conte Omar avec un brin de méfiance tout de même.
    Il ne dit pas tout, pas de détails sur sa vie, juste des généralités ; la peur de se faire démasquer est omniprésente.

    “Le jour où je réglerai mes papiers, je viendrai, je vous le promets, à Liberté et je vous raconterai mon voyage sans retour en Afrique du Sud”, promet-il. En attendant, son cousin Nabil (les noms sont purement fictifs pour des raisons évidentes) se plaît à raconter sa réussite au pays du vuvuzela. “Moi, je suis venu, il y a plus de dix ans en Afrique du Sud. Je me suis débrouillé pour arriver ici, j’ai galéré pendant longtemps avant de régulariser ma situation. Maintenant, je tiens mon propre restaurant et je vis dans ma villa. S’il y a dix ans, on m’aurait dit que ça se passerait comme ça pour moi, je n’aurais même pas parié un rand (la monnaie de l’Afrique du Sud). C’est fou quand même, j’étais chômeur à Alger, sans aucun sou et, surtout, aucun espoir, alors que maintenant je suis propriétaire d’un commerce et de biens dans un pays étranger. C’est le mektoub, la volonté d’Allah, voilà tout”, dit-il d’une voix d’où perce une émotion certaine. “Croyez-moi, j’aiderai tout Algérien qui voudrait vraiment vivre ici… J’étais comme eux, et sans l’aide de mes compatriotes, je ne sais pas ce que j’aurais fait ici seul dans un pays connu pour son insécurité”, conclut-il. Les harragas du match Tunisie-Algérie ne demandent que ça…

    Par : Samir Lamari - Liberté

  • #2
    Pauvres Jeunesse!!!!
    C'est malheureux, Allah eyssehel 3lihoum
    Ne demandez jamais quelle est l'origine d'un homme; interrogez plutôt sa vie, son courage, ses qualités et vous saurez ce qu'il est.
    Emir Abdelkader

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    • #3
      Moi je dit pauvre classe dirigeante qui ne sait qu'elle est la vraie richesse du pays

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      • #4
        Tout le monde gagne dans l’affaire, et de toutes les façons, même les pouvoirs publics ferment les yeux.

        Des chômeurs perturbateurs en moins !!

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        • #5
          au bout de 3 mois il retourneront en Algérie, vivre en AFS faut être malade le pays le plus dangereux du monde ou une femme sur deux sera violer pendant sa vie.

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          • #6
            tous ca c est de l ignorence total aller voir ailleurs ailleures si l herbe est plus verte .dans quelque temps ils se morderont les doigts et comme d habitude n oserons pas revenir au pays par orgueille ou fierte

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            • #7
              30 millions pour organiser sa fugue !
              avec cette somme il peut acheter un commerce chez lui , ou un truc de ce genre pour s'en sortir
              ou je viens de pondre une bêtise
              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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              • #8
                Ce n'est pas qu'une question d'argent. L'Etat Sud Africain fonctionne selon des standards qui sont quasiment celui des pays développés. On peut y créer un commerce sans avoir à corrompre qui que ce soit.

                On peut y sortir le soir, s'amuser, profiter un peu de la vie. Quant à l'insécurité, elle y est très importante mais c'est aussi le cas à Chicago, Paris ou Buenos Aires.

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                • #9
                  quand on quitte un pays pour aller vivre ailleures on pese toujours le plus et le moins .moi je dis qu il ne sont pas gagnant apres ca n engage que moi

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                  • #10
                    bonsoir

                    Franchement, bon vent pour eux ! pourquoi est-ce interdit pour un algérien de construire sa vie ailleurs alors que des milliers de gens le font chaque jour partout dans le monde. La seule différence est que eux ils ont la possibilité de tenter leur chance ailleurs dans la légalité alors que les notres sont obligés de passer par la case de clandestin et de haragas.
                    Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

                    Vive Tayri, Vive JSK

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                    • #11
                      mimi
                      Je suis à 1000% d'accord avec toi ...
                      et ce sont les dirigeants algériens qui ont fait des algériens des moins que rien en traitant le peuple comme ... Ces dirigeants sont contents que l'Algérien soit interdit de sortie... eux ils ont des passeports rouges même

                      C'est ce qui va exploser le système comme le mur de Berlin tu te rappelles ? J'en suis à 1000% sûr

                      C'est vital la liberté surtout pour un Algérien
                      Dernière modification par Aloha, 23 janvier 2013, 20h47.

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                      • #12
                        Ce n'est pas qu'une question d'argent. L'Etat Sud Africain fonctionne selon des standards qui sont quasiment celui des pays développés. On peut y créer un commerce sans avoir à corrompre qui que ce soit.

                        On peut y sortir le soir, s'amuser, profiter un peu de la vie.
                        C'est exactement ça!

                        J'ajoute que notre pays fonctionne malheureusement selon les standards arabo-islamique-faschistes. Dans lequel ces jeunes ( et tous les jeunes d'Algérie) n'y trouvent aucun espoir

                        Il n' y a pas de rêve Algérien. Il y a des cauchemards...
                        Pensez faux, s'il vous plaît, mais pensez par vous-même. (DORIS LESSING)

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                        • #13
                          Ma question est : "a-t-il invité les journalistes dans " son restaurant ", coucher dans "sa villa"

                          Cela me rappelle l'histoire d'un émigre en France qui racontait ( à bechar) à qui voulait l'entendre qu'il avait une villa en Franc"e , à Nantes .

                          Je l'ai rencontré par le plus pur des hasards dans cette ville, en fait il logeait dans un wagon désafecté de la SNCF , avec 3 autres personnes .
                          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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