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Ghaza, l’autre tragédie

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  • Ghaza, l’autre tragédie

    La destruction programmée du Liban par l’armée israélienne, encouragée en cela par le couple américano-britannique, n’en finit pas d’occulter sérieusement l’autre drame qui se déroule à quelques encablures de là.

    La Cisjordanie et la bande de Ghaza vivent, depuis le début de la lâche agression visant le pays du Cèdre, une double souffrance. Les Palestiniens, en plus de leur martyre quotidien, endurent moralement avec leurs frères libanais un calvaire d’autant plus douloureux qu’il se passe dans le silence abject des puissances mondiales.
    Un sentiment d’injustice et d’abandon que connaissent parfaitement les Palestiniens pour l’avoir vécu et le vivant toujours dans la douleur. Profitant de la diminution de l’intérêt médiatique et diplomatique au profit de la guerre au Liban, Israël semble tenir l’occasion d’exterminer toute velléité de résistance en Palestine. Des massacres et des destructions dans le black-out total. Une situation qui a poussé les Nations unies à lancer un cri d’alarme face à ce qu’ils ont appelé à juste titre «la tragédie» qui se poursuit à Ghaza alors que l’attention du monde se porte sur la guerre au Liban. Des agences humanitaires travaillant dans les territoires palestiniens sous l’égide de l’ONU se disent «profondément alarmées face à l’impact de la poursuite de la violence contre les civils et les infrastructures civiles à Ghaza». Selon ces ONG, 175 Palestiniens, dont 40 enfants, ont été assassinés à Ghaza depuis le 28 juin et le début des opérations de «terres brûlées» israéliennes lancées après l’enlèvement d’un soldat israélien par des groupes de la résistance palestinienne.
    Les agences humanitaires se sont déclarées également «profondément alarmées» par la grave situation humanitaire dans la bande de Ghaza. La poursuite des tueries et destructions des infrastructures a provoqué une «forte dégradation de la situation humanitaire de près de 1,4 million de Palestiniens, pour la moitié des enfants», alertent les agences humanitaires en plaidant pour que la situation en Palestine ne devienne pas une «crise oubliée». Parmi ces organisations, en plus du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), se trouvent l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Toujours sourde à toute injonction ou appel à la raison humanitaire, l’armée d’occupation israélienne a assassiné hier trois Palestiniens, dont deux résistants du mouvement Hamas. La soldatesque de l’Etat hébreu, qui poursuit depuis deux jours de véritables expéditions punitives, s’est déployée hier à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, s’apprêtant probablement à y perpétrer d’autres massacres. Selon l’AFP, au total 5 312 personnes ont péri depuis le début de l’Intifadha en septembre 2000. En grande majorité, des civils palestiniens.


    - La Tribune
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