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MAROC :Défense commerciale L’importation de tôles en acier laminées désormais soumise à la déclaration préala

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  • MAROC :Défense commerciale L’importation de tôles en acier laminées désormais soumise à la déclaration préala

    À la suite d’une requête déposée par Maghreb Steel, unique producteur de tôles d’acier laminées à chaud au Maroc, le département ministériel de tutelle a soumis l’importation de ce produit à la déclaration préalable et a ouvert une enquête pour déterminer si la production nationale est victime du dumping.
    Une enquête antidumping est ouverte au profit de la production nationale de tôles en acier laminées.

    La protection de la production nationale contre la concurrence déloyale provenant des importations est une action qui se confirme dans la durée et dans la détermination. Cette dynamique s’installe encore davantage aujourd’hui avec l’adoption de la loi sur la défense commerciale qui a encouragé les producteurs nationaux de différents secteurs d’activité économique qui s’estiment lésés par les importations à demander une protection. Ainsi, après les opérateurs de la filière du rond à béton et fil machine, c’est au tour des producteurs de tôles en acier laminées à chaud de monter au créneau pour demander de la protection, mais cette fois-ci contre le dumping. L’appel de détresse des industriels concernés n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque le département ministériel du Commerce extérieur a non seulement ouvert une enquête pour vérifier si la production nationale de tôles en acier laminées à chaud est effectivement victime de dumping, mais il a aussi vite fait d’activer une mesure dite de Déclaration préalable d’importation (DPI) à compter du 16 janvier courant pour une durée de neuf mois.
    Cette affaire remonte, d’après un communiqué dudit département ministériel, au 20 novembre dernier lorsque le ministère a reçu une requête émanant de la société Maghreb Steel selon laquelle les importations des tôles d’acier laminées à chaud provenant de certains pays de l’Union européenne et de la Turquie feraient l’objet de pratiques de dumping et causeraient un dommage important à l’industrie nationale. Après examen des éléments contenus dans la requête, le ministère a acté le fait que la requête est déposée par la branche de production nationale, étant donné que l’entreprise en question est l’unique producteur de tôles d’acier laminées à chaud au Maroc. Il a également tenu compte du fait que les éléments de preuve présentés dans la requête sont suffisants pour justifier l’ouverture d’une enquête antidumping conformément aux dispositions de l’article 5 de l’Accord antidumping de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En conséquence, le département a décidé, après avis de la Commission consultative des importations (CCl), réunie en date du 9 janvier 2013, d’ouvrir une enquête antidumping sur les importations de tôles d’acier laminées à chaud originaires ou exportées à partir de l’Union européenne et de la Turquie vers le Maroc.
    Il faut préciser qu’en considérant l’année 2009 comme année de base, le volume des importations globales du produit en question a connu certes une baisse de 22% en 2012. Toutefois, nuance-t-on, le volume des importations provenant des pays suspects de dumping s’est accru de 19% en 2012 contre une baisse apparente de 83% pour les autres pays au cours de la même année. Autre indicateur révélateur, ajoute le rapport du ministère, qui s’est basé sur les chiffres de l’Office des changes, par rapport aux importations globales, la part des importations provenant des pays suspects de dumping a grimpé de 60% en 2009 à 92% au 1er semestre de 2012. La conclusion est évidente : «Il est établi que les importations en dumping, par leurs prix anormalement bas et donc très compétitifs, se sont accaparé une part substantielle des importations de ce produit au détriment des autres origines».
    En effet, explique-t-on, leur part par rapport à la production nationale montre que Maghreb Steel n’a produit en 2010 qu’une faible quantité en comparaison avec ce qui a été importé des origines suspectes de dumping. Une situation que l’on pourrait certes considérer comme normale vu que 2010 est l’année de démarrage de l’unité de laminage à chaud de Maghreb Steel, d’après la même source. Néanmoins, nuance-t-on, cette situation ne s’est pas améliorée puisqu’au premier semestre 2012, le volume des importations dépassait de loin le volume produit.
    Des dommages avérés pour la production nationale

    Selon la société Maghreb Steel, ses réalisations en termes de production, de vente et de résultats d’exploitation sont nettement inférieures aux prévisions établies dans le business plan.
    En effet, les ventes réalisées en 2011 ne représentent que 34% des ventes prévues. Cet écart s’est accentué au cours du 1er semestre 2012 atteignant 52%. Il en est de même pour la production puisque la société n’a produit en 2011 et au cours du 1er semestre 2012 que 60 et 43% des objectifs prévus dans son plan d’investissement. Ce qui s’est répercuté naturellement sur le taux d’utilisation des capacités de Maghreb Steel qui, prévu initialement dans le business plan à 55% pour les années de démarrage 2011 et 2012, n’a atteint que 41% en 2011 et 33% en 2012.
    le matin ma
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