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Les gardes communaux manifestent “contre l’oubli”

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  • Les gardes communaux manifestent “contre l’oubli”

    Sous une pluie battante et un froid glacial, les gardes communaux de la wilaya de Bouira ont organisé, dans la matinée d’hier, une marche dite contre «l’oubli».

    Ainsi, une centaine de gardes communaux, venus des quatre coins de la wilaya, se sont rassemblés au niveau de l’ancienne gare routière de Bouira, point de départ de leur itinéraire qui les a conduit vers le siège de la wilaya. En effet, les marcheurs ont scandé, tout au long de leur procession, des slogans hostiles à l’administration, la qualifiant «de terroriste» ! D’ailleurs, sur les banderoles brandi à bout de bras, les manifestant avaient écrit notamment «Non au terrorisme administratif», «Non à l’oubli !».

    L’un des protestataires dira : « le gouvernement nous a complètement abandonné et les promesses du ministre de l’Intérieur ne sont que de la poudre aux yeux ».


    Lors des différentes haltes effectuées dans un bon nombre de quartiers de la ville, à l’exemple des quartiers des 130 et 1 100 logements, en passant par le cité Harkat, les manifestants ont crié leur refus et leur honte, vis-à-vis de ce qu’ils ont qualifié de « mépris de la part des autorités ». «Ya la laâr, El Djazair tasmah fi el ridjal » (Quelle honte, l’Algérie abandonne ses hommes !), crient ces manifestant d’une voix unanime.

    Le froid sibérien et les giboulées de pluie et neige mêlées n’ont pas calmé les ardeurs des gardes communaux. «On a combattu les hordes terroristes, dans des conditions infernales. Qu’il vente, qu’il pleuve où qu’il neige on était toujours en première ligne. Notre amour de la patrie n’a pas de limites, mais cette amour est, malheureusement, récompensé par l’ingratitude et le mépris », ont-ils regretté.

    Devant le siège de la wilaya, et sous une «bonne escorte» des services de sécurités mobilisés en masse, afin d’éviter tout débordement, Aliouat Lahlou, porte parole de la coordination nationale des gardes communaux, prendra la parole. L’orateur a tenu à rendre un vibrant hommage aux victimes de la prise d’otage d’In Amenas et saluer les forces de l’ANP pour leur professionnalisme, avant d’interpeller l’opinion publique sur «la persistance du terrorisme et ses capacités de nuire».

    «L’épisode d’In Amenas prouve que les terroristes peuvent frapper à n’importe où, notamment dans des endroits stratégiques, et à n’importe quel moment !», a-t-il souligné. Poursuivant sur sa lancée, l’orateur a mis en évidence «l’échec» de la concorde nationale. « Nous étions pour la réconciliation nationale, nous l’avons même plébiscité. Cependant, aujourd’hui, elle a montré ses limites », a-t-il signifié. Par la suite, M. Lahlou a réitéré son engagement et celui de ses camarades à « exterminer» la menace terroriste où elle se trouve. «On a lutté et on luttera corps et âme pour décapiter, une fois pour toute, l’hydre islamiste », a-t-il martelé, avant de s’interroger sur la réussite de ce combat, si les autorités continuent à faire preuve du mépris, selon lui, à l’égard des gardes communaux. «On doit être soutenus, appuyés et valorisés dans nos droits les plus élémentaires», s’est-il assuré. Enfin, le coordinateur national des gardes communaux a annoncé la création du «Front national de la décennie noire pour la dignité et contre l’oubli ». Ce front, selon M. Lahlou, aura pour objectif de « refonder la solidarité nationale, dont les fruits seront la force de la souveraineté de l’Etat ».

    Ramdane. B.- La Dépêche de Kabylie
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