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In Aménas, un dénouement qui a déplu et des pays arabes bien silencieux

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  • In Aménas, un dénouement qui a déplu et des pays arabes bien silencieux

    Deux faits sont à relever. Le traitement de cette prise d’otages par de nombreux médias occidentaux, français notamment, était dans bien des cas limite. «Mystère d’une prise d’otages», «dénouement sanglant», «bain de sang», «assaut meurtrier», «logique privilégiant l’élimination des terroristes plutôt que la vie des otages», lisait-on et entendait-on ici et là.
    Mieux, offusqués par le refus des autorités algériennes d’accepter l’aide de forces spéciales occidentales pour résoudre cette crise, certains médias ont souligné que seul le GIGN français, voire le M-20 britannique, était «capable de faire face à de tels défis» !
    Ils ne se sont même pas posé la question de savoir pourquoi les ravisseurs avaient laissé les otages téléphoner librement à leurs familles. En réalité, en les laissant appeler, les djihadistes savaient que les pays dont les otages étaient originaires allaient faire pression sur l’Algérie afin de les laisser partir avec leurs prisonniers. Les djihadistes étaient sans doute convaincus que les forces algériennes n’oseraient pas ouvrir le feu sur les véhicules quittant le site gazier par crainte de tuer des otages. Erreur. En les empêchant de le quitter avec leurs otages, les forces de sécurité ont mis en échec le plan des ravisseurs. Ce qui n’a pas été du goût, on s’en doute, de beaucoup de donneurs de leçons occidentaux.

    Les mêmes, qui critiquaient le fait que l’Algérie ait refusé l’aide occidentale, ont vite oublié que ces mêmes capitales occidentales lui avaient refusé l’aide dont elle avait besoin aux pires moments de la décennie noire, refusé d’extrader ceux qui revendiquaient à partir de cet Occident civilisé les actes terroristes quand ces mêmes capitales ne multipliaient pas les pressions pour que le régime de Liamine Zeroual accepte un partage du pouvoir avec les islamistes avant, disaient-elles, qu’il ne soit trop tard !

    Et Londres n’était-elle pas la capitale de l’islamisme mondial, à partir de laquelle le GIA revendiquait ses crimes ?

    Ils ont surtout oublié que les Algériens étaient bien seuls, isolés, face à des islamistes déterminés. Ajoutons qu’on a lu peu de choses sur la complexité du site gazier, à savoir qu’il ne s’agissait pas d’un immeuble de cinq, voire dix étages avec cinq ou six ravisseurs enfermés avec leurs otages dans un appartement. Ni non plus en ce qui concerne les risques économiques et surtout humains et environnementaux quand le groupe terroriste a menacé de faire exploser le complexe après avoir annoncé l’avoir miné. On n’aurait pas eu trente ou quarante morts, mais des centaines de victimes et toute une région dévastée.

    Si le groupe terroriste n’a pu le faire, c’est grâce au geste du jeune Mohamed Amine Lahmar (assassiné par les ravisseurs) qui a actionné l’alarme, geste qui a permis aux employés de Sonatrach de mettre l’ensemble des installations en décompression, évitant ainsi l’explosion du complexe gazier.

    Plus surprenant, ces propos de spécialistes du Maghreb, pourtant bien avertis, à l’instar de Luis Martinez, aujourd’hui en poste au département des sciences politiques de l'Université internationale de Rabat (UIR), lequel s’étonne dans Libération de lundi du soutien français à l’endroit du pouvoir algérien. «C’est du pain bénit pour Alger d’avoir la France qui légitime cette action violente, qui applaudit et qui rend hommage. C’est une situation terrifiante au regard de notre position il y a 20 ans sur ce régime autoritaire. En d’autres temps, Paris se serait montré plus mordant» regrette-t-il ! Que fallait-il faire alors ? Il ne le dit pas.

    Ces observations sur le traitement de cette prise d’otages ne doivent pas occulter que l’Algérie, qui a déjà un sérieux problème d’image, s’est distinguée par une communication franchement mauvaise, pour ne pas dire ridicule. Non seulement on a vu des ministres dire une chose et son contraire, mais plus grave, comme l’a bien dit Lyes Boukrâa sur l’ENTV, les islamistes sont bien meilleurs communicateurs !

    Montrer à voir, images à l’appui, les forces spéciales en action après avoir vanté justement leur professionnalisme aurait mieux valu que cette non-communication officielle.

    Terminons sur le silence éloquent et significatif, à de rares exceptions près, des pays arabes, silence que ne peut remplacer cette condamnation du bout des lèvres de la Ligue arabe – aucun média sérieux ne l’a d’ailleurs relevé tant cela frisait le ridicule. Il est vrai que les preneurs d’otages appartiennent à la mouvance salafiste soutenue par des monarchies connues du Golfe !

    Par Hassane Zerrouky, Le Soir

  • #2

    Terminons sur le silence éloquent et significatif, à de rares exceptions près, des pays arabes, silence que ne peut remplacer cette condamnation du bout des lèvres de la Ligue arabe – aucun média sérieux ne l’a d’ailleurs relevé tant cela frisait le ridicule. Il est vrai que les preneurs d’otages appartiennent à la mouvance salafiste soutenue par des monarchies connues du Golfe !


    les émirats soutiennent et arment au su et vu de tous les mouvements salafistes. Ils ne gèrent pas tous et bien de services exploitent les djihadistes innocents. Qui a commandé l'opération contre In Amenas ? Les principaux concernés le savent et devant l'évidence et la guerre déclarée ne jugent pas bon de jeter de l'huile sur le feu. L'heure n'est pas aux déclarations publiques mais à fourbir ses armes.

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    • #3
      tout les pays arabe sont jaloux de l’Algérie de peur quelle devienne la plus grande puissance du monde arabe,mais en temps que algériens, on na riens foutre des pays arabe.

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      • #4
        paris95

        Jaloux de nous ?
        Les Arabes nous considèrent comme des sauvages qui se sont entretués après une guerre de libération exemplaire.

        Grande puissance ?
        L’Algérie riche pays prometteur et convoité, a investi dans un armement qui n’a pas fait ses preuves et ne la place pas au rang de « puissance » militaire. Elle ne produit aucune arme stratégique et pour le reste dépend de l’approvisionnement de l’étranger.

        nous sommes un pays dont le développement est freiné par les barons de l'import-import

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