Le conflit au Mali a des répercussions inattendues chez ses voisins de l'ouest.
Alors que les opérations militaires de l'autre côté de la frontière entrent dans leur deuxième semaine, la Mauritanie a démantelé un groupe d'étudiants soupçonnés d'entretenir des liens avec des jihadistes au Mali.
"La police mauritanienne a arrêté huit étudiants de l'Université islamique de Laâyoune, à 800 kilomètres au nord-est de Nouakchott, les accusant d'entretenir des liens avec les groupes islamistes extrémistes dans le nord du Mali", a indiqué Sahara Media le lundi 21 janvier.
Un autre jeune Mauritanien a été arrêté lundi à Guerou, à 600 kilomètres à l'est de Nouakchott, a par ailleurs indiqué Al-Akhbar.
L'augmentation de l'activité extrémiste fait suite à une série de "fatwas lancées par certains responsables religieux durant la première semaine du conflit, affichant une certaine sympathie envers les groupes jihadistes", a expliqué l'analyste al-Mokhtar al-Salem.
"Ces jeunes peuvent ne pas entretenir des liens directs avec les groupes terroristes, mais ils affichent leur sympathie à leur égard et souhaitent les rejoindre pour prendre les armes. J'attribue ce type de comportement à un enthousiasme excessif de la part de ces jeunes, à leur manque d'expérience et au fait qu'ils sont victimes des fatwas de ces religieux radicaux", a-t-il ajouté.
Pour Al-Salem, de tels cas se reproduiront si la guerre se poursuit.
"Ce sont les mêmes circonstances qui avaient poussé certains jeunes à partir pour l'Afghanistan et l'Irak. Les autorités doivent intervenir pour dissiper le doute et la confusion chez ces jeunes et expliquer la différence entre la guerre contre le terrorisme et la guerre contre des peuples opprimés", a-t-il ajouté.
Les arrestations et la guerre au Mali qui se déroule actuellement ont poussé les garde-frontières et les gendarmes à effectuer des patrouilles de nuit le long de la frontière pour prévenir toute infiltration, et contrôler les réfugiés maliens qui arrivent, pour s'assurer qu'aucun combattant ne se trouve parmi eux, a précisé L'Authentique.
Les mesures de sécurité ont également été renforcées autour de l'ambassade de France et des bâtiments du lycée français de Nouakchott, pour empêcher toute tentative terroriste de prendre des otages étrangers, comme cela s'est produit dans le complexe gazier d'In Amenas en Algérie.
En début de semaine, des unités de l'armée ont terminé leur déploiement le long de la frontière orientale avec le Mali et accentué leur présence par des renforts de la gendarmerie et de la garde nationale, a expliqué à Magharebia Zain Al-Abidin Ould Mohamed, spécialiste des questions de sécurité.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 24/01/13
Alors que les opérations militaires de l'autre côté de la frontière entrent dans leur deuxième semaine, la Mauritanie a démantelé un groupe d'étudiants soupçonnés d'entretenir des liens avec des jihadistes au Mali.
"La police mauritanienne a arrêté huit étudiants de l'Université islamique de Laâyoune, à 800 kilomètres au nord-est de Nouakchott, les accusant d'entretenir des liens avec les groupes islamistes extrémistes dans le nord du Mali", a indiqué Sahara Media le lundi 21 janvier.
Un autre jeune Mauritanien a été arrêté lundi à Guerou, à 600 kilomètres à l'est de Nouakchott, a par ailleurs indiqué Al-Akhbar.
L'augmentation de l'activité extrémiste fait suite à une série de "fatwas lancées par certains responsables religieux durant la première semaine du conflit, affichant une certaine sympathie envers les groupes jihadistes", a expliqué l'analyste al-Mokhtar al-Salem.
"Ces jeunes peuvent ne pas entretenir des liens directs avec les groupes terroristes, mais ils affichent leur sympathie à leur égard et souhaitent les rejoindre pour prendre les armes. J'attribue ce type de comportement à un enthousiasme excessif de la part de ces jeunes, à leur manque d'expérience et au fait qu'ils sont victimes des fatwas de ces religieux radicaux", a-t-il ajouté.
Pour Al-Salem, de tels cas se reproduiront si la guerre se poursuit.
"Ce sont les mêmes circonstances qui avaient poussé certains jeunes à partir pour l'Afghanistan et l'Irak. Les autorités doivent intervenir pour dissiper le doute et la confusion chez ces jeunes et expliquer la différence entre la guerre contre le terrorisme et la guerre contre des peuples opprimés", a-t-il ajouté.
Les arrestations et la guerre au Mali qui se déroule actuellement ont poussé les garde-frontières et les gendarmes à effectuer des patrouilles de nuit le long de la frontière pour prévenir toute infiltration, et contrôler les réfugiés maliens qui arrivent, pour s'assurer qu'aucun combattant ne se trouve parmi eux, a précisé L'Authentique.
Les mesures de sécurité ont également été renforcées autour de l'ambassade de France et des bâtiments du lycée français de Nouakchott, pour empêcher toute tentative terroriste de prendre des otages étrangers, comme cela s'est produit dans le complexe gazier d'In Amenas en Algérie.
En début de semaine, des unités de l'armée ont terminé leur déploiement le long de la frontière orientale avec le Mali et accentué leur présence par des renforts de la gendarmerie et de la garde nationale, a expliqué à Magharebia Zain Al-Abidin Ould Mohamed, spécialiste des questions de sécurité.
Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott – 24/01/13
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