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L'Afrique du Sud ravagée par la tuberculose

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  • L'Afrique du Sud ravagée par la tuberculose

    Selon un rapport du ministère de la Santé, la tuberculose augmenterait en même temps que la pandémie du Sida, avec 300.000 nouveaux cas en 2005.

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    Avec 300.000 nouveaux cas en 2005, la tuberculose constitue la plus grosse menace pour l'Afrique du Sud, a annoncé vendredi 4 août le gouvernement sud-africain.

    D'après un rapport du ministère de la Santé, le nombre d'infections ne cesserait d'augmenter depuis huit ans. Cette épidémie serait étroitement liée à la pandémie du VIH-sida, l'un des "facteurs majeurs" de cette hausse.
    "Nous avons enregistré 300.000 nouveaux cas de tuberculose l'année dernière, et la plupart des personnes touchées ont été recensées au sein de la population active", a déclaré la ministre de la Santé, Manto Tshabalala-Msimang, lors d'une rencontre à Johannesburg avec le secteur privé.

    Lien avec le VIH-sida

    "Un tuberculeux peut perdre en moyenne 3 à 4 mois de temps de travail", a souligné la ministre, estimant que la tuberculose constituait "un problème majeur de santé publique" en Afrique du Sud.
    La Coalition des hommes d'affaires sud-africains contre le VIH-sida (Sabcoha), a de son côté souligné, dans un communiqué, le "lien étroit" entre tuberculose et VIH-sida, estimant qu'il était par conséquent "logique" d'inclure la tuberculose dans sa stratégie de lutte contre la pandémie.

    "La tuberculose est aujourd'hui la plus grande menace pour notre pays. (Elle) est aussi l'affaire des hommes d'affaires", a déclaré Peter Mehlape, directeur général de la filiale Afrique du Sud de BD Medical (Becton, Dickinson and Co), membre de Sabcoha.
    5,54 millions de personnes sont touchées par le VIH-sida en Afrique du Sud.

    - Ap

  • #2
    en France ....

    Maladie fortement liée à des conditions de vie précaires, la tuberculose a vraisemblablement tué 100 millions de personnes dans le monde au cours des cent dernières années . Et ce alors même que, à partir de 1940, un traitement était disponible. Près de 9 millions de nouveaux cas ont été recensés sur la planète en 2002. Dans le monde, une personne est infectée toutes les trois secondes.



    En 2003, 6 098 cas de tuberculose ont été déclarés en France, dont 5 987 en métropole. Cela représente un taux de 10,2 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Mais la répartition géographique est très loin d’être homogène. Avec 24,8 cas pour 100 000, l’Ile-de-France présente un taux trois fois et demie supérieur au reste du pays (6,9 pour 100 000).

    Paris (44,7 cas pour 100 000) et la Seine-Saint-Denis (32,5 pour 100 000) possèdent, et de loin, les taux les plus élevés.

    "La région parisienne dispose de tous les ingrédients pour évoluer dans les années à venir vers la situation qu’a connue New York au début des années 1990, qui a été depuis maîtrisée au prix d’une mobilisation exceptionnelle" , met en garde Jean-Claude Desenclos, responsable du département des maladies infectieuses à l’InVS.

    Les ressortissants étrangers représentaient 43,9 % des cas recensés en 2003, alors qu’ils ne constituent que 6 % de la population vivant en France.
    L’incidence de la tuberculose en 2003 est treize fois plus élevée chez les personnes migrantes que dans le reste de la population. L’écart est encore plus flagrant chez les adolescents et adultes jeunes. Pour les 15-24 ans et les 25-39 ans de nationalité étrangère, les taux d’incidence sont respectivement de 105,5 cas et de 110 cas pour 100 000 individus, contre 3,7 cas et 4,7 cas pour les Français du même âge.

    Les taux les plus élevés concernent les personnes originaires d’Afrique subsaharienne. Chez celles nées en France, le taux annuel de nouveaux cas était de 5,3 pour 100 000. Cette incidence atteignait 31,1 pour 100 000 dans la population née en Afrique du Nord et 177,7 pour 100 000 pour celle née en Afrique subsaharienne.


    Autre population particulièrement touchée : celle des détenus. Faute d’enquête plus récente, il faut se référer aux chiffres recueillis en 1995-1996 dans dix prisons de la région parisienne. On y dénombrait 215 cas pour 100 000 détenus, soit un taux douze fois plus élevé que la moyenne nationale à la même période. Malgré l’amélioration de la prise en charge sanitaire des détenus, le placement en isolement des malades suscite souvent des tensions entre soignants et personnels pénitentiaires.

    le MONDE 2005

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