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L’autre hommage à Matoub

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    La grande salle de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou a abrité, le week-end dernier, un gala artistique en hommage au chantre kabyle Matoub Lounès. à l’initiative de la Fondation Matoub Lounès, à l’occasion du 57ème anniversaire de sa naissance.

    Plusieurs figures connues de la région ont été du rendez-vous. En plus de sa maman Na Aldjia et sa sœur Malika, également présidente de la fondation, à noter la présence du P/APW, Hocine Haroun, des artistes Lounès Kheloui, Yasmina, Djilali Hamama, Karim Bacha, Saïd Khazem et beaucoup d’autres qui ont animé le spectacle. « Je remercie tous ceux qui ont participé à cette manifestation et ceux qui se sont engagés à rendre cet hommage à mon cher fils que la mort a emporté soudainement. Ce n’est pas une fête de bonheur, au contraire, je suis toujours triste après la disparition de mon fils. Mais nous sommes obligés d’y être pour rendre un hommage à Lounès et nous rappeler de lui à chaque occasion. Merci à vous tous », dira Nna Aldjia qui a, par la suite, interprété un chant berbère dédié à la mémoire de Lounes.

    Lors de cette manifestation, le Prix de la Résistance décerné par la fondation a été attribué à la troupe Tinariwen de la région de l’Azawad. Malika Matoub a dit que « comme l’aurait fait Lounès, en prenant fait et cause en faveur de ses frères touaregs, la fondation qui porte son nom a l’honneur de décerner le Prix de la Résistance Matoub Lounès 2012, au célèbre groupe artistique et militant Tinariwen, qui porte haut la chanson engagée targuie ». Elle ajoutera que le prix sera remis au groupe Tinariwen lors d’une prochaine cérémonie.

    Par ailleurs, Malika Matoub a annoncé le retrait du prix, attribué en 2003, aux deux universitaires Malika et Idir Ahmed-Zaid, pour leurs travaux dans le domaine amazigh. Elle précisera que cette décision a été prise après qu’il s’est avéré que les deux universitaires étaient parmi les enseignants de l’université de Tizi-Ouzou qui ont gratifié Ahmed Ben Bella du titre Honoris Causaaux en 2008 alors que ce dernier s’est fondu en « propos infondés, diffamatoires et insultants, dans son ouvrage paru en 2011 à l’encontre de la mémoire du valeureux Chahid Abane Ramdane ».

    Par ailleurs, lors d’un point de presse tenu en marge de la manifestation, Malika Matoub a réitéré la détermination de la famille à rouvrir le dossier Matoub au niveau du tribunal. « le procès des deux accusés, en l’occurrence Medjnoun et Chenoui, est nul car ils ont été jugés pour « participation à un assassinat ».

    « ou sont donc les assassins ? Comment peut-on fermer un dossier criminel où les auteurs n’ont toujours pas été jugés ?», s’est interrogée la conférencière. « Nous avons désigné un bureau d’expertise qui a fait ses investigations concernant l’étude balistique et la reconstitution des faits.
    Ce bureau a fait ses prélèvements. Ils ont également fait les constats nécessaires et ils ont établi un rapport qui servira comme base de données pour relancer l’affaire ici en Algérie ou de saisir des organisations internationales.

    Nous avons pour le moment une partie de l’expertise qui est finie mais il reste une autre partie qui doit être achevée, à savoir celle des études ADN du sang prélevé sur le véhicule et ça sera la dernière étape de cette expertise.» Pour les besoins de l’enquête, Malika se dit prête même à autoriser l’exhumation du corps de son frère. « Je ne peux pas être une entrave à la justice », a-t-elle ajouté. Interrogée sur la source de financement de l’opération d’expertise, Malika indiquera qu’elle provient de la famille et de la fondation.

    Samira Bouabdellah- La Dépêche de Kabylie
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