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Gavage des filles en Mauritanie : A la recherche de la femme XX(X)L

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  • Gavage des filles en Mauritanie : A la recherche de la femme XX(X)L

    Alors que dans la majorité des pays développés où règne l’abondance alimentaire, la course à la beauté longiligne – voire anorexique - est engagée depuis longtemps, les Mauritaniens, eux, préfèrent les formes généreuses. Héritage culturel, le «leblouh» ou gavage forcé des fillettes persiste en Mauritanie. Une pratique traditionnelle qui s’effectue au détriment de la santé de la gent féminine.

    Depuis des temps reculés, le «leblouh» représente l’un des piliers de l’éducation des petites Mauritaniennes, particulièrement au sein de la communauté maure. Il existe aussi dans d’autres pays d’Afrique, à l’instar de certaines régions du Mali, du Niger ou encore du Sénégal. Des spécialistes estiment que la pratique aurait débuté à l’époque des Almoravides, au XIe siècle. En 2001, un sondage effectué par le gouvernement mauritanien démontrait qu’à l’époque, 68 000 femmes subissaient ou avaient subi un gavage, soit plus de 30% de la population.

    Certes, de moins en moins pratiqué dans les centres urbains, l’engraissement forcé reste une pratique courante dans les zones rurales et particulièrement chez les tribus nomades ayant choisi de se sédentariser dans les territoires désertiques, loin de toute «civilisation». Symbole du patriarcat, c’est cependant par le biais des mères que la tradition se perpétue. L’héritage se lègue génération après génération, les mamans, anciennes «gavées», considérant cette transmission comme un sacro-saint devoir maternel. Afin de mener à bien cette tâche fastidieuse, les mères sont aussi parfois aidées par des nourrices professionnelles. Il existe même des «camps d’engraissement», sortes de camps de vacances où, à défaut d’activités en plein air, les jeunes filles doivent absorber de gargantuesques quantités de nourriture sous peine de recevoir des corrections physiques.

    SYMBOLE DE RICHESSE ET DE BEAUTÉ

    Mais que signifie cette pratique, inextricablement ancrée dans les mentalités et l’imaginaire collectif ? En Mauritanie, les femmes obèses – car il s’agit bien ici d’obésité – représentent l’incarnation de la beauté, mais aussi de la richesse. En effet, plus la fille est grosse, plus il apparaît aux yeux de tous que sa famille dispose de moyens conséquents, à la mesure de ceux déployés pour la nourrir.

    Plus encore, le gavage a pour objectif d’aboutir à un mariage réussi. Dans les zones les plus reculées, la plupart des mères considèrent la pratique du «leblouh» comme un investissement sur le long terme. En effet, privée d’école, dans l’impossibilité de décrocher des diplômes, la seule garantie dont dispose la jeune fille afin de s’assurer un avenir décent est d’accumuler les kilos destinés à attirer un prétendant de taille. Ce dernier se devra à son tour de perpétuer la tradition, en s’assurant que son épouse ne perde pas un gramme. Signe d’un bon traitement, il jouira alors d’une bonne réputation auprès de sa communauté.

    LE «ZAYAR» OU L’ENNEMI DES FILLETTES

    Même s’il existe des lois punissant les sévices menés à l’encontre des enfants, paradoxalement aucune loi ne punit la technique du «leblouh» en Mauritanie. Or, les dégâts collatéraux de cette pratique sont multiples et de longue durée. Tout d’abord, le gavage aboutit généralement à des traumatismes d’ordre mental et psychologique: dépression, peur de l’autre due à l’usage de la force, rapport à la nourriture chaotique, etc. L’obésité contraint souvent les jeunes femmes à rester cloîtrées dans leur environnement familial et elles ne peuvent généralement pas poursuivre d’études. Mais ce sont aussi et surtout les sévices physiques qui demeurent très inquiétants. De natures diverses, il y a tout d’abord ceux aux résultats immédiats. L’estomac des petites filles n’est absolument pas adapté à recevoir de telles quantités.

    Les complications peuvent parfois être mortelles. A cela s’ajoutent les fractures et les déformations des membres supérieurs. En effet, les mères utilisent généralement un «zayar», une pince en bois servant à tordre les doigts, ou empoignent directement leurs fillettes afin de les empêcher de vomir, détournant leur attention sur la douleur infligée plutôt que sur la sensation de malaise les envahissant. Autre trouble physiologique : l’apparition de menstrues précoces. Plus tard, les fillettes devenues femmes se voient diagnostiquer de graves dysfonctionnements : diabète, cholestérol, insuffisance cardiaque, tension artérielle, etc., la liste des «effets secondaires» est longue. Aujourd’hui, un autre type de gavage a fait son apparition, le gavage chimique. Acte volontaire, cette méthode est pratiquée par des jeunes femmes désireuses de grossir encore et à tout prix. Sans indications médicales à l’appui, elles se rendent sur les marchés et achètent tout un tas de produits chimiques, pour le plus grand bonheur des acteurs de ce commerce illégal.
    Hormones de croissance, corticoïdes, stimulants d’appétit et même pilules contraceptives, tout est bon à prendre. Y compris certains médicaments utilisés pour stimuler l’appétit des chameaux, au grand dam des professionnels de la santé, qui constatent de plus en plus de cas de complications cardiaques, rénales, neurologiques et même articulaires.

    LES FILLES DU STADE

    Cependant, le tableau n’est plus si noir que cela aujourd’hui. Une partie de la société mauritanienne a décidé de se battre contre cette pratique héritée d’un autre siècle. Sur le terrain, des associations, des ONG de femmes, de médecins mettent en œuvre des opérations de sensibilisation auprès des jeunes et informent sur les risques engendrés par le gavage forcé. Le département gouvernemental en charge des questions relatives aux femmes a engagé, quant à lui, une lutte contre l’obésité et la pratique du «leblouh».

    Une volonté politique de remédier à ce phénomène existe donc et les mentalités semblent évoluer dans les grandes villes. En témoigne l’exemple du stade de Nouakchott, animé chaque jour par un étrange convoi de femmes, les unes enveloppées dans leurs voiles multicolores, les autres moulées dans leurs shorts. Impensable il y a encore quelques années de cela, ces femmes de tous âges ont décidé de faire la guerre aux kilos, pour avoir une belle taille ou pour lutter contre leur diabète. Sur YouTube, l’une des jeunes coureuses avoue que les jeunes hommes d’aujourd’hui «aiment les filles sexy» et «adorent sa taille (fine)». En effet, de plus en plus de jeunes préfèrent les femmes de corpulence moyenne, voire fine, contrairement à leurs aînés, qui y auraient vu un signe de honte. Ainsi, même si les traditions ont encore la dent dure en Mauritanie, l’évolution des esprits est inexorablement en marche. Reste à savoir combien de temps cela prendra avant de convaincre l’ensemble de la population du bien-fondé de l’éradication du «leblouh». Le vote d’une loi constituerait peut-être un accélérateur, même si l’application dans la pratique s’avèrera sans doute très compliquée dans les zones les plus reculées.

    7 ANS ET 5 LITRES DE LAIT PAR JOUR

    Dès l’âge de sept ans, parfois même cinq, la plupart des fillettes sont forcées à ingurgiter des litres et des litres de lait de chamelle au cours de la journée, mais aussi de la semoule, des dattes. Le lait, en plus d’être une denrée accessible, est considéré comme un aliment calorique qui possède des vertus éclaircissantes pour la peau, un autre critère physique important dans la société mauritanienne. Pour faire «digérer» leurs enfants entre deux bols de lait, les mères mauritaniennes utilisent une décoction spéciale appelée le «srigue», mélange de lait, de sucre et d’eau. Ainsi, les ventres ne disposent d’aucun répit, car il est primordial que l’estomac soit constamment rempli, afin de favoriser l’extension des parois et la distension de la peau. En témoigne l’exemple de la petite Houda, 9 ans, filmée par la chaîne canadienne CBC, qui avale sans relâche dès les premières lueurs de l’aube ses rations quotidiennes de liquide, avec pour obligation de boire vite, très vite. Pour grossir plus vite. Au bout de quelques gorgées, c’est une petite fille en pleurs, hoquetant, qui supplie du regard une mère impassible, elle aussi passée par là des années durant. Autrefois traumatisée, elle est aujourd’hui convaincue de la nécessité de recourir à cette technique pour le bien de son enfant. Jusqu’à minuit, sa petite fille sera forcée de tout ingurgiter sans râler. Sa petite voisine, Fatima, 7 ans, l’estomac submergé par le cocktail traditionnel, ne résistera pas et vomira tout son repas. Alors que la détresse de ces fillettes saute aux yeux, les séquelles, elles, n’apparaissent pas toujours immédiatement. Or, les conséquences irréversibles de cette pratique sont réellement affolantes.

    Écrit par Reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Pas seulement en Mauritanie
    mais dans toute l’Afrique
    ils ont des gouts de "chiottes"
    tchek tchek tchek

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    • #3
      Pas seulement en Mauritanie ces symboles de richesse, de conscience tranquille et de santé parfaite concernant l'obésité..ma cousine avait perdu 30 kilos aprés avoir appliqué un régime stricte, pour ne peser que 60 kilos à la fin.. les gens se demandaient souvent "si elle n'est pas diagnostiquée d'un cancer" .. Certaines lui disaient même qu'elle était mieux quand elle était grosse
      Pas à la tique ..

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      • #4
        Bonjour Solas

        représentent l’incarnation de la beauté,
        On est à une époque ou enfin on a compris c'est un tord d’être un peu " enveloppé" (bcp trop) et là des pays encourage le gavage comme les oies...
        Ça m'épate !
        Vivre avec une ferrari ou vivre avec un semi remorque , il y a pas photo quand même non...??
        " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
        M/SR

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        • #5
          j'aime bien cette idée moi....
          tu tombe je tombe car mane e mane
          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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          • #6
            Bonjour traks

            j'aime bien cette idée moi....
            je vais finir par croire à te lire sur fa t'es un homme bizarre





            " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
            M/SR

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            • #7
              je vais finir par croire à te lire sur fa t'es un homme bizarre
              bonjour nuit bleu...

              je suis pas bizarre...c'est juste , que bon...j'aime bien quand il y en a sur place et a emporter .... pas trop ...mais bon ce qu'il faut la ou il faut....de quoi remplir les yeux...
              tu tombe je tombe car mane e mane
              après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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              • #8
                5L de lait par jour !!!!!!!!!


                Waaaaaaaaaaah ! Et moi qui un bol le matin je me vois attitrée du surnom de "bagra"... 5L a sidi... Mais l'estomac il met ça où ? Ca doit sortir par les trous de nez !
                Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                ou âachra fi âaynikom

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                • #9
                  Et moi qui un bol le matin je me vois attitrée du surnom de "bagra".
                  c'est comme ça quand t'aime ...yaw....
                  tu tombe je tombe car mane e mane
                  après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                  • #10
                    5L de lait par jour !!!!!!!!!
                    une bagra quoi !!!
                    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

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                    • #11
                      traks
                      il y a des surnom plus "classe" que "ma vache"

                      pecos
                      là c'est plus une vache, c'est autre chose !
                      Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                      9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                      ou âachra fi âaynikom

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                      • #12
                        là c'est plus une vache, c'est autre chose !
                        une baleine !!!
                        And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

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                        • #13
                          il y a des surnom plus "classe" que "ma vache"
                          c'est peut etre pas classe...mais sache que pour la personne qui te le dit ...tu est la plus belle du monde en vache...et qu'il a une folle envie de......et c'est bien ton statu de vache qui lui donne cette énorme envie de ....
                          tu tombe je tombe car mane e mane
                          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                          • #14
                            et comment qu'on dit baleine bel aarbiya ...HOUTA KBIRA ?!


                            traks
                            j'attends avec impatience alors le jour où on me demandera "veux tu bien être...ma vache ?"... So romannntic !
                            Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                            9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                            ou âachra fi âaynikom

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                            • #15
                              vos comms !

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