Depuis longtemps, on s’est résigné à la non‑communication, un trait de caractère tenace chez le régime algérien. Passe que les dirigeants fassent de leur silence assourdissant un message en soi ; même quand les intérêts vitaux du pays sont en jeu. Passe encore que l’Algérie ne parle pas souvent d’une même voix à l’étranger. Mais que l’homme en charge d’un ministère de souveraineté, celui des Affaires étrangères, tire dans les pattes de l’ANP, voilà qui illustre parfaitement – ou piteusement ! – la politique‑fiction au pouvoir en Algérie depuis une quinzaine d’années.
Sinon, quel sens donner à l’énigmatique sortie du chef de la diplomatie algérienne concernant la méga prise d’otage au complexe gazier de Tiguentourine d’In Amenas ? Les forces de sécurité algériennes ont commis des erreurs dans la prise d’otages du site d’In Amenas, a‑t‑il reconnu, ce samedi 26 janvier, dans un entretien à une agence de presse américaine. Même si aucun détail n’a été fourni quant à la nature des « erreurs », les déclarations sibyllines du ministre des AE, ajoutées au silence de Bouteflika dans cette affaire accréditent la thèse d’un désaccord au sommet sur la façon dont a été menée l’opération d’In Amenas.
Édulcorant ses propos très diplomatiques en soulignant que le bilan de l’intervention était plus positif que négatif, Medelci s’enfonce toutefois en déclarant que l’Algérie ne pouvait plus combattre le terrorisme toute seule, et qu’elle avait besoin du soutien et de l’aide de la communauté internationale, contredisant le Premier ministre qui affirmait que l’armée algérienne était capable de faire face à tous les défis ! Mais la situation prend des contours carrément kafkaïens quand les plus hauts responsables du pays cafouillent plusieurs heures après la prise d’otages, le Premier ministre Sellal n’étant informé que trente minutes après l’assaut.
Alors même que l’Algérie était très critiquée par certains grands pays comme le Japon et la Grande‑Bretagne pour sa gestion de l’assaut, au cours duquel 38 personnes ont péri –dont 37 étrangers –, Sellal, au moment où le président ne voulait parler avec aucun chef d’État, ne savait quoi dire à ses homologues étrangers, tandis que la présidence se défaussait justement sur lui.
Les propos de Medelci peuvent aussi être interprétés comme une sorte de mea culpa qui ne dit pas son nom. A‑t‑il voulu s’excuser – auprès de qui ? – en donnant la garantie que l’Algérie n’agirait pas de la même manière… la prochaine fois ? Tout cela fait manifestement désordre dans la cohésion en matière de lutte antiterroriste, au moment où le pays semblait, paradoxalement, avoir retrouvé une union nationale autour de cette question sensible.
Sinon, quel sens donner à l’énigmatique sortie du chef de la diplomatie algérienne concernant la méga prise d’otage au complexe gazier de Tiguentourine d’In Amenas ? Les forces de sécurité algériennes ont commis des erreurs dans la prise d’otages du site d’In Amenas, a‑t‑il reconnu, ce samedi 26 janvier, dans un entretien à une agence de presse américaine. Même si aucun détail n’a été fourni quant à la nature des « erreurs », les déclarations sibyllines du ministre des AE, ajoutées au silence de Bouteflika dans cette affaire accréditent la thèse d’un désaccord au sommet sur la façon dont a été menée l’opération d’In Amenas.
Édulcorant ses propos très diplomatiques en soulignant que le bilan de l’intervention était plus positif que négatif, Medelci s’enfonce toutefois en déclarant que l’Algérie ne pouvait plus combattre le terrorisme toute seule, et qu’elle avait besoin du soutien et de l’aide de la communauté internationale, contredisant le Premier ministre qui affirmait que l’armée algérienne était capable de faire face à tous les défis ! Mais la situation prend des contours carrément kafkaïens quand les plus hauts responsables du pays cafouillent plusieurs heures après la prise d’otages, le Premier ministre Sellal n’étant informé que trente minutes après l’assaut.
Alors même que l’Algérie était très critiquée par certains grands pays comme le Japon et la Grande‑Bretagne pour sa gestion de l’assaut, au cours duquel 38 personnes ont péri –dont 37 étrangers –, Sellal, au moment où le président ne voulait parler avec aucun chef d’État, ne savait quoi dire à ses homologues étrangers, tandis que la présidence se défaussait justement sur lui.
Les propos de Medelci peuvent aussi être interprétés comme une sorte de mea culpa qui ne dit pas son nom. A‑t‑il voulu s’excuser – auprès de qui ? – en donnant la garantie que l’Algérie n’agirait pas de la même manière… la prochaine fois ? Tout cela fait manifestement désordre dans la cohésion en matière de lutte antiterroriste, au moment où le pays semblait, paradoxalement, avoir retrouvé une union nationale autour de cette question sensible.
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