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Le tourisme sexuel

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  • Le tourisme sexuel

    Chaque année, 600 millions de touristes se rendent à l'étranger. Parmi eux, un nombre difficile à évaluer mais néanmoins grandissant va s'adonner à un genre bien particulier de vacances : le tourisme sexuel, aujourd'hui considéré comme le 3e commerce illégal par ordre d'importance dans le monde, juste après la drogue et les armes. Un sujet plus que jamais d'actualité.

    Difficile d'aborder ce sujet sans faire des amalgames simplistes. Alors, qu'est-ce que le tourisme sexuel ? Des touristes qui se déplacent à l'étranger pour avoir des relations sexuelles avec les locaux ? Oui, mais surtout, c'est un commerce facile entre le touriste, bien souvent occidental, et des personnes prêtes à vendre leur corps pour un tee-shirt de marque ou quelques dollars. Donc, pour être plus clair, c'est le pouvoir d'exercer une domination sexuelle par le biais de l'argent.
    Certains diront : et alors ? Si des adultes consentants trouvent un accord, où est le problème ? Le tourisme sexuel devient problématique lorsqu'on constate que les adultes soi-disant consentants sont victimes d'un véritable trafic dans lequel ils n'ont guère plus d'importance qu'un objet inanimé. C'est que les dérapages sont nombreux, les conséquences parfois atroces, souvent inhumaines. C'est ce que nous allons tenter d'expliquer : comment cette pratique, fléau du XXIe siècle, se développe à un rythme inquiétant dans les pays pauvres ; comment elle entraîne chaque année dans la prostitution des centaines de milliers d'êtres humains, dont une part non négligeable d'enfants. Car le tourisme sexuel devient un véritable esclavagisme sexuel dont les victimes sont souvent exploitées de façon éhontée, parfois jusqu'à la mort, et dont les auteurs sont mal identifiés et peu contrôlables. Enfin, le combat contre cet odieux commerce a commencé à prendre forme et les lois s'étoffent davantage chaque jour. Une lutte longue et difficile, mais qui doit permettre d'espérer que cette forme honteuse de tourisme sera un jour, sinon éliminée, du moins fortement réprimée.

    Quels sont les pays concernés ?



    Malheureusement, l'échange des informations est souvent plus difficile que celui des corps. On peut néanmoins dresser un classement des régions les plus touchées par le tourisme sexuel : l'Asie et l'Amérique latine sont en tête, mais les chiffres sont en augmentation en Afrique, en Amérique du Nord et en Europe de l'Est.

    L'Asie
    C'est de loin le continent le plus touché : la Thaïlande compte deux millions de prostitués parmi lesquels au moins 300 000 mineurs. Ce pays détient le record d'abus sexuels commis par les étrangers. Chaque année, plus de 800 000 visiteurs viennent profiter de ces jeunes Thaïs. Quant à la capitale du Cambodge, elle compte environ 15 000 prostitués, dont au moins un tiers seraient âgés de moins de 18 ans.
    Aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie, l'industrie du sexe représenterait entre 2 et 14 % du PIB de chacun de ces pays. Enfin, la Birmanie, la Chine, l'Inde et le Sri Lanka présentent un profil similaire.

    L'Amérique latine et les Caraïbes
    Au Brésil, sur 100 000 enfants vivant et travaillant dans les rues, la majorité est victime de l'exploitation sexuelle. La Colombie (Bogota compte entre 5000 et 7000 prostituées de moins de 18 ans), Cuba, la République dominicaine (selon l'UNICEF, les touristes constituent 20 à 30 % des clients des prostituées à Saint-Domingue), et le Costa Rica sont également des destinations phares du tourisme sexuel.

    L'Afrique
    La pauvreté et les guerres sont les principaux facteurs de développement du tourisme sexuel. À Madagascar, où il se développe en ce moment à une vitesse vertigineuse, et en Zambie, la majorité des enfants qui traînent dans les rues se prostituent. En Afrique du Nord, dans des villes telles que Le Caire, Casablanca, Marrakech, Tunis, la plupart des enfants qui passent leurs journées dans les rues sont aussi des proies vulnérables à ce trafic. Au Maghreb, la prostitution passe souvent par le travail domestique et par le biais du mariage d'enfants, légitimation de leur utilisation sexuelle.

    Europe de l'Est
    Après l'effondrement du bloc communiste, le trafic d'enfants vers l'Europe de l'Ouest et les États-Unis ne cesse de croître. La paupérisation de l'Europe de l'Est est à l'origine du développement de cette forme de tourisme devenu un moyen de survie en Estonie, Lituanie, Russie, Pologne, Albanie et Roumanie.

    Europe de l'Ouest
    N'oublions pas ce qui se passe chez nous. Il y aurait entre 10 et 15 000 prostituées à Paris, dont un certain nombre de filles en provenance des pays de l'Est. Ce trafic, déjà fortement présent en Belgique, en Allemagne et en Italie connaît un fort accroissement ces derniers temps en France : Selon Le Monde du 25 août, " des centaines de jeunes femmes originaires des pays de l'ancien bloc soviétique sont acheminées vers Paris, Strasbourg et la côte d'Azur ". Des quotidiens locaux abordent la question : le 9 juillet , Nice-Matin intitulait un article " la guerre des trottoirs ". Les femmes, de plus en plus jeunes, seraient originaires essentiellement de Russie, Moldavie, Bulgarie et Ukraine.

    Le réseau mondial de la prostitution
    De jeunes prostituées sont exportées vers des pays voisins " demandeurs ", plus développés et plus riches que le pays d'origine, où des réseaux de proxénétisme se mettent rapidement en place. De même, les conflits sont une occasion en or de se fournir en " matière première " lors des mouvements de populations qui cherchent à fuir leur pays. Les prostitué(e)s sont éloigné(e)s de leur famille, de leur pays et se trouvent dans une situation de dépendance totale vis-à-vis de leurs souteneurs.
    Le fort développement de la prostitution à Madagascar a conduit à l'exportation de cette filière à La Réunion. De même, il y a un trafic important entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest, entre l'Europe de l'Est et les États-Unis, entre l'Amérique centrale et l'Amérique du Nord. Et quoi de plus rentable et de plus sûr qu'une jeune personne qui ne peut prouver son identité puisqu'on lui a confisqué ses papiers et qui, si elle se fait arrêter, ne peut dénoncer ses souteneurs - qu'elle connaît à peine - de peur des représailles, notamment sur sa famille?

    Ce rapide tour du monde met en avant le dénuement des populations touchées par le tourisme sexuel. Dénuement financier, dénuement moral aussi (comme dans les nouvelles républiques de l'Est). Mais comment cette pratique fonctionne-t-elle ? Qu'entraîne-t-elle dans les pays et chez les victimes ?

  • #2
    >> En Afrique du Nord, dans des villes telles que Le Caire, Casablanca, Marrakech, Tunis, la plupart des enfants qui passent leurs journées dans les rues sont aussi des proies vulnérables à ce trafic.

    Dommage que des pays d'Afrique du nord sont cités. Le tourisme sexuel est un signe de pauvreté. L’Algérie est épargné pour le moment car le tourisme n’est pas encore développé. Voilà un point négatif du tourisme. On parle beaucoup des recettes du tourisme mais on oublie ces détails là.
    Dernière modification par shadok, 06 août 2006, 13h58.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #3
      je suis d'accord avec vous que le tourisme n'apporte pas que du positif, mais j'ai l'impression que nos amis algériens sortent à chaque fois ce sujet pour ternir l'image du tourisme en général et "justifier" le retard de ce secteur en algérie.

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      • #4
        Le tourisme et l'Algérie ne font pas bon ménage. Hormis l'instabilité politique qu'a traversé le pays, je ne pense pas que les algériens soient une population très accueillante, dans le sens ou elle est assez xénophobe. A ce titre l'algérien n’accepterait pas un tourisme dont il serait la victime au profit des intérêts "supérieures" (qui ne le concerne pas directement).

        Le développement du tourisme doit être progressif à défaut de passer en amont par une amélioration des conditions de vie en générale via le développement d’autres secteurs tels l'agriculture l'industrie le service...


        Bien entendu c’est plus facile à dire qu’à faire.

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        • #5
          Les dérives sexuelles existent avec ou sans tourisme.
          La nature humaine est ainsi faite et les abus existent aussi dans nos sociétés puritaines ou le silence (ou plutôt la hchouma) fait loi. Les statistiques ,si statistiques il y avait,pouraient en étonner plus d'un .

          Certes le tourisme génère un accroissement de ce fléau mais ce n'est pas une raison de se passer de cette industrie (car s'en est une) qui génère de la richesse par l'emploi d'une masse importante de chômeurs.

          A chaque mal , il faut lui trouver le remède adéquat .

          S'enfermer , de peur de l'autre , n'est pas la meilleure solution.

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