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Vallée de la Soummam( Béjaïa) : réalisation de deux stations d'épuration

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  • Vallée de la Soummam( Béjaïa) : réalisation de deux stations d'épuration

    La station d'épuration de la ville de Sidi Aïch traitera quelque 10.000 mètres cubes par jour d'eaux usées déversées par 65.000 habitants.

    Le projet de réalisation et d'exploitation de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Sidi Aïch vient d'être confié par l'Office national de l'assainissement (ONA), un établissement public national à caractère industriel et commercial. Un autre avis d'appel d'offres est lancé pour un projet similaire pour la ville d'Akbou.

    Deux importants projets qui n'ont de valeur que d'illustrer la volonté des pouvoirs publics d'améliorer la situation hydrique au niveau de l'oued Soummam, un véritable réceptacle des millions de litres d'eau usées provenant, pas seulement des habitations, mais également des unités industrielles implantées sur les deux rives de cet oued.

    La station d'épuration de la ville de Sidi Aïch traitera quelque 10.000 mètres cubes par jour d'eaux usées déversées par 65.000 habitants. Elle coûtera au Trésor public une enveloppe de 150 milliards de centimes. Le projet a été confié à un groupement d'entreprises algéro-espagnol. La deuxième station d'épuration qui sera implantée à Akbou coûtera plus chère, soit 200 milliards. D'une capacité de traitement de 16.000 mètres cubes par jour, cette station prendra en charge les déchets liquides de 10.000 habitants.

    Ces grands ouvrages ont pour objet de protéger les nappes phréatiques de la région de la pollution, épurer les eaux de l'oued Soummam pour produire une eau potable et irriguer des dizaines de milliers d'hectares de terres agricoles et des cultures dans toute la région qui en a grandement besoin avec la réduction des débits d'eau des puits dans la région depuis quelques années suite à la sécheresse qui traverse la vallée de la Soummam. Ces deux projets s'ajoutent aux deux stations déjà réhabilitées. Il s'agit de celle du chef-lieu de wilaya et celle d'Aokas.

    La station d'épuration de Sidi Ali Labhar, dans la commune de Béjaïa, sera mise en service vers le début du 2e trimestre de l'année en cours. La ville de Béjaïa souffre, faut-il le noter, d'un problème de pollution hydrique important, eu égard à la densité de sa population et l'implantation des usines de production qui génèrent des quantités importantes d'eaux usées. D'autres localités comme la commune littorale de Souk El Tenine et la commune de Tazmalt sont également concernées. La gestion des déchets solides et liquides au niveau de la wilaya de Béjaïa est un impératif de l'heure qui nécessite des budgets énormes et des investissements à la mesure de ce problème. C'est une urgence pour parer à la dégradation de l'environnement et le cadre de vie dans lesquels évolue la population, qui risque gros, avec la pollution ambiante qui touche l'eau, la terre et l'atmosphère.

    Les plages du littoral bedjaouï et les différentes rivières sont touchées de plein fouet par les déversements des déchets liquides industriels des zones d'activité qui y sont implantées à proximité. Les eaux usées ménagères qui débouchent dans les rivières et le littoral à travers les réseaux d'assainissement de toutes les localités s'ajoutent pour expliquer toute l'urgence de la situation. Ces stations d'épuration arrivent donc à point nommé pour y remédier.

    Il reste à savoir si ces projets ne seront pas retardés. Connaissant la manière dont sont menés les projets d'utilité publique à Béjaïa, le risque est réel à moins que les nouvelles assemblées décident de s'impliquer fortement pour lever les obstacles qui peuvent se dresser sur le chemin de leur concrétisation.

    L'Expression
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