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Fabius veut sortir l'opposition syrienne de l'ornière

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  • Fabius veut sortir l'opposition syrienne de l'ornière

    Alors que la guerre au Mali accapare l'attention, Paris a organisé lundi une conférence de soutien à l'opposition syrienne, désespérément en quête de visibilité internationale et de légitimité envers les populations, en proie à un désarroi croissant.

    L'urgence malienne, illustrée par l'intervention militaire contre les djihadistes sahéliens, le 11 janvier dernier, ne doit pas occulter celle qui prévaut en Syrie depuis 22 mois. Même si Laurent Fabius n'a pas fait explicitement le rapprochement, l'actualité malienne s'inscrivait en fond de tableau de la réunion, lundi à Paris, des représentants de quelque 50 pays en soutien à l'opposition syrienne. Le chef de la Coalition, Moaz al-Khatib, ne participait pas à cette rencontre qui se tenait au niveau des hauts fonctionnaires, témoignant des limites de la «dynamique» que la diplomatie française veut maintenir sur le dossier syrien.
    «Nous nous trouvons face à une double urgence, humanitaire et politique», a résumé le chef de la diplomatie française qui avait déploré, jeudi dernier, que «les choses ne bougent pas» en Syrie. En présence de quatre dirigeants de la Coalition nationale syrienne, dont ses vice-présidents Riyad Seif et George Sabra - un sunnite et un chrétien -, le ministre a dressé le sombre tableau des violences qui ont fait plus de 60.000 morts depuis mars 2011. «Le régime syrien met en œuvre une répression féroce», a-t-il souligné, évoquant l'utilisation massive de l'artillerie, de l'aviation, de missiles Scud et de bombes à sous-munitions.
    Le pays compte 2 millions de déplacés, et plus de 650.000 Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins. Une première réunion de donateurs se tiendra sous la houlette de l'ONU mercredi au Koweït avec pour ambitieux objectif de lever quelque 1,5 milliard de dollars nécessaires face à une situation humanitaire catastrophique.
    «Nous avons besoin d'armes, d'armes et d'armes»
    Pour Riad Seïf, «le temps n'est pas de notre côté, et la poursuite de ce conflit ne peut qu'entraîner une catastrophe pour la région et pour le monde». À ses côtés, George Sabra a chiffré les besoins financiers de l'opposition à «un minimum de 500 millions de dollars» pour mettre sur pied un gouvernement. «Nous avons besoin d'armes, d'armes et d'armes», a-t-il lancé, martelant une requête à laquelle les Occidentaux refusent toujours d'accéder, craignant que ces livraisons ne tombent entre les mains de groupes djihadistes.
    Le 12 décembre dernier, à Marrakech, plus de cent pays arabes et occidentaux ont reconnu, dans le sillage de Paris, la Coalition nationale syrienne comme «représentant légitime du peuple syrien». Un total de quelque 145 millions de dollars a été promis alors à une opposition syrienne à la peine pour gagner la confiance internationale et pour s'organiser. «Nous ne voulons plus de promesses qui ne seront pas tenues», a déclaré Riad Seïf.
    «L'urgence politique est de donner concrètement, en urgence, à l'opposition syrienne les moyens de soutenir sa population», a insisté Laurent Fabius. Le but est d'améliorer le fonctionnement de la Coalition et qu'elle soit en mesure de coordonner efficacement l'aide humanitaire, cela pour gagner en représentativité, alors que les divisions, et les rivalités, restent fortes entre les groupes qui combattent les forces de Bachar el-Assad. «Soyons clairs, a encore prévenu Laurent Fabius, face à l'écroulement d'un État et d'une société, ce sont les groupes extrémistes qui risquent de gagner du terrain.»
    Lors de la réunion, les représentants de plusieurs pays, le Royaume-Uni par exemple, ont insisté sur la nécessité pour la Coalition de renforcer sa «crédibilité» et sa «visibilité», proposant leur aide en ce sens, notamment grâce à l'ouverture de bureaux de représentation (Berlin, Bruxelles, Rome…). Toutefois, nombreux sont ceux à attendre de la Coalition l'expression de besoins plus précis en matière d'aide et d'expertise.
    «Ces demandes de clarification recouvrent aussi une réticence à agir», commente un diplomate. «Il nous faut mieux comprendre où en est la formation d'un gouvernement intérimaire», a interrogé le représentant américain, tout en rappelant les divers volets de l'assistance proposée par les États-Unis, notamment une aide aux conseils locaux d'Alep et d'Idlib. Après Marrakech, Moaz al-Khatib avait reçu une invitation à se rendre à Washington. Il attend toujours d'être reçu.


    le figaro

  • #2
    Le chef de la Coalition, Moaz al-Khatib, ne participait pas à cette rencontre qui se tenait au niveau des hauts fonctionnaires
    fait-il parti de ceux qui n'ont pas eu leur visa?

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    • #3
      Fabius veut sortir l'opposition syrienne de l'ornière
      .
      son but de former un autre " CNT" libyen .. ??
      Mauvais eleve , ou bien veut encore enfoncer la diplomatie française dans le caca SYRIEN
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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