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Guerre et brouillage au Sahel : Le Mali, Hollande et le makhzen

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  • Guerre et brouillage au Sahel : Le Mali, Hollande et le makhzen

    Dans la guerre menée par la France au Mali – et où les exactions contre les «peaux claires» augmentent à mesure que l’armée malienne avance vers le Nord dans le sillage des militaires français –, François Hollande n’a pas manqué de déclarations équivoques et délibérément imprécises.

    Lundi, le président français a indiqué qu’il reviendra aux forces africaines de «prendre le relais» et qu’il leur revient d’aller «dans la partie nord». Officiellement, il s’agit de démontrer que la France n’est pas dans une option néocoloniale, puisqu’elle n’a pas «vocation à rester au Mali».

    C’est une version «social-démocrate» de «l’Afrique aux Africains» de Jacques Chirac. Une «fois l’intégrité du Mali restaurée, les forces françaises ont vocation à rejoindre leurs bases», a indiqué M. Hollande.

    C’est donc aux Africains de s’occuper de leurs affaires, la France se contentant de les aider. Sauf que rien n’est simple. Nul n’ignore que la reprise des villes du nord du Mali n’était pas la chose la plus difficile à faire, et que la partie la plus délicate est de les tenir, de stabiliser la situation et de sécuriser l’ensemble du territoire. En indiquant implicitement que les militaires français n’iront pas vers les reliefs montagneux, où les djihadistes et les éléments d’Ansar Dine, qui leurs sont alliés, se sont repliés, le président français cherche visiblement à éviter l’enlisement. «L’éradication» des djihadistes s’arrêtera donc, pour la France, au fait de leur reprendre les villes et de détruire une partie de leurs moyens. Au-delà, il reviendra aux «Africains» de faire le boulot. Le plus difficile, puisqu’il consiste en théorie à aller traquer les djihadistes dans leur tanière.

    L’intervention française aura servi ainsi à relancer les cartes, remobiliser les Etats ouest-africains, politiquement très dépendants, à donner des raisons aux Américains de songer à installer une base de drones au Niger afin de surveiller la région. Mais les objections des Américains sur les capacités des troupes de la Cédéao à faire le job ne relèvent pas de préjugés, mais d’une évaluation sérieuse. Ils viennent, d’ailleurs, de rappeler à Paris que la crise au Mali doit se régler politiquement aussi. «Les problèmes du Mali doivent trouver une solution qui ne soit pas purement sécuritaire. On doit avoir en parallèle une voie sécuritaire et une voie politique. Le retour à la stabilité au Mali implique de nouvelles élections qui renversent le résultat du coup d’Etat» du mars 2012 à Bamako, a déclaré la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland. Il est clair que l’assimilation des populations du Nord – les peaux claires – aux terroristes n’est guère propice à la solution politique. Mais restons dans l’aspect militaire : qui sera amené à aller «dans la partie du nord» ? Les troupes maliennes ? Leur attitude revancharde et les exactions qu’elles commettent vont plus certainement renforcer les troupes de la rébellion et, en partie, celles des djihadistes. Les troupes de la Cédéao ? Elles n’ont ni les moyens ni la motivation. L’Algérie, ayant refusé de s’engager hors de ses frontières, même après l’agression de Tiguentourine, qui s’offre pour faire le «boulot» ? Le Maroc est en train de déployer un intense travail de lobbying diplomatique pour se présenter comme un «pôle de stabilité» dans la région.

    Il affiche sa disponibilité à jouer un rôle. Il pourrait ainsi chercher à assumer, avec l’onction des fonctions, le travail dans la «partie nord» du Mali. C’est probablement à l’armée marocaine que songe François Hollande. Et Rabat, qui avait été tenue à l’écart par l’Algérie, qui entendait réserver la gestion des problèmes du Sahel aux «pays du champ», piaffe d’impatience de le faire. En songeant que la facture qu’elle enverra sera politique : le Sahara occidental. Et, pourquoi pas, la réouverture des frontières. Dans les colonnes du «Monde», le très makhzenien ministre de l’Economie marocain, Nizar Baraka, fait, au nom du roi, une offre de services en direction des capitales occidentales.
    Écrit par Lena Azizi
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Lundi, le président français a indiqué qu’il reviendra aux forces africaines de «prendre le relais» et qu’il leur revient d’aller «dans la partie nord». Officiellement, il s’agit de démontrer que la France n’est pas dans une option néocoloniale, puisqu’elle n’a pas «vocation à rester au Mali».
    la situation actuelle semble obéir aux voeux du Président français. Son armée restée à Tombouctou, c'est un raid d'aviateurs qui s'est emparé de l'aéroport de KIDAL et les Français demandent aux armées africaines d'aller elles mêmes sur le terrain des Touaregs en leur recommandant d'entamer des négociations avec les populations locales qui ne sont pas islamistes.

    bousculer les hommes du désert c'est revenir aux années 90 et à la guerre qui avait chassé l'armée malienne, avec un enlissement garanti pour les gaouris.

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