Les conclaves de l’opposition syrienne, ou encore les réunions avec les «Amis de la Syrie», se suivent, mais ne se ressemblent pas. Lundi à Paris, l’opposition syrienne, réunie dans le cadre de la Coalition nationale syrienne, est venue réclamer une nouvelle fois des moyens, mais avait du mal à faire passer son message. La crise syrienne a gagné en complexité, ce qui est une évidence depuis déjà assez longtemps, mais au moment où le pouvoir déclare reprendre du terrain, l’opposition, sans accréditer le moins du monde cette thèse, n’a pas réussi en ce qui la concerne, à agréger ses forces et dégager un même objectif et surtout un leadership unique.
Les petites enclaves auto-administrées par différentes forces en sont la preuve. Les guerres que se livrent différents groupes en sont une autre, et c’est pourquoi, il en est qui n’arrivent plus à suivre ce conflit, craignant de cautionner quelque chose qui leur échappe et qui pourrait s’avérer dangereux pour ce pays, son peuple et pour l’ensemble de la région. Riad Seïf, vice-président de la Coalition nationale syrienne, a prévenu que le peuple syrien ne voulait «plus de promesses qui ne seront pas tenues», car «le temps n’est pas de notre côté et la poursuite de ce conflit ne peut qu’entraîner une catastrophe pour la région et pour le monde».
Cette coalition a eu droit à de nouvelles promesses. Quant aux armes, particulièrement les moyens militaires, pas le moindre engagement. Une question qui semble faire peur, sauf à abonder dans le sens de certains analystes laissant croire que tout est fait pour que ce conflit ne s’arrête jamais. En ce sens, un chercheur a bien déclaré qu’il ne faut pas parler d’échec de la diplomatie, car selon lui, il n’y a pas eu la moindre tentative. Inutile de chercher dans la mission de médiation de Lakhdar Brahimi que lui a confiée l’ONU. L’ancien diplomate algérien avait bien conscience qu’aucune porte de sortie n’avait été laissée ouverte et lui-même cherchait à en trouver une. Sans succès, mais sa perspicacité l’avait amené à dresser un constat plutôt amer et qui n’est rien d’autre que la militarisation de ce conflit, des puissances extérieures alimentant en armes les parties en conflit, avait-il fini par lâcher.
Pourquoi donc cette guerre de Cent Ans et qui y a intérêt, car il faut ainsi considérer la question, le régime d’Al Assad étant condamné, mais l’opposition manque de moyens pour lui porter le coup final ? L’ancien général syrien, Manaf Tlass, appréhende à vrai dire ce scénario, auquel il ne trouve pas d’explication. «C’est la perpétuation de la situation présente, une confrontation à somme nulle, sans gagnant ni perdant. C’est un scénario qui peut durer des années, durant lesquelles la Syrie s’autodétruira à petit feu.» Autrement, souligne cet ancien proche du président syrien, il y a d’autres scénarios qui ne sont pas moins mauvais. «Si le chaos fait tomber le régime, le chaos règnera», a-t-il déclaré. D’aucuns parlent depuis bien longtemps de la militarisation du conflit, le régime étant bien le premier à avoir recouru à la force. L’autre évidence, c’est la disparition et plus qu’une simple éclipse du Conseil national syrien (CNS). Un bien terrible engrenage. La Syrie parviendra-t-elle à s’en extraire ?
Mohammed Larbi
Les petites enclaves auto-administrées par différentes forces en sont la preuve. Les guerres que se livrent différents groupes en sont une autre, et c’est pourquoi, il en est qui n’arrivent plus à suivre ce conflit, craignant de cautionner quelque chose qui leur échappe et qui pourrait s’avérer dangereux pour ce pays, son peuple et pour l’ensemble de la région. Riad Seïf, vice-président de la Coalition nationale syrienne, a prévenu que le peuple syrien ne voulait «plus de promesses qui ne seront pas tenues», car «le temps n’est pas de notre côté et la poursuite de ce conflit ne peut qu’entraîner une catastrophe pour la région et pour le monde».
Cette coalition a eu droit à de nouvelles promesses. Quant aux armes, particulièrement les moyens militaires, pas le moindre engagement. Une question qui semble faire peur, sauf à abonder dans le sens de certains analystes laissant croire que tout est fait pour que ce conflit ne s’arrête jamais. En ce sens, un chercheur a bien déclaré qu’il ne faut pas parler d’échec de la diplomatie, car selon lui, il n’y a pas eu la moindre tentative. Inutile de chercher dans la mission de médiation de Lakhdar Brahimi que lui a confiée l’ONU. L’ancien diplomate algérien avait bien conscience qu’aucune porte de sortie n’avait été laissée ouverte et lui-même cherchait à en trouver une. Sans succès, mais sa perspicacité l’avait amené à dresser un constat plutôt amer et qui n’est rien d’autre que la militarisation de ce conflit, des puissances extérieures alimentant en armes les parties en conflit, avait-il fini par lâcher.
Pourquoi donc cette guerre de Cent Ans et qui y a intérêt, car il faut ainsi considérer la question, le régime d’Al Assad étant condamné, mais l’opposition manque de moyens pour lui porter le coup final ? L’ancien général syrien, Manaf Tlass, appréhende à vrai dire ce scénario, auquel il ne trouve pas d’explication. «C’est la perpétuation de la situation présente, une confrontation à somme nulle, sans gagnant ni perdant. C’est un scénario qui peut durer des années, durant lesquelles la Syrie s’autodétruira à petit feu.» Autrement, souligne cet ancien proche du président syrien, il y a d’autres scénarios qui ne sont pas moins mauvais. «Si le chaos fait tomber le régime, le chaos règnera», a-t-il déclaré. D’aucuns parlent depuis bien longtemps de la militarisation du conflit, le régime étant bien le premier à avoir recouru à la force. L’autre évidence, c’est la disparition et plus qu’une simple éclipse du Conseil national syrien (CNS). Un bien terrible engrenage. La Syrie parviendra-t-elle à s’en extraire ?
Mohammed Larbi
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