Annonce

Réduire
Aucune annonce.

In Aménas (suite), manipulations, Mali et «djahiliya»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • In Aménas (suite), manipulations, Mali et «djahiliya»

    Une chose est sûre. La guerre contre les djihaddistes au Mali est une guerre sans images. Les journalistes ne sont autorisés à «couvrir» qu’après coup.

    Deux à trois jours, parfois quatre, s’écoulent avant que les envoyés spéciaux des médias français ne soient autorisés à se rendre sur les lieux de combat, par petits groupes escortés par des militaires maliens.

    De fait, hormis quelques journaux – Le Monde, Marianne et l’Humanité — ces mêmes médias, qui critiquaient la «guerre sans images» concernant la situation algérienne, et plus récemment la prise d’otages d’In Aménas, s’accommodent fort bien de cette autre guerre sans images, sans témoins, qui se déroule au Mali. Plus frappant encore.

    Ces médias, qui soutiennent leur armée, paraissent découvrir la poudre. Les djihadistes ont commis des atrocités, écriven-t-ils ! Ah bon ! Seulement au Mali ? Mais alors pourquoi portent-ils un regard différent dès lors qu’il s’agit de l’Algérie ?

    On y lit des choses surprenantes. Par exemple que des enfants du Polisario figurent en nombre dans les rangs du Mujao ou de l’Aqmi. Admettons ! Mais alors on a envie de leur demander : «vite des noms» ! La thèse d’une implication des Sahraouis du Polisario dans le terrorisme djihadiste n’est pas nouvelle : au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le Maroc avait tenté, sans succès, de la vendre. Et de temps à autre, elle est remise dans le circuit médiatico-politique.

    Mieux encore, pour corroborer leurs savantes analyses, certains magazines n’hésitent pas à convoquer les services occidentaux surtout quand il s’agit d’insinuer que les groupes islamistes sont infiltrés par le DRS algérien
    . Là également, on veut des faits documentés, des noms, pas des insinuations assénées avec tant de certitudes que les bras nous en tombent !

    Pourtant, ce qui se passe aujourd’hui dans le monde arabe devrait permettre d’en finir avec cette vision policière de l’islamisme.

    On ne peut pas dans le cas algérien, affirmer qu’il est manipulé et dans les cas tunisien ou égyptien, voire syrien, le traiter politiquement, jusqu’à affirmer qu’il est soluble dans la démocratie et, partant, le distinguer de l’islamisme radical
    !

    Alors qu’au fond, rien ne les distingue : tous deux visent l’établissement d’un Etat religieux fondé sur la Charia. Les Frères musulmans veulent y parvenir par la contrainte d’Etat une fois le pouvoir conquis, les salafistes, par la violence.

    Affirmer le contraire, continuer à opposer ces deux faces d’une même médaille, est une escroquerie intellectuelle ! Terminons par le Mali. Avant de quitter Tombouctou, la capitale culturelle, intellectuelle et spirituelle de l'Islam en Afrique aux XVe et XVIe siècles, les djihadistes de l’Aqmi et du Mujao auraient détruit par le feu des manuscrits d’une valeur historique inestimable datant de l’âge d’or de l’Islam et ce, après avoir détruit des mausolées de saints soufis sous prétexte que c’est «haram» !

    L'Institut Ahmed Baba de Tombouctou, saccagé par ces barbares d’un autre âge, abritait entre 60 000 et 100 000 manuscrits islamiques, selon le ministère malien de la Culture. Juste avant, en Tunisie, le mausolée de Sidi Boussaïd avait été incendié. En Libye, plusieurs mausolées soufis ont également été détruits par les flammes.

    Excepté de rares religieux maghrébins qui ont dénoncé ces actes, la plupart des oulémas, à commencer par ceux d’El Azhar, ont brillé par leur silence assourdissant. Pas un mot. Rien.

    Quant aux Etats arabes, si prompts à réagir quand un quelconque religieux catholique extrémiste s’en prend verbalement à l’Islam, ils font montre d’une pieuse absence de réaction quand ces «égarés» qui ne sont pas si «égarés» qu’on veut nous le faire croire, veulent réussir là où le colonialisme a échoué : faire table rase d’un passé prestigieux !

    Par Hassane Zerrouky- Le Soir

  • #2
    les djihadistes de l’Aqmi et du Mujao auraient détruit par le feu des manuscrits d’une valeur historique inestimable datant de l’âge d’or de l’Islam
    C'est une nouvelle tactique d'invasion.
    Pour qu'il n'y ait qu'une seule vision dans le monde musulman:
    La Wahabisme

    Commentaire

    Chargement...
    X