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De nouvelles météorites martiennes sont découvertes quasiment chaque année......Il y a dix ans, le 6 août 1996, la NASA créait la sensation en annonçant la découverte de preuves d'une vie passée sur Mars contenues dans une météorite. Mais les chercheurs à l'origine de ces travaux sont aujourd'hui isolés: leur thèse n'a jamais pu être confirmée et la communauté scientifique reste sceptique.
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À l'époque, des chercheurs de l'agence spatiale américaine avaient présenté des images d'ALH84001, une météorite martienne de 1,8kg découverte dans l'Antarctique comportant des structures microscopiques qui évoquent des colonies bactériennes. Selon eux, il n'y avait guère de doute que de minuscules créatures avaient jadis vécu sur cette roche.
Les férus d'astronomie et les responsables de la NASÀ y voyaient une avancée prometteuse, peut-être la découverte scientifique du siècle. Et c'était sans doute l'événement le plus important pour l'agence depuis le programme Apollo. «Si ces résultats sont confirmés, c'est un tournant dans l'histoire de l'humanité», avait déclaré le défunt astronome Carl Sagan.
Dix ans plus tard, la thèse de la NASA n'a toujours pas pu être confirmée. Les sceptiques ont trouvé des explications non biologiques à chacune des «preuves» présentées le 6 août 1996. Et même s'ils défendent vigoureusement leurs travaux, les chercheurs de la NASA qui les ont menés se retrouvent isolés.
«Nous n'avons certainement pas convaincu la communauté, et c'est un peu décevant», déclare le biochimiste David McKay, chef de l'équipe qui a travaillé sur la météorite. La majorité de ses collègues ne croient pas à sa théorie de la vie sur Mars, et son propre frère, également scientifique à la NASA, est l'un de ses principaux détracteurs.
Les chercheurs d'ALH84001 et notamment M. McKay inspirent toutefois le respect. On estime en effet que leurs travaux ont été fondateurs pour l'exobiologie, discipline qui étudie les conditions, notamment géochimiques et biochimiques, pouvant mener à l'apparition de la vie sur d'autres planètes.
Le débat sur leurs recherches a contribué à l'élaboration de critères qui seront au final précieux pour déterminer si d'autres météorites martiennes ou des échantillons prélevés sur Mars comportent ou non des traces de vie.
L'équipe de M. McKay a avancé plusieurs «preuves», contestées ou rejetées par la communauté scientifique. Les indices qui ont résisté le plus longtemps ont sans doute été la présence de petits grains de minéraux, qui auraient pu être produits par des microbes.
Pendant des années, M. McKay et ses détracteurs ont disserté sur les caractéristiques de grains de magnétite d'ALH84001 et sur la possibilité que leur origine puisse être non biologique.
On estime que personne n'avait jamais produit de tels grains de magnétite dans un laboratoire. Mais ce fut chose faite en 2001 par une autre équipe de la NASÀ comprenant... le frère de M. McKay, Gordon, et un consultant de l'agence spatiale américaine, D.C. Golden. «Nous avons montré qu'il était possible d'obtenir ces choses par un processus non organique», souligne Gordon McKay.
David McKay rétorque notamment que l'équipe de son frère n'a pas décrit avec précision la forme des cristaux synthétiques et que leur ressemblance avec ceux d'ALH84001 laisse à désirer. Mais la plupart des membres de la communauté scientifique rejettent ces arguments.
«Personnellement, je ne comprends pas pourquoi les travaux de Golden (et Gordon McKay) n'ont pas mis un point final à cette affaire», déclare Allan Treiman, géologue à l'Institut lunaire et planétaire à Houston.
Mais comme de nouvelles météorites martiennes sont découvertes quasiment chaque année, on finira bien par en trouver une autre datant de 4,5 milliards d'années et ce jour-là, le débat sur la vie sur la planète Rouge pourra repartir.
- Syberpresse
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À l'époque, des chercheurs de l'agence spatiale américaine avaient présenté des images d'ALH84001, une météorite martienne de 1,8kg découverte dans l'Antarctique comportant des structures microscopiques qui évoquent des colonies bactériennes. Selon eux, il n'y avait guère de doute que de minuscules créatures avaient jadis vécu sur cette roche.
Les férus d'astronomie et les responsables de la NASÀ y voyaient une avancée prometteuse, peut-être la découverte scientifique du siècle. Et c'était sans doute l'événement le plus important pour l'agence depuis le programme Apollo. «Si ces résultats sont confirmés, c'est un tournant dans l'histoire de l'humanité», avait déclaré le défunt astronome Carl Sagan.
Dix ans plus tard, la thèse de la NASA n'a toujours pas pu être confirmée. Les sceptiques ont trouvé des explications non biologiques à chacune des «preuves» présentées le 6 août 1996. Et même s'ils défendent vigoureusement leurs travaux, les chercheurs de la NASA qui les ont menés se retrouvent isolés.
«Nous n'avons certainement pas convaincu la communauté, et c'est un peu décevant», déclare le biochimiste David McKay, chef de l'équipe qui a travaillé sur la météorite. La majorité de ses collègues ne croient pas à sa théorie de la vie sur Mars, et son propre frère, également scientifique à la NASA, est l'un de ses principaux détracteurs.
Les chercheurs d'ALH84001 et notamment M. McKay inspirent toutefois le respect. On estime en effet que leurs travaux ont été fondateurs pour l'exobiologie, discipline qui étudie les conditions, notamment géochimiques et biochimiques, pouvant mener à l'apparition de la vie sur d'autres planètes.
Le débat sur leurs recherches a contribué à l'élaboration de critères qui seront au final précieux pour déterminer si d'autres météorites martiennes ou des échantillons prélevés sur Mars comportent ou non des traces de vie.
L'équipe de M. McKay a avancé plusieurs «preuves», contestées ou rejetées par la communauté scientifique. Les indices qui ont résisté le plus longtemps ont sans doute été la présence de petits grains de minéraux, qui auraient pu être produits par des microbes.
Pendant des années, M. McKay et ses détracteurs ont disserté sur les caractéristiques de grains de magnétite d'ALH84001 et sur la possibilité que leur origine puisse être non biologique.
On estime que personne n'avait jamais produit de tels grains de magnétite dans un laboratoire. Mais ce fut chose faite en 2001 par une autre équipe de la NASÀ comprenant... le frère de M. McKay, Gordon, et un consultant de l'agence spatiale américaine, D.C. Golden. «Nous avons montré qu'il était possible d'obtenir ces choses par un processus non organique», souligne Gordon McKay.
David McKay rétorque notamment que l'équipe de son frère n'a pas décrit avec précision la forme des cristaux synthétiques et que leur ressemblance avec ceux d'ALH84001 laisse à désirer. Mais la plupart des membres de la communauté scientifique rejettent ces arguments.
«Personnellement, je ne comprends pas pourquoi les travaux de Golden (et Gordon McKay) n'ont pas mis un point final à cette affaire», déclare Allan Treiman, géologue à l'Institut lunaire et planétaire à Houston.
Mais comme de nouvelles météorites martiennes sont découvertes quasiment chaque année, on finira bien par en trouver une autre datant de 4,5 milliards d'années et ce jour-là, le débat sur la vie sur la planète Rouge pourra repartir.
- Syberpresse
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