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L’Algérie dispose d’une pléthore de créateurs mal exploités

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  • L’Algérie dispose d’une pléthore de créateurs mal exploités

    L’Algérie est-elle un pays qui innove ? La réponse, au vu du classement (124e sur environ 170) réalisé par l’organisme international compétent, ne peut être que négative. Pourtant, les spécialistes rencontrés jeudi au Forum du quotidien El Moudjahid ne sont pas aussi pessimistes et attribuent au contraire une bonne note pour l’avenir de notre pays en matière d’innovation.
    Du moins c’est ce qui ressort du débat animé conjointement par le chef de département innovation à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), Ali Jazaïry, du représentant du ministère de l’Industrie, des PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Hannache, du représentant de l’Inapi, Merzoug Jed et du directeur général de White Sea Business School de Sidi Abdallah, Zoubir Benleulmi, autour du thème : “Algérie : pôle régional d’un nouveau débat sur les politiques du transfert de technologie international.” Les intervenants s’accordent, en effet, à dire que l’Algérie recèle de potentialités créatrices.

    Ils en veulent pour preuve le millier d’inventions déposées chaque année à l’Inapi.

    Et ce n’est pas tout car des centaines d’autres brevets, même s’ils ne sont pas enregistrés à Alger, sont directement remis à des organismes compétents à l’étranger. On comprendra aisément que beaucoup d’inventeurs algériens installés hors du pays préfèrent, pour des soucis de délais et surtout de paperasse, contacter l’organisme du pays où ils résident. Néanmoins certains, et ils sont nombreux, continuent à envoyer leurs inventions à Alger.
    On l’aura constaté et les conférenciers le disent à demi-mots, le mal de notre pays réside dans sa bureaucratie. Tout comme pour l’investissement.
    Ce qu’il faut plutôt retenir, c’est que le classement pas du tout honorable attribué par l’Ompi à l’Algérie en matière d’innovation est étriqué si l’on se réfère aux arguments des conférenciers affirmant la non-prise en compte du nombre important des créateurs algériens à l’étranger.

    En d’autres termes, le classement établi par l’Ompi ne considère que les brevets enregistrés en Algérie, ce qui ne peut que fausser la donne. “Attiré par cette remarque, non des moindres, le DG de l’Ompi, François Gurry, aurait promis de rectifier le classement”, dira Ali Jazaïry expliquant toutefois que la réussite du transfert technologique repose sur un certain nombre de critères à savoir l’engagement politique, les lois sur la propriété intellectuelle, une stratégie nationale pour ce transfert, avoir les capitaux nécessaires (il y a des pays qui ne disposent pas de ressources), recherche adaptée par rapport aux ressources du pays, posséder des infrastructures institutionnelles d’invention au sein des universités. Où en est l’Algérie dans ces conditions ? Pour le représentant du département de Cherif Rahmani, “l’Algérie réunit toutes les conditions pour lancer un nouveau concept de transfert de technologie, en moyens humains matériels et financiers”.

    Une réponse qui a peut-être pesé sur la balance du choix de l’Algérie pour abriter la deuxième rencontre de l’Ompi qui s’est déroulée à l’hôtel El-Aurassi les 29 et 30 janvier dernier. Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’un plan mondial de cinq consultations régionales sur le transfert de technologie. La première rencontre s’est déroulée à Singapour en juillet 2012 pour le groupe Asie. La rencontre d’Alger pour le compte du continent africain et le Moyen-Orient (pays arabes) regroupe 40 pays. Selon Ali Jazaïry, repris par l’APS, “un projet de réalisation d’un bureau de transfert de technologie sera lancé cette année dans la nouvelle ville de Sidi-Abdallah avec l’appui de l’Ompi. L’enveloppe allouée au projet est de 460 000 dollars et sera supportée par la Banque africaine (BAD), la Banque mondiale et probablement la Banque islamique de développement (BID)”. Il est question parallèlement de la signature d’un accord-cadre par l’Algérie (sous la conduite du ministère de l’Industrie, des PME et de la Promotion de l’investissement ainsi que de l’Inapi) et cet organisme pour encourager les jeunes Algériens innovants.

    Lors de cette rencontre, les pays arabes et africains ont appelé pour la création de “la décennie des Nations unies pour l’innovation et la création de l’emploi des jeunes”. Pour Ali Jazaïry, les innovateurs arabes et africains seront en 2020/2030 leaders en matière d’innovation.

    Par : Ali Farès -Liberté
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