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Deux éleveurs avicoles à Bouira crient à l'arnaque

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  • Deux éleveurs avicoles à Bouira crient à l'arnaque

    "Rendez-nous notre argent!"

    Dans le cadre de l'emploi des jeunes, deux jeunes nous ont remis un dossier. Ces universitaires se sont lancé tête baissée dans un projet d'élevage de poules pondeuses.

    Après des heures et des heures consacrées à des déplacements entre les différentes structures, ils arrivent à réaliser la première partie du projet: le crédit et l'acquisition des volatiles. Une semaine aura suffi pour installer la désillusion, le désenchantement. Un rêve, celui d'intégrer la société, de travailler, de fonder un foyer... s'évapore.

    Les poules périssent. La panique prend la place des grands espoirs. Un nouveau marathon commence.
    Le gestionnaire saisit les administrations de tutelle, la direction des services agricoles, l'Orac Aviarib... en vain, puisque personne ne reconnaît les faits.

    Les poulettes de 18 semaines acquises portaient le virus et étaient atteintes de la maladie de Marek. Structurée en association agréée sous le n°2011/082 «l'association Elevage avicole» a acquis auprès de l'organisme public Orac-Aviarib 48.000 sujets âgés de 18 semaines. Selon un certificat sanitaire vétérinaire établi à Bir Ghabalou le 10/11/2012, ces sujets sont sains et ne portent aucune trace de salmonelle, de la maladie de Marek.

    Un certificat sanitaire vétérinaire autorisant la commercialisation est établi par le vétérinaire inspecteur de la wilaya auprès de la direction des services agricoles le 20/11/2012 avec la mention contrôle vaccinal de la B infectieuse non réalisée pour indisponibilité des kits au niveau du LVV Draâ Ben Khedda.

    En commençant le travail avec hargne et une grande volonté, les exploitants, des jeunes ayant monté ce projet dans le cadre de l'emploi des jeunes, sont surpris de découvrir quotidiennement des pertes parmi leurs volailles.

    Les études effectuées en laboratoires dans un rapport d'essai, concluent à la présence de la maladie de Marek.

    La société d'assurance dans un courrier en date du 12 décembre 2012 confirme par les soins de son expert, l'existence de la forme sévère «A» de cette maladie et refuse d'admettre la garantie d'assurance conformément aux dispositions des conditions générales, notamment les articles 2 et 4 de la garantie mortalité des volatiles et qui précisent que les animaux à assurer doivent être indemnes de toute maladie.

    Le 6 du même mois, c'est le bureau vétérinaire de la subdivision agricole d'El Esnam qui demande aux jeunes investisseurs-éleveurs d'isoler leurs volatiles et d'observer les normes de désinfection. La décision est conséquente à une analyse effectuée par le laboratoire régional de Mostaganem qui, en date du 28/11/2012 sous le n°3188, a confirmé l'atteinte de volaille par la maladie de Marek.

    «Chaque jour nous perdons une douzaine de sujets» nous a affirmé l'exploitant. La maladie de Marek est très répandue et très contagieuse, elle peut tuer en trois semaines en fonction de la fragilité de l'animal. Elle peut aussi progresser jusqu'à l'âge de huit mois. La mort survient donc plus ou moins rapidement. C'est une sorte d'herpès virus qui provoque des tumeurs qui se fixent dans le corps de l'animal dès son plus jeune âge. Le secouage et les battements d'ailes propagent aisément le virus car il se développe plutôt dans les follicules des plumes, mais aussi dans les fèces (excréments) et les expectorations. Elle est donc transmise par voie respiratoire ou orale.
    Forme classique: concerne les animaux de 12 à 24 semaines. Cette définition et argument ont laissé dire aux jeunes investisseurs que c'est à l'acquisition qu'ils ont été bernés. «On nous a vendu des poulettes malades», nous affirmera Elyes le gestionnaire. Notre interlocuteur trouvera une justification aux contradictions comprises dans le rapport de la DSA de Bouira et celui du laboratoire d'analyses de Mostaganem.

    Cette justification est donnée par cette définition de la lutte contre les maladies virales qui touchent les volatiles. Il est mentionné ce qui suit: la seule solution réside dans la vaccination, le plus tôt possible, soit dit moins d'un jour». A présent, la plupart des accouveurs emploient une vaccination de l'embryon, in ovo, (dans l'oeuf). Il faut faire coïncider le 1er rappel avec la disparition des anticorps maternels et le passage à l'immunité propre de l'animal, soit de 14 à 20 jours, ensuite les rappels se feront tous les six mois dans les zones à risque et à un an maximum pour les zones indemnes.

    Convaincus qu' ils sont victimes d'une arnaque, les jeunes de la coopérative exigent une enquête approfondie et la restitution de leur bien. «On s'est endettés pour rien. On demande notre argent. On nous a vendu des poulettes malades. L'obligation de vendre une poulette âgée de plus de 24 semaines s'inscrit dans les mesures préventives. La définition de la maladie dit qu' elle peut tuer en trois semaines. C'est notre cas, puisque nos poules meurent après leur arrivée chez nous.
    Ce fait confirme qu' elles étaient malades 21 jours avant, surtout que médicalement parlant, le virus touche le poussin à sa naissance et quelquefois quand il est dans l'oeuf.»

    Abdenour MERZOUK - l'expression
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