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Le port d’Alger éclaboussé par un nouveau scandale

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  • Le port d’Alger éclaboussé par un nouveau scandale

    L’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) est de nouveau sous les feux de la rampe. Un autre scandale vient d’ébranler cette entreprise publique à travers une affaire «d’exploitation illégale d’un matériel de pesée et de manutention ». Les mis en cause déférés devant la justice ont été entendus le 29 janvier dernier par le procureur de la République de Sidi M’hamed.


    Moins de vingt jours après la fin de l’affaire du port d’Alger — après cassation auprès de la Cour suprême — où plusieurs cadres et entrepreneurs ont été poursuivis et condamnés, un autre scandale vient de secouer cette entreprise publique économique. Il s’agit d’une affaire ayant trait à «l’exploitation illégale d’un matériel de pesée et de manutention », que les services de la police judiciaire relevant du port d’Alger ont traitée et dont certains fonctionnaires et ex-responsables seraient impliqués. Selon des sources proches du dossier, l’affaire fait suite «à des investigations approfondies» qui ont abouti à la découverte d’un manque à gagner ayant porté un préjudice de onze milliards de centimes à l’entreprise portuaire et au Trésor public. Le déficit est lié, ajoute-t-on de même source, «au soutien d’une activité commerciale illicite à l’intérieur de l’enceinte portuaire».

    Les enquêteurs de la police judiciaire qualifient les actes des mis en cause de «dilapidation de deniers publics et de mauvaise gestion». Ils évoquent également l’élément de «complicité de silence soit par intérêt, soit par négligence ayant favorisé une activité illicite à l’intérieur de l’enceinte portuaire». En effet, le scandale concerne une partie d’un matériel de pesée et de manutention installé au niveau d’un quai du port d’Alger.

    Il s’agit d’un Vigan, une benne preneuse et un pont-bascule, appartenant à Zidoune Youcef, gérant de la SARL Digimex censée être mise en liquidation judiciaire en «vertu d’un jugement datant de l’année 2005». Or, le matériel «fut exploité de façon illégale pendant six ans, jusqu’au mois de février 2011 par l’Office national des aliments de bétail (ONAB) sur la base d’une «convention conclue avec une société dénommée SARL Général Distribution (SGD)», sise, selon la même source, au boulevard Saïd Hamdine à Hydra, dans la wilaya d’Alger. Les investigations menées par les éléments de la police judiciaire relevant du port d’Alger ont fait ressortir que l’entreprise portuaire «n’a jamais délivré d’autorisation portant exploitation à la SARL SGD et qu’aucune prolongation du contrat passé avec Digimex n’a été accordée». Il s’agit d’un véritable scandale qui vient d’être mis au jour par les services de sécurité et dont des cadres de l’Entreprise portuaire d’Alger seraient impliqués.

    Parmi les personnes auditionnées par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, on évoque les noms du directeur de l’exploration et de la réglementation, le chef de service des Domaines et les gérants de la société SGD et de la SARL Digimex. Cette entreprise privée n’est pas à son premier démêlé avec la justice. En 2005, ses responsables ont été poursuivis et condamnés par la justice dans l’affaire de l’agence BADR de Birkhadem. Il s’agissait d’une affaire liée au «jeu de croisement de traites creuses, fausses et impayées, de dépassement de lignes d’escompte et de crédits illimités». Selon l’accusation, le groupe Digimex a, selon l’expertise judiciaire, causé à la banque publique, un préjudice de l’ordre de 12 milliards de dinars (1 200 milliards de centimes). Enfin, selon des sources judiciaires, cet énième scandale du port d’Alger serait étroitement lié à l’affaire de l’agence BADR de Birkhadem.

    Abder Bettache - Alger (Le Soir)
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