Les monétaristes insistent sur l’idée que l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire, alors son explication repose sur les variations enregistrées dans la masse monétaire.
Cela conduit vers l’établissement d’une relation positive entre masse monétaire et inflation (cette dernière traduite par l’indice des prix à la consommation IPC) et qui nécessite une vérification de cette relation dans le temps. D’après notre étude, nous constatons que la quantité de monnaie par unité de production (M2/PIB) est presque instable dans le temps, mais ne reflète pas l’évolution perpétuelle de M2 qui est absorbée par le fait d’un volume gluant de PIB. En parallèle, l’IPC connaît une montée torride chaque année tiré par le rythme de l’inflation (π) continue, cette dernière qui est loin de l’IPC, car les répercussions de π sur l’IPC sont un fardeau que le pouvoir d’achat ne peut supporter.
De cette situation, peut-on tirer les causes immédiates de l’inflation ? Comme le souligne M. Friedman, la cause immédiate de l’inflation est toujours et partout la même, c’est-à-dire un accroissement anormalement rapide de M par rapport au volume de la production. Il est clair que la masse monétaire n’a pas cessé d’augmenter durant les 13 dernières années avec 386% en 2012 par rapport au 2000. Mais peut-on dire que cette masse explique l’inflation qui ne cesse d’augmenter depuis 2006 en Algérie ? Depuis 2004, la courbe M2/PIB connaît des hauts et des bas, qui devaient normalement conduire à une même tendance dans les autres courbes (IPC et π), mais l’IPC continue sa galopade avec π en s’éloignant de la première courbe.
En 2005, M2/PIB était de 59.99% qui devait être suivi par une baisse dans π et l’IPC, au moins dans l’année suivante, mais le contraire se produisait par l’augmentation de π et l’IPC avec 2.3% et 114.05% respectivement en 2006, également pour 2010, 2011 et 2012. Cette situation ne convient pas avec l’analyse monétaire, mais cela ne veut pas dire quelle est erronée ! Bien au contraire, elle démontre que l’inflation est provoquée par d’autres facteurs. Les écarts enregistrés entres la courbe M2/PIB et IPC reflètent d’autres causes. Ils nous laissent penser à la dichotomie classique, où la neutralité de la monnaie sert comme point de départ pour l’analyse classique à travers la théorie quantitative de la monnaie.
Selon cette dichotomie, chaque variation de la masse M2 sera contrecarrée par une même variation des prix, car les variations de M2 n’ont pas d’effet sur la production, mais elles induisent des changements sur le côté monétaire (inflation). Pour concevoir l’analyse, reprenons brièvement la TQM où : M.V = P.Y ; avec : M : masse monétaire ; V : vélocité de la monnaie ; P : prix (inflation) ; Y : produit global. Pour Fisher, V est lié aux aspects institutionnels de l’économie tels que la technologie et l’organisation, et donc cette vélocité est presque constante dans le court terme avec Y. Alors, l’assouplissement de la politique monétaire conduit à l’augmentation directe de π, et dans ce sens le taux de réescompte de la Banque d’Algérie BCA en témoigne.
Il connaît des niveaux de fléchissements sensibles avant de se geler depuis 2004 à 4% après avoir été au seuil de 15% et 14% en 1995 et 1996 respectivement. Maintenant, est-ce que réellement V et Y nationaux sont stables dans le court terme ? Premièrement, le PIB affiche une évolution remarquable depuis 2000 jusqu’à 2012 avec plus de 322% (PIB provisoire pour 2012), mais sur le court terme il enregistre une certaine fixité, de 1 à 2 ans, dû en grande partie à la prématurité du secteur productif et la dévaluation du taux de change du DA.
Deuxièmement, V est constant au court terme, mais paradoxalement il n’est pas la conséquence des aspects institutionnels ! Mais il offre une autre explication pour l’inflation. Selon nos calculs, V s’établira à 1.63 en juin 2012 (probablement inférieur à 2 en fin d’année). En Algérie, la technologie utilisée dans les transactions commerciales est ancestrale, et donc elle cède la place à l’utilisation excessive de liquidités dans toutes les opérations d’achat et de vente entre les agents économiques et l’aspect organisationnel de l’économie progresse à petit pas et donc les agents se retrouvent confrontés à une législation et code d’affaires inappropriés avec le développement économique. Alors, normalement, V devrait être plus élevée et moins stable, mais le contraire se produit ! On peut trouver une explication dans l’anticipation de l’inflation par les agents.
Cette anticipation les pousse à investir dans les biens d’équipements durables (scénario de 2011 et 2012) afin d’éviter une autre poussée inflationniste qui taxera une partie de leur pouvoir d’achat, ensuite les agents avec les ménages en tête retardent leur consommation, ce qui finit par une baisse sensible dans la circulation de la monnaie et par la suite une certaine constance de V. Cette conclusion explique en grande partie l’inflation qui sévit dans l’économie et met en lumière la réalité d’une dichotomie classique, car la courbe de M2 et de l’IPC suivent le même chemin. Mais est-ce bien la cause centrale du mal ?
Cela conduit vers l’établissement d’une relation positive entre masse monétaire et inflation (cette dernière traduite par l’indice des prix à la consommation IPC) et qui nécessite une vérification de cette relation dans le temps. D’après notre étude, nous constatons que la quantité de monnaie par unité de production (M2/PIB) est presque instable dans le temps, mais ne reflète pas l’évolution perpétuelle de M2 qui est absorbée par le fait d’un volume gluant de PIB. En parallèle, l’IPC connaît une montée torride chaque année tiré par le rythme de l’inflation (π) continue, cette dernière qui est loin de l’IPC, car les répercussions de π sur l’IPC sont un fardeau que le pouvoir d’achat ne peut supporter.
De cette situation, peut-on tirer les causes immédiates de l’inflation ? Comme le souligne M. Friedman, la cause immédiate de l’inflation est toujours et partout la même, c’est-à-dire un accroissement anormalement rapide de M par rapport au volume de la production. Il est clair que la masse monétaire n’a pas cessé d’augmenter durant les 13 dernières années avec 386% en 2012 par rapport au 2000. Mais peut-on dire que cette masse explique l’inflation qui ne cesse d’augmenter depuis 2006 en Algérie ? Depuis 2004, la courbe M2/PIB connaît des hauts et des bas, qui devaient normalement conduire à une même tendance dans les autres courbes (IPC et π), mais l’IPC continue sa galopade avec π en s’éloignant de la première courbe.
En 2005, M2/PIB était de 59.99% qui devait être suivi par une baisse dans π et l’IPC, au moins dans l’année suivante, mais le contraire se produisait par l’augmentation de π et l’IPC avec 2.3% et 114.05% respectivement en 2006, également pour 2010, 2011 et 2012. Cette situation ne convient pas avec l’analyse monétaire, mais cela ne veut pas dire quelle est erronée ! Bien au contraire, elle démontre que l’inflation est provoquée par d’autres facteurs. Les écarts enregistrés entres la courbe M2/PIB et IPC reflètent d’autres causes. Ils nous laissent penser à la dichotomie classique, où la neutralité de la monnaie sert comme point de départ pour l’analyse classique à travers la théorie quantitative de la monnaie.
Selon cette dichotomie, chaque variation de la masse M2 sera contrecarrée par une même variation des prix, car les variations de M2 n’ont pas d’effet sur la production, mais elles induisent des changements sur le côté monétaire (inflation). Pour concevoir l’analyse, reprenons brièvement la TQM où : M.V = P.Y ; avec : M : masse monétaire ; V : vélocité de la monnaie ; P : prix (inflation) ; Y : produit global. Pour Fisher, V est lié aux aspects institutionnels de l’économie tels que la technologie et l’organisation, et donc cette vélocité est presque constante dans le court terme avec Y. Alors, l’assouplissement de la politique monétaire conduit à l’augmentation directe de π, et dans ce sens le taux de réescompte de la Banque d’Algérie BCA en témoigne.
Il connaît des niveaux de fléchissements sensibles avant de se geler depuis 2004 à 4% après avoir été au seuil de 15% et 14% en 1995 et 1996 respectivement. Maintenant, est-ce que réellement V et Y nationaux sont stables dans le court terme ? Premièrement, le PIB affiche une évolution remarquable depuis 2000 jusqu’à 2012 avec plus de 322% (PIB provisoire pour 2012), mais sur le court terme il enregistre une certaine fixité, de 1 à 2 ans, dû en grande partie à la prématurité du secteur productif et la dévaluation du taux de change du DA.
Deuxièmement, V est constant au court terme, mais paradoxalement il n’est pas la conséquence des aspects institutionnels ! Mais il offre une autre explication pour l’inflation. Selon nos calculs, V s’établira à 1.63 en juin 2012 (probablement inférieur à 2 en fin d’année). En Algérie, la technologie utilisée dans les transactions commerciales est ancestrale, et donc elle cède la place à l’utilisation excessive de liquidités dans toutes les opérations d’achat et de vente entre les agents économiques et l’aspect organisationnel de l’économie progresse à petit pas et donc les agents se retrouvent confrontés à une législation et code d’affaires inappropriés avec le développement économique. Alors, normalement, V devrait être plus élevée et moins stable, mais le contraire se produit ! On peut trouver une explication dans l’anticipation de l’inflation par les agents.
Cette anticipation les pousse à investir dans les biens d’équipements durables (scénario de 2011 et 2012) afin d’éviter une autre poussée inflationniste qui taxera une partie de leur pouvoir d’achat, ensuite les agents avec les ménages en tête retardent leur consommation, ce qui finit par une baisse sensible dans la circulation de la monnaie et par la suite une certaine constance de V. Cette conclusion explique en grande partie l’inflation qui sévit dans l’économie et met en lumière la réalité d’une dichotomie classique, car la courbe de M2 et de l’IPC suivent le même chemin. Mais est-ce bien la cause centrale du mal ?
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