Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Belkhadem ne décolère pas: J’ai été trahi

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Belkhadem ne décolère pas: J’ai été trahi

    Le Front de libération nationale est désormais en crise ouverte : la levée des travaux de la sixième session du comité central, suite à une lourde intervention venue d’en haut, n’est qu’un intermède. Le temps que les cercles décideurs «statuent» sur la question.

    Déchu de son poste de secrétaire général par un vote de confiance le jeudi 31 janvier, Abdelaziz Belkhadem, qui contrôle quasiment la moitié du comité central, ne s’avoue pas vaincu pour autant. Il tente d’imposer un vote, auquel il comptait se présenter, lors de cette même session de trois jours tenue à l’hôtel Ryadh de Sidi Fredj. Ce qui complique de fait la crise. C’était d’autant plus insoluble comme problème que ses contestataires étaient également inflexibles dans leur position : pas question d’élection immédiate d’un nouveau secrétaire général ! Ce face-à-face dangereux entre les deux ailes du comité central ne sera donc «désamorcé » que par ce fameux appel téléphonique que Belkhadem reçut, en fin de matinée de samedi dernier, de la part d’un très haut responsable du pouvoir.

    Suite à quoi il quitta la salle, puis les lieux mêmes qui abritaient la rencontre, ce qui permettra de mettre en pratique la solution «consensuelle » inspirée d’en haut. A savoir, s’en remettre au bureau politique pour gérer, à titre provisoire, et le parti et la crise. Un bureau politique composé désormais de douze membres, six de chaque camp, et que préside l’ancien ministre de l’Equipement sous Zeroual, Abderrahmane Belayat. «Je suis encore en phase de consultations avec les autres membres du bureau politique. Bien évidemment, je m’impose une discipline de mon propre gré et par esprit d’éthique et, donc, je ne peux rien déclarer en dehors de cette structure qu’est le BP», nous disait Belayat hier mardi. Selon lui, «rien n’a été décidé encore et tout se fera à partir de la prochaine réunion du bureau politique dont nous n’avons pas encore fixé la date. Cela dépendra de la disponibilité des membres, notamment des quatre ministres que compte le bureau politique».

    A titre tout à fait personnel, notre interlocuteur ne pense pas du tout possible de convoquer le comité central sous quinzaine, comme cela se dit ou s’écrit çà et là. «Il faut se donner le temps d’apaiser les tensions, de calmer les esprits pour pouvoir réunir les conditions pour une session sereine du comité central.» Et les quatre ministres du bureau politique, que sont Amar Tou, Tayeb Louh, Rachid Harraoubia et Abdelaziz Ziari, ont été nommément et exclusivement accusés par Abdelaziz Belkhadem d’avoir été les seuls responsables de sa chute, jeudi dernier. Dans une première sortie médiatique de l’ex-secrétaire général du FLN, une interview parue hier mardi dans le quotidien saoudien basé à Londres, Echark El Awsat, Belkhadem affirmait en effet : «Ce ne sont pas mes opposants au comité central qui m’ont renversé. Mais j’ai été trahi par mes plus proches, par ceux que je croyais être mes amis, et je vais même les citer : Amar Tou, Tayeb Louh, Rachid Harraoubia et Abdelaziz Ziari. Ces gens-là avaient tout le temps partagé la responsabilité avec moi. C’est moi-même qui les avais désignés au bureau politique et ils m’ont trahi.» Belkhadem ne se suffira pas de cette réplique cinglante. Il promet de revenir à la charge et de se battre à l’intérieur du comité central. «Pas question de laisser le parti entre les mains des opportunistes. » Compte-t-il se représenter lui-même ? Ou alors «sponsoriser» un candidat proche de son courant ? Belkhadem a préféré ne rien dévoiler de ses intentions pour le moment. Et, dans son cas ou presque, ils sont très nombreux ceux qui, au FLN, ne désespèrent pas de s’emparer de ce poste stratégique de secrétaire général du premier parti du pouvoir. En coulisses, la guerre fait rage mais personne n’ose encore «se débusquer». Des noms circulent ou font tout pour se faire circuler : on parle ainsi de Abderazzak Bouhara, Amar Saïdani, Salah Goudjil, Abdelkader Hadjar, Abdelkrim Abada, Amar Tou, etc. Or, «comme pour l’éviction de Belkhadem, la désignation du nouveau SG se décidera ailleurs. En consensus entre Bouteflika et l’armée, et cela, tous le savent. D’où la prudence de tout le monde». Cette confidence est d’un membre très influent de l’ex-parti unique, qui ajoute : «Fort probablement, l’on optera pour un ancien moudjahid, histoire d’aboutir à un semblant de consensus.»

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir)

  • #2
    Si je comprends bien, ceux qui ont destitué Belkhadem n'avaient aucune alternative en poche ? Leur objectif était juste d'écarter le SG du parti ?


    «comme pour l’éviction de Belkhadem, la désignation du nouveau SG se décidera ailleurs. En consensus entre Bouteflika et l’armée, et cela, tous le savent. D’où la prudence de tout le monde». Cette confidence est d’un membre très influent de l’ex-parti unique
    De mieux en mieux... Un aveu qui en dit long.
    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

    Commentaire


    • #3
      @Lombardia

      Bah, il faut croire que le gars ne faisait plus l'unanimité parmi eux. C'est un échec en soit pour tout leader qui se respecte.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

      Commentaire


      • #4
        D'accord, mais la suite c'est quoi ? Puisqu'on parle maintenant de "crise ouverte", de "lourde intervention venue d'en haut" et que sais-je...
        كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

        Commentaire


        • #5
          @Lombardia

          La suite est être de la politique : des tractations, des négociations, des manœuvres, des coups hauts et des coups pas ... etc. jusqu'à ce qu'une figure assez charismatique ou assez consensuelle se dégage et s'impose sur la scène du parti.

          Autre possibilité : des dissensions à l'infini et une incapacité à trouver un terrain d'entente, suite à quoi il y aura scission ou séparation ... etc.

          Bref, de la politique.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

          Commentaire


          • #6
            Cela supposerait, bien entendu, que les affaires internes du parti soient réglées à l'intérieur de ses instances. Or, dans le cas de figure actuel, il s'agit d'un parti dont on a souvent dit qu'il n'était qu'un "appareil d'Etat", une "courroie de transmission". Il y a trop de dépendance et d'interférences externes pour espérer y voir se dérouler une évolution politique classique normale.

            M'enfin, on verra ce qu'il en sera dans les prochains jours probablement.
            كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

            Commentaire


            • #7
              @Lombardia

              ... Cela supposerait, bien entendu, que les affaires internes du parti soient réglées à l'intérieur de ses instances.
              Pas nécessairement. Ce sont les membres du CC qui constituent le microcosmes, et si certains d'entre eux ou même tous ont des relais politiques à extérieure de ce cadre et qu'ils en subissent les influences, ça n'en reste pas moins de la politique et chacun est comptable de ses positions envers ses soutiens ... quels qu'ils soient. Dans tous les cas de figure, le SG en question n'a pas su garder ses soutiens là où se trouvent les leviers de ce parti , et je trouve donc "naturel" qu'il doive s'écarter.

              Sinon, en ce qui me concerne personellement, j'avoue n'en avoir absolument rien a cirer de qui commande au FLN, pour le sortant comme pour le successeur !
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

              Commentaire


              • #8
                Cela supposerait, bien entendu, que les affaires internes du parti soient réglées à l'intérieur de ses instances. Or, dans le cas de figure actuel, il s'agit d'un parti dont on a souvent dit qu'il n'était qu'un "appareil d'Etat", une "courroie de transmission". Il y a trop de dépendance et d'interférences externes pour espérer y voir se dérouler une évolution politique classique normale.

                M'enfin, on verra ce qu'il en sera dans les prochains jours probablement
                appareil d'état,dans la mesure où le FLN possède un patrimoine hérité du temps du socialisme et qu'il est annuellement doté par l'état d'un important budget. Les Membres du CC et du BP cumulent les avantages.

                courroie de transmission, c'est ce que BOUMEDIENE voulait qu'i soit. Des militants qui expliquent au peuple la politique du président.

                depuis, le parti n'est qu'un alibi pour la démocratie qui détient une clé essentielle. C'est son candidat à la Présidence, homme consensuel est toujours élu.

                Commentaire


                • #9
                  Belkhadem ne décolère pas: J’ai été trahi


                  Quand je vois tous ces rigolos salir un parti que des honnêtes hommes ont mis en place pour libérer le pays, je songe à l'avis de Boudiaf Allah Irahmou qui a dit, et qui avait raison, que le FLN devait être dessous juste après l’indépendance.
                  Sa tâche est accomplie : libérer le pays.
                  Dernière modification par Horizon2030, 06 février 2013, 16h26.
                  Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country. John F. Kennedy

                  Commentaire


                  • #10
                    tout ca ne sont que des manoeuvres politiques destine a faire croire au peuple que meme au FLN il peut y avoir de la democratie

                    Commentaire


                    • #11
                      Quand je vois tous ces rigolos salir un parti que des honnêtes hommes ont mis en place pour libérer le pays, je songe à l'avis de Boudiaf Allah Irahmou qui a dit, et qui avait raison, que le FLN devait être dessous juste après l’indépendance.
                      Sa tâche est accomplie : libérer le pays
                      bonne question que les militants et les intéressés ont étudiée à ce moment

                      le FLN qui avait mené à terme la guerre de libération devait-il ou non céder la place à d'autres partis post révolutionnes , plus jeunes et plus proches des réalités politiques ?

                      la remise au placard du FLN aurait été possible et profitable à la politique dans un état démocratique. Chez nous, nous aurions abouti à un ancêtre du RND , avec des militants aussi serviles et dociles , sans l'aura qu'a toujours eu le FLN : un patriotisme ombrageux qui a toujours été écouté par le peuple et dont la branche ainée a donné le FIS.

                      Commentaire


                      • #12
                        Il n'y a que les débiles qui confondent encore le FLN de la révolution avec ce parti clownesque du Frak Lakhar Nasarfouh.

                        ∑ (1/i²) = π²/6
                        i=1

                        Commentaire


                        • #13
                          Il n'y a que les débiles qui confondent encore le FLN de la révolution avec ce parti clownesque du Frak Lakhar Nasarfouh.
                          __________________
                          comme tu ne lis pas les posts , je te le répète

                          pour ce qui est "esprit " du FLN , la transmission, en grande partie a été léguée au FIS

                          pour les anciens francophiles qui y sont restés, nous avons eu les éradicateurs ceux qui ont été pris en mains par les services en Algérie et tous les infiltrés placés par les Français, à leur sortie de prison, pour avoir en main le FLN dans la même mission que celle confiée aux DAF.un général français, a déclaré qu'en France, avant l'indépendance toute la Fédération du FLN était sous son contrôle. Ali HAROUN est l'exemple de ce que produit un infiltré aidé par des DAF.

                          Commentaire


                          • #14
                            Fln

                            Ce qu'on a tendence a oublier BACHI, c'est que le FLN historique n'etait pas un parti mais un front : ce n'etait pas une organisation politique ideologiquement homogene, mais plutot une organisation revolutionnaire reunissant une myriade de courants plus ou moins definis et regroupes (parfois de force) autour d'un seul objectif : l'independance nationale.

                            Une fois ce cap atteint, et bien chaque tendance et chaque courant revient vers sa nature premiere, et ainsi les oppositions qui se seraient cristalises dans divers partie ailleurs ont implose a l'interieur du FLN dans notre cas.

                            On peut donc dire que le "Parti du FLN" actuel est l'heritier d'une aile du FLN historique, celle qui s'etait imposee aux autres apres 1962, et qui fut remaniee et organisee apres 1965.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                            Commentaire


                            • #15
                              Depuis l'indépendance du pays, le FLN a connu dix patrons successifs. Aucun passage de témoin ne s'est fait dans la sérénité.

                              Mohamed Khider (1962-1963)
                              L'un des fondateurs du parti, il en est le secrétaire général au moment de l'indépendance, jusqu'à sa démission en avril 1963. Après avoir quitté l'Algérie, il sera assassiné à Madrid en janvier 1967.

                              Ahmed Ben Bella (1963-1965)
                              Premier ministre en septembre 1962, élu président de la République en septembre 1963,
                              Ahmed Ben Bella est secrétaire général du FLN d'avril 1963 à sa déposition en juin 1965.

                              Cherif Belkacem (1965-1967) Membre du groupe d'Oujda, donc compagnon de combat de
                              Boumedienne et de Bouteflika, il est victime d'une cabale et doit s'effacer en 1967. En retrait de la vie publique, il se manifeste de temps à autre par des déclarations.
                              Farouche détracteur de Bouteflika, il a solennellement demandé, en 2002, à l'armée de
                              renverser le président de la République.

                              Kaïd Ahmed (1967-1972)
                              Ancien officier de l'Armée de libération nationale, il hérite du parti, mais entre en conflit avec Houari Boumedienne. L'objet du litige ? Son opposition à la révolution
                              agraire et aux nationalisations des terres agricoles. Il meurt dans son exil marocain en 1978, toujours en disgrâce. Une fois au pouvoir, Bouteflika répare cette injustice et
                              Kaïd Ahmed est réhabilité.

                              Mohamed Salah Yahiaoui (1973-1980)
                              L'ancien chef de l'Académie interarmes de Cherchell, le Saint-Cyr algérien, quitte l'uniforme pour prendre en main le parti. Il tente en 1979 de succéder à Houari Boumedienne, se présentant en rival au dauphin naturel qu'est Abdelaziz Bouteflika. C'est finalement Chadli Bendjedid qui sera choisi. Redevenu militant de base, il s'est retiré de la vie politique en faisant de rares apparitions à l'occasion de cérémonies officielles.

                              Mohamed Cherif Messadia (1980-1989)
                              Le poste de secrétaire général du parti étant attribué au président Chadli, l'appareil du parti est placé sous la direction effective de cet ancien officier de l'ALN, représentant du FLN à Gao, au Mali. Il est emporté par les émeutes d'octobre 1988 et disparaît du champ politique. Il fait, en 2001, un retour spectaculaire grâce à Bouteflika en se faisant élire président du Sénat, devenant le deuxième personnage de l'État. Il meurt en 2003.

                              Abdelhamid Mehri (1990-1996)
                              Il est ambassadeur d'Algérie au Maroc quand Chadli Bendjedid l'appelle à la rescousse
                              pour prendre en main les destinées du FLN, qui perd son statut de parti unique. Sous son mandat, le parti fera l'expérience de l'opposition en dénonçant l'interruption du processus électoral. Un « coup d'État scientifique » réussit à en venir à bout en 1996.

                              Boualem Benhamouda (1996-2000)
                              L'auteur du putsch qui a débarqué Mehri est un ancien ministre de Boumedienne et de Chadli. Effacé et discret, il ne laisse pas de grands souvenirs dans les annales du parti. Il fera lui-même l'objet d'un « coup d'État scientifique » en septembre 2000 quand Ali Benflis prendra les rênes du parti.

                              Ali Benflis (2000-2003)
                              Il restera dans l'histoire comme l'homme pressé. Afin de l'emporter contre Bouteflika, il a voulu verrouiller le parti en changeant les statuts pour s'accorder des pouvoirs exorbitants. Son ambition a cassé une carrière qui s'annonçait prometteuse et déclenché une nouvelle crise au FLN.

                              Abdelaziz Belkhadem (2005)

                              Jeune Afrique

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X