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El Djamilate : la liberté se conjugue au féminin

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  • El Djamilate : la liberté se conjugue au féminin

    Dans le huis clos d’une prison, des femmes, des militantes de la guerre de Libération nationale, discutent de leur combat, du rêve de liberté et de l’atrocité du vécu colonial.

    Elles parlent de ce que fut l’Algérie sous domination française. Discutent de tout. La rage au cœur, elles expriment l’amour de la patrie. El djamilate, pièce mise en scène par Sonia d’après un texte de Najet Taïbouni, présentée samedi dernier, à Alger, au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, se veut d’abord un hommage aux Algériennes qui ont affronté l’ordre colonial. Lynda Sellam, qui remonte sur scène après des années d’absence, Lydia Laârini, Rajaa Houari, Mouna Ben Soltane et Amel Hanifi ont rappelé, avec un débordement de conviction, la détermination des femmes dans le combat libérateur. Sont citées les chahidate : Zoulikha Chaïb, Rokia Masmoudi, Malika et Naïma Bencheikh El Hocine et Fadila et Mériem Saâdane…Sur scène, le combat est consensuel.

    Pas de friction, pas de désaccord. Dans son texte, Najet Taïbouni a probablement voulu garder «l’essentiel». A savoir, évoquer la torture, la souffrance et la patience des détenues qui n’avaient pas d’autre préoccupation que de libérer l’Algérie. Pour cela, elle a mis les mots au risque de provoquer une certaine sécheresse visiblement assumée.

    La scénographie de Hebbal El Boukhari restituant une cellule avec des barreaux mouvants a donné une certaine vie à la pièce. La chorégraphie de Tewfik Kara y a ajouté une touche esthétique. La voix de Zahoua, au chant, a poétisé quelque peu la pièce surtout en reprenant l’immortel Belagh salami d’El Hachemi Guerrouabi. El djamilate (Belles) relève probablement du théâtre patriotique qu’on peut aimer ou pas.

    «Ce qui m’a plu dans le texte de Najet Taïbouni, c’est la poésie et l’engagement qu’il contient. Dans plusieurs documentaires et livres, des anciennes combattantes ont parlé de leur séjour en prison durant la période coloniale. Nous avons monté cette pièce avec cœur et beaucoup d’affection. Nous voulions rendre hommage à chaque femme algérienne qui a pris part à la guerre de Libération nationale d’une manière ou d’une autre», a expliqué Sonia à la fin du spectacle. «Tout ce qui nous intéressait était de raconter les journées de ces détenues, leurs douleurs. Elles étaient des héroïnes mais étaient comme toutes les autres femmes avec leurs moments de rires, de pleurs, d’angoisse et d’espoir», a ajouté l’actuelle directrice du Théâtre régional de Annaba.

    Fayçal Métaoui- El Watan
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