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Crise malienne: L'approche politique et militaire appuyée par l'ONU

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  • Crise malienne: L'approche politique et militaire appuyée par l'ONU

    le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, a réitéré, avant-hier, la nécessité de combiner les approches militaire et politique pour résoudre la crise au Mali. Lors d'une conférence tenue à Bruxelles sur la situation au Mali, M. Feltman a souligné la nécessité de combiner les approches militaire et politique pour que les partenaires de ce pays réussissent à aider à résoudre sa crise actuelle. Lors de cette conférence, l'ONU était également représentée par le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit, la Secrétaire générale adjointe à l'appui aux missions, Amirah Haq, l'Envoyé Spécial pour le Sahel, Romano Prodi, et le Coordinateur humanitaire pour le Sahel, David Gressly. ''Au final, le succès de notre soutien au peuple malien dépendra d'une combinaison efficace de nos efforts politiques et sécuritaires'', a déclaré M. Feltman lors de ce sommet de l'Union européenne, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Selon lui, ''la stabilisation est un effort difficile et de longue haleine. Nous devons nous laisser guider par notre objectif et nos efforts communs''. En janvier dernier, les bailleurs de fonds ont promis de verser 455 millions de dollars pour le Mali lors d'une conférence d'annonces de contributions, à Addis-Abeba (Ethiopie). Deux mécanismes financiers ont été créés pour faciliter l'octroi de ressources de la part des Etats membres de l'ONU, dont l'un à l'appui des activités de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), l'autre aux forces armées maliennes. Le succès de cette conférence et les annonces des bailleurs de fonds témoignent, selon M. Feltman, de la détermination de la communauté internationale à faire face à la menace terroriste et à épauler le Mali. ''Afin de consolider les succès militaires obtenus jusqu'à présent, il est important que les promesses soient rapidement tenues afin de permettre à la MISMA de devenir complètement opérationnelle et de renforcer les capacités des forces maliennes'', a affirmé M. Feltman. ''Il est également important que la MISMA réfléchisse à sa conception opérationnelle et que les forces maliennes reconstruisent sa structure de commandement'', a-t-il poursuivi, soutenant qu'a cet égard, l'engagement de l'Union européenne est particulièrement apprécié. Cependant, ''il est également important que la communauté internationale hâte les préparatifs pour la phase post-conflit de l'opération'', a-t-il insisté. Le Secrétaire général adjoint a déclaré être conscient que certains membres du Conseil de sécurité aient évoqué la possibilité d'établir une mission de maintien de la paix au Mali. A ce propos, il est primordial que l'ONU, la CEDEAO et l'Union africaine veillent, en collaboration avec les Maliens, pour que ''notre action collective réponde aux réalités de terrain'', a-t-il ajouté. Notant que la reconquête des villes les plus importantes du nord du pays avait ouvert la voie à une relance du processus politique, M. Feltman a salué la récente adoption, par l'Assemblée nationale malienne, d'une feuille de route pour la transition. ''Il existe une base pour ouvrir un dialogue inclusif pour la cohésion nationale et la réconciliation et j'ai hâte d'en voir le début. Les autorités devraient également continuer à faire des progrès tangibles dans le cadre des préparatifs à des élections libres, équitables et transparentes dès que possible'', a fait valoir M. Feltman.
    Le passage de la force africaine sous l'autorité de l'ONU souhaité
    Le passage de la force africaine déployée au Mali sous l'autorité de l'ONU a été souhaité par de hauts responsables africains, européens et des organisations internationales, lors de la 3ème réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali, ouverte ,avant-hier, à Bruxelles. Passer sous l'autorité de l'ONU "permet de dégager des moyens", a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, représentant son pays à la réunion qui se tient en présence d'une quarantaine de responsables des pays d'Afrique de l'ouest, d'Europe et des grandes organisations comme l'ONU, l'Union Africaine, et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)."Le vœu des pays de la Cedeao et de l'UA est que les Nations unies soient impliquées" car le maintien de la sécurité dans l'ensemble du Mali sera "un énorme travail", a dit, de son côté, le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouedraogo. Cette question "fera l'objet d'échanges au sein de l'ONU pour voir quel pourrait être le mandat le plus approprié", a-t-il ajouté. Pour M. Canfin, "le plus important, dans l'immédiat, est que la Misma se déploie". "Il y a un soutien des acteurs clés pour qu'elle évolue vers une mission de maintien de la paix", selon lui. Le groupe des Amis du Mali a, en outre, débattu des conditions matérielles et financières du déploiement de la force africaine (Misma), chargée d'aider l'armée malienne à reconquérir la partie nord qui était contrôlée par des groupes terroristes jusqu'à l'intervention française à la demande de Bamako.
    Le PAM reprend ses opérations
    Sur le plan humanitaire, le Programme alimentaire mondial a annoncé, avant-hier la reprise des distributions de vivres dans le nord du pays, après leur interruption en janvier en raison des combats. Sept navires transportant près de 600 tonnes de denrées alimentaires ont remonté le fleuve Niger de Mopti à Tombouctou pour répondre aux besoins de près de 35.000 personnes pendant un mois, dont près de 3.000 enfants âgés de moins de cinq ans et 600 femmes enceintes ou allaitantes. Au total, 1.960 tonnes de nourriture de plus devraient être acheminées dans les prochains jours. D'après le PAM, l'acheminement par voie routière reste impossible en raison d'un accès bloqué entre Mopti et le nord du pays. ''L'absence de livraisons aux marchés du nord Mali est une source d'inquiétude majeure et pourrait mettre en danger les habitants dans les semaines à venir'', a prévenu la porte-parole de l'agence onusienne, Elisabeth Byrs, lors d'une conférence de presse à Genève.
    Les troupes françaises commenceront à diminuer "à partir de mars"
    Le nombre des soldats français au Mali devrait commencer à diminuer "à partir de mars, si tout se passe comme prévu", et "progressivement, passer le relais à la Misma", la mission militaire africaine, a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius cité par la presse. "Je pense qu'à partir de mars, si tout se passe comme prévu, le nombre de troupes françaises devrait diminuer", a déclaré M. Fabius, dont le pays a engagé près de 4.000 soldats au Mali. "La France n'a pas vocation à rester durablement au Mali. Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays", a répété le ministre des Affaires étrangères. "C'est pourquoi nous allons, progressivement, passer le relais à la Misma. Nous-mêmes, nous allons continuer à agir au nord, où il reste des foyers terroristes", a-t-il ajouté. Cette force africaine doit à terme comprendre environ 6.000 soldats, dont 2.000 seulement sont déjà au Mali. Un contingent distinct de 2.000 Tchadiens est, quant à lui, déjà presque entièrement déployé
    LE MAGHREB DZ
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