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L’Institut du rein sera opérationnel en juillet à Blida

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  • L’Institut du rein sera opérationnel en juillet à Blida

    La transplantation rénale accuse un retard important selon le professeur Rayane qui mettra encore une fois l’accent sur l’absence de dons et de possibilités de prélèvements d’organes sur des personnes décédées.

    Selon le professeur en néphrologie, Rayane Tahar 1,5 million d’Algériens souffrent d’une maladie rénale chronique et la plupart d’entre eux présentent une insuffisance rénale. Pour le spécialiste, il s’agit d’une pathologie coûteuse, d’autant qu’il y a 16 000 patients dialysés. Toutefois, les spécialistes s’inquiètent parce que parmi le nombre important de personnes atteintes, 50% ignorent leur pathologie du fait qu’ils n’ont jamais fait de bilan dans le but de se faire dépister.

    «Le dépistage est primordial même si on ne peut pas le faire à tous les Algériens. Il est donc primordial de cibler la population à risque ; il s’agit notamment des diabétiques, des hypertendus ou des personnes ayant été atteintes de maladies rénales qui doivent faire un bilan annuel», a expliqué le spécialiste. Il dira ainsi que lors de la Journée mondiale du rein et à partir du 14 mars prochain, les laboratoires sont sollicités pour faire un bilan rénal gratuit. Ceci d’autant qu’il s’agit d’une maladie silencieuse, a-t-il précisé.

    Ainsi, 460 Algériens sur un million de personnes ont une insuffisance rénale terminale traitée, ceci alors qu’il existe 300 centres d’hémodialyse.

    En 2013, très peu d’Algériens n’ont pas accès au traitement parce qu’il y a une décentralisation des centres de traitement, ont précisé les intervenants notant qu’il y a 70% de prises en charge de l’insuffisance rénale chronique. Le problème réside toutefois dans la greffe rénale.

    Depuis le début des interventions de greffes dans les années 1980, 950 greffes ont été réalisées tandis que les spécialistes espèrent arriver à 1 000 greffes, alors que 1 500 Algériens vivent avec un rein greffé, ayant bénéficié de cette transplantation aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.


    La liste d’attente est toutefois longue pour une éventuelle greffe, à cause de la rareté des dons et des prélèvements sur des personnes décédées.

    Actuellement, annonce le professeur Rayane, il y a une liste d’attente virtuelle de 7 000 personnes. Ces dernières sont jeunes dialysées et n’ont pas de donneurs. «A Blida, nous avons commencé à faire une liste d’attente en vue de prélever par la suite, des organes sur des personnes décédées. Nous avons 200 personnes sur cette liste dans la région de Blida. Nous n’avons pas le droit de faire des listes alors que nous n’avons pas de donneurs, ceci d’autant qu’il y a eu 10 greffes seulement depuis l’année 85, grâce à des prélèvements sur des personnes mortes cliniquement. Ceci alors que nous n’avons réalisé aucune greffe depuis deux ans», a déclaré le professeur Rayane.

    Il annoncera aussi qu’en vue d’encourager les familles des personnes décédées à accepter un prélèvement d’organes, une coordination a été créée en vue d’accueillir ces familles dans les meilleures conditions pour les sensibiliser sur l’importance du don. Cet espace est important selon le professeur par rapport à la situation délicate que vivent les familles en cas de perte d’un proche, ceci d’autant qu’il n’y a pas de sensibilisation au don d’organes.

    Toutefois et selon l’intervenant, l’Institut du rein en voie de réalisation à Blida, d’une capacité de 200 lits sera opérationnel dans six mois et permettra de booster la transplantation rénale. Pour sa part, le professeur Benabadji du service néphrologie du CHU de Beni Messous, a insisté sur l’importance de la prévention et mettra en évidence, les obstacles qui entravent l’avancée des opérations de transplantation rénale. Il annoncera aussi 4 000 nouveaux patients par an en Algérie, alors que 30% des diabétiques feront une insuffisance rénale chronique.

    Les spécialistes noteront enfin qu’en dépit de tous les efforts, le don d’organes n’est pas devenu une cause nationale.


    F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) -
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