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Maroc Seulement 2,5 mois d’importations en 2013 !

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  • Maroc Seulement 2,5 mois d’importations en 2013 !

    8 février 2013 2013 s’annonce dure pour l’économie nationale. Lahlimi vient de tirer la sonnette d’alarme sur la situation critique des avoirs extérieurs du pays qui ne permettraient de couvrir que deux mois et demi à trois mois d’importations de biens et services. Celui-là même exprime en toute franchise ses inquiétudes en avouant que, avec une dette déjà à 60 % du PIB, le Maroc emprunte juste pour honorer ses engagements financiers et non pas pour insuffler une dynamique à la machine des investissements.
    Ahmed Lahlimi n’a pas caché son inquiètude lors de la conférence de presse organisée mercredi à Casablanca.
    Le seuil d’alerte serait franchi cette année. Les avoirs extérieurs du pays ne permettraient de couvrir que deux mois et demi à 3 mois d’importations de biens et services. La sonnette d’alarme est tirée par Ahmed Lahlimi Alami, patron du Haut commissariat au Plan (HCP) lors de la présentation mercredi à Casablanca du budget économique prévisionnel 2013. Déjà les derniers chiffres officiels font état d’une dégringolade des avoirs extérieurs nets qui se sont établis à 139 milliards de dirhams au 25 janvier 2013, soit une perte sèche de près de 17 %.
    La solvabilité extérieure en ballotage Cette détérioration des réserves ne manquerait pas d’impacter négativement la solvabilité extérieure de l’économie nationale et partant, son aptitude à honorer ses engagements à l’international, voire sa capacité de résilience face à la survenance brusque d’un choc quelconque. Elle est en mesure même de briser la confiance des marchés étrangers envers le Dirham. Le risque de change guette. Et ce n’est pas un hasard que le FMI appelait à une flexibilité du régime de change, bien que cette invitation ne soit pas vue d’un bon œil auprès de la banque centrale. La fragilité du système financier conjuguée à un état critique de l’assise financière de l’État ont motivé le recours massif à l’emprunt étranger observé depuis l’année 2012. Mais pas seulement. L’endettement local a explosé lui aussi au point de frôler le risque d’être incontrôlé. En somme, l’endettement public par rapport au PIB a franchi pour sa part la zone rouge délimitée par les institutions internationales, une dette à 60 % du PIB, comme l’a affirmé Lahlimi. Celui-là même exprime en toute franchise ses inquiétudes en avouant que cette situation intolérable «recouvre plusieurs significations chez les marchés financiers étrangers». Il explique sans détour que l’on a déjà commencé à puiser dans les réserves stratégiques de change en vue de contrer la menace sérieuse du cercle vicieux de l’insolvabilité. Il n’est plus secret pour personne que les recettes budgétaires ne suffisent plus à rembourser les emprunts contractés. Au point que comme a averti le Haut commissaire au plan, le Maroc emprunte juste pour honorer ses engagements financiers et non pas pour insuffler une dynamique à la machine des investissements. Il semble donc être pris entre l’enclume du défaut de paiement et le marteau du surendettement. La pression sur les liquidités bancaires est telle que l’encours des créances à l’économie avait enregistré en 2012 une perte de vitesse à 6,3 % au lieu d’un accroissement de 10,3 % une année plus tôt. Malmené par ces tensions, le marché monétaire avait été même le théâtre d’une destruction monétaire qui s’est traduite par une évolution négative de la masse monétaire de l’ordre de 0,5 % au quatrième trimestre 2012, en variation trimestrielle.
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