On comprenait mal pourquoi, lors de l'évolution vers le sida, certains agents du système de défense immunitaire de l'organisme, les lymphocytes T CD4, étaient détruits alors qu'ils n'avaient pas été infectés par le virus.
Cette énigme vient d'être résolue par des chercheurs de l'Institut de biologie de Montpellier (CNRS UMR 5121) et de l'Inserm (U504, Villejuif). Leurs travaux, publiés dans le Journal of Clinical Investigation du 1er août, ont démontré que la mort de ces lymphocytes était provoquée par le simple contact entre un récepteur exprimé à leur surface et une glycoprotéine présente à la surface des CD4 infectés par le VIH.
Depuis que la maladie a été identifiée, le déclin du nombre de CD4 est considéré comme l'un des signes caractéristiques du sida. Leur taux sert encore aujourd'hui de paramètre essentiel pour décider de la mise sous traitement des malades. Cependant, les mécanismes de cette diminution n'étaient pas complètement élucidés.
Certes, on savait avec certitude qu'un certain nombre de CD4 sont directement détruits dès que le VIH les a pénétrés. En revanche, les virologues ne parvenaient pas à expliquer pourquoi des CD4 pourtant non infectés mouraient également. Une possibilité d'explication était que les protéines d'enveloppe du VIH peuvent déclencher un processus de mort cellulaire programmée - l'apoptose - chez des CD4 non infectés. Mais ce scénario n'est pas suffisant.
DÉGRADATION PAR AUTOPHAGIE
Les chercheurs de l'Institut de biologie de Montpellier et de l'Inserm dirigés par Martine Biard-Piechaczyk en association avec Lucile Espert ont mis en évidence un second mécanisme d'autodestruction des cellules non infectées : l'"autophagie".
Contrôlé par plusieurs gènes, ce processus est en fait un mécanisme de survie cellulaire pour faire face aux périodes de pénurie alimentaire. Pour les cellules, cela permet de pouvoir disposer de composés vitaux en attendant de meilleures conditions.
Pour le démontrer, les chercheurs français ont mis en culture des cellules effectrices exprimant à leur surface la glycoprotéine d'enveloppe du VIH et des cellules cibles exprimant à la fois le récepteur CD4 et le récepteur CXCR4.
Ce dernier est reconnu par le VIH de type 1 (VIH-1) et lui sert de corécepteur pour pénétrer dans la cellule qu'il va infecter. Il est alors apparu qu'en se liant au récepteur CXCR4, la glycoprotéine d'enveloppe du VIH active la dégradation par autophagie.
Les auteurs de cette recherche reconnaissent qu'ils n'ont pu déterminer "si l'autophagie déclenchée par la glycoprotéine d'enveloppe (était) d'abord déclenchée pour sauver les CD4 de la mort cellulaire ou si le processus (était) directement activé pour tuer les CD4 non infectés".
Cette énigme vient d'être résolue par des chercheurs de l'Institut de biologie de Montpellier (CNRS UMR 5121) et de l'Inserm (U504, Villejuif). Leurs travaux, publiés dans le Journal of Clinical Investigation du 1er août, ont démontré que la mort de ces lymphocytes était provoquée par le simple contact entre un récepteur exprimé à leur surface et une glycoprotéine présente à la surface des CD4 infectés par le VIH.
Depuis que la maladie a été identifiée, le déclin du nombre de CD4 est considéré comme l'un des signes caractéristiques du sida. Leur taux sert encore aujourd'hui de paramètre essentiel pour décider de la mise sous traitement des malades. Cependant, les mécanismes de cette diminution n'étaient pas complètement élucidés.
Certes, on savait avec certitude qu'un certain nombre de CD4 sont directement détruits dès que le VIH les a pénétrés. En revanche, les virologues ne parvenaient pas à expliquer pourquoi des CD4 pourtant non infectés mouraient également. Une possibilité d'explication était que les protéines d'enveloppe du VIH peuvent déclencher un processus de mort cellulaire programmée - l'apoptose - chez des CD4 non infectés. Mais ce scénario n'est pas suffisant.
DÉGRADATION PAR AUTOPHAGIE
Les chercheurs de l'Institut de biologie de Montpellier et de l'Inserm dirigés par Martine Biard-Piechaczyk en association avec Lucile Espert ont mis en évidence un second mécanisme d'autodestruction des cellules non infectées : l'"autophagie".
Contrôlé par plusieurs gènes, ce processus est en fait un mécanisme de survie cellulaire pour faire face aux périodes de pénurie alimentaire. Pour les cellules, cela permet de pouvoir disposer de composés vitaux en attendant de meilleures conditions.
Pour le démontrer, les chercheurs français ont mis en culture des cellules effectrices exprimant à leur surface la glycoprotéine d'enveloppe du VIH et des cellules cibles exprimant à la fois le récepteur CD4 et le récepteur CXCR4.
Ce dernier est reconnu par le VIH de type 1 (VIH-1) et lui sert de corécepteur pour pénétrer dans la cellule qu'il va infecter. Il est alors apparu qu'en se liant au récepteur CXCR4, la glycoprotéine d'enveloppe du VIH active la dégradation par autophagie.
Les auteurs de cette recherche reconnaissent qu'ils n'ont pu déterminer "si l'autophagie déclenchée par la glycoprotéine d'enveloppe (était) d'abord déclenchée pour sauver les CD4 de la mort cellulaire ou si le processus (était) directement activé pour tuer les CD4 non infectés".
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