Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’imposture de l’antisionisme juif, par Gilad Atzmon

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’imposture de l’antisionisme juif, par Gilad Atzmon

    L’imposture de l’antisionisme juif, par Gilad Atzmon

    Traduction E&R





    Une note mal écrite, mais néanmoins révélatrice a été publiée il y a quelques jours par le J-BIG. Le terme J-BIG peut faire penser à une clinique d’élargissement de pénis israélienne, mais c’est en fait un acronyme anglais pour « les juifs pour le boycott des produits israéliens » – une organisation politique réservée aux seuls juifs mise en place pour promouvoir les intérêts des juifs parmi la solidarité Palestinienne en général et le mouvement BDS (NDLR : Boycott, désinvestissement et sanctions) en particulier.
    La note a apparemment été publiée pour « aider les militants du BDS à défier l’accusation d’antisémitisme » et à expliquer « comment l’accusation d’antisémitisme s’applique (en fait) au sionisme lui-même. »
    Il ne faut pas longtemps pour une personne intelligente pour comprendre que le sionisme est alimenté par l’antisémitisme. En fait, les premiers sionistes étaient parfois assez francs pour admettre que les ennemis des Juifs avaient peut-être raison.

    Voici quelques observations faites par les premiers sionistes au sujet de leurs coreligionnaires.
    « Le Juif est une caricature de l’être humain normal et naturel, à la fois physiquement et spirituellement. » « Weltanschauung », Our Shomer, Hachomer Hatzaïr, décembre 1936, p.26, cité par Lenni Brenner.
    « Le fait est indéniable que les Juifs sont collectivement malsains et névrotiques. » Ben Frommer, The significance of a Jewish state, Jewish call, Shanghai, mai 1935, p.10, tel que cité par Lenni Brenner.
    « L’esprit d’entreprise du Juif est irrépressible. Il refuse de rester un prolétaire. Il se saisira de la première occasion pour passer à un échelon plus élevé dans l’échelle sociale. » The economic development of Jewish people, Ber Borochov, 1916.
    Donc, à cet égard, le début du sionisme pourrait en fait être considéré comme un moment unique d’introspection juive. Il est certainement vrai, et le J-BIG a raison de le suggérer, que le sionisme, et plus tard Israël, ont tous deux fortement investi dans l’antisémitisme, le transformant en véritable raison d’être du projet national juif.

    Mais qu’en est-il de ces soi-disant « juifs antisionistes » et du J-BIG ? Ne s’investissent-ils pas également dans « l’antisémitisme » en inventant même, dans la plupart des cas, son existence tout simplement pour justifier leur propre existence ? En fait, nos « antisionistes » juifs du J-BIG sont encore plus sinistres que leurs jumeaux sionistes parce qu’ils sont clairement en train de faire un énorme effort pour transformer le discours de la solidarité palestinienne toute entière en un nouveau front dans leur éternel combat contre l’antisémitisme.
    C’est comme si l’antisémitisme était un problème palestinien. Et pourquoi font-ils cela ? Probablement parce qu’ils sont préoccupés avant tout, non pas par la Palestine, mais par leurs propres intérêts tribaux. Donc, bien qu’ils aiment garder le « J » de juif « Big », ils aiment également garder le « P » de palestinien « Small » ou au moins secondaire.

    Cela a pris à nos agitateurs du J-BIG environ 1 000 mots de logique lacérée et de raisonnement alambiqué avant d’arriver où ils voulaient en venir et ainsi révéler leur véritable motivation. « Certains partisans malavisés des Palestiniens ont attribué leur oppression à un complot juif international, à un “pouvoir juif”, à “l’esprit juif”, etc. »

    Ça y est, c’est reparti. En dépit du fait qu’Israël se définit comme un « État juif », bien que ses avions soient décorés avec des symboles juifs et que ses actions meurtrières soient soutenus par des puissants lobbies juifs à travers le monde, nos juifs « antisionistes » insistent toujours pour qu’on ne s’attaque pas au cœur du problème. Ils veulent que nous nous opposions à Israël, tout en évitant le fait crucial qu’Israël se définit comme « l’État juif ». En effet, ils veulent que nous combattions Israël, mais avec les deux mains attachées dans le dos. Pourquoi donc ? Est-ce parce qu’ils sont préoccupés par des questions éthiques universelles ? Je ne le pense pas. Non, la vraie raison est que, consciemment ou inconsciemment, ils sont réellement engagés pour une cause tribale et je pense que nous savons tous de quelle tribu il s’agit.
    Que cela nous plaise ou non, Israël est ouvertement entraînée par une force dynamique qu’elle interprète (à tort ou à raison) comme le véritable « esprit juif » et que cela nous plaise ou non, les partisans d’Israël à travers le monde utilisent tous les aspects possibles du pouvoir juif. Et ce n’est pas une conspiration. Tout est fait au grand jour, aux yeux de tous. Même le lobbying juif au sein du mouvement de solidarité palestinien est relativement fait au grand jour, comme le prouve le tract du J-BIG. Philip Weiss, l’homme derrière le blog juif progressiste « Mondoweiss », a même eu l’honnêteté de m’admettre il y a un an que son soutien à la Palestine était « motivé par des intérêts personnels juifs ».
    Donc, je suppose que la question la plus cruciale ici est de savoir exactement ce que sont ces « intérêts personnels juifs » et comment ils se relient à l’éthique en général et à la situation désespérée des Palestiniens en particulier.
    Malheureusement, nos agitateurs « progressistes » du J-BIG ont réussi à mêler quelques universitaires et quelques militants palestiniens afin qu’ils combattent leurs batailles pour eux et, encore une fois, ils se vantent ouvertement du fait que « les commentateurs de premier plan et les militants palestiniens rejettent un tel “soutien” aussi dommageable pour la cause palestinienne ». Ali Abunimah, Joseph Massad, Omar Barghouti et Rafeef Ziadeh étaient parmi les dizaines de personnes qui ont dénoncé tous ceux qui pointaient le caractère « juif » de l’oppression des Palestiniens.

    De toute évidence, sans mentionner mon nom, notre « progressiste » du J-BIG réfère ici spécifiquement à l’appel du bloggeur palestinien Ali Abunimah, et d’autres, à désavouer votre serviteur.

    Puisque je me trouve être au centre de cette campagne, je dois mentionner que depuis, suffisamment d’éminents activistes palestiniens, d’humanistes et d’universitaires ont pris ma défense et celle de mes écrits – quelque chose que le J-BIG omet de mentionner. Par ailleurs, je me réjouis du débat sur ces questions cruciales et je suis plus qu’heureux d’en être au centre. Cette semaine, Counterpunch a publié une étude analytique détaillée de l’appel à mon désaveu faite par Blake Alcott. Il a mis hors de tout doute que ce que certains de nos principaux Palestiniens ont été amenés à signer était un texte très problématique. Qu’est-ce qui a conduit un groupe d’universitaires et de militants palestiniens dévoués à participer à une campagne juive sans même se livrer à des recherches élémentaires ? Qu’est-ce qui a conduit Abunmiah &Co à désavouer un confrère intellectuel tournant ainsi le dos à la notion d’intégrité intellectuelle et à la liberté d’expression ? Je pense que nous devrions le savoir.
    De façon intéressante, mon dernier livre Quel Juif errant tente d’apporter une réponse. Il s’étend sur la nature politique juive d’Israël et de ses lobbies, mais il souligne aussi le rôle destructeur de ces lobbies au sein de la gauche, la campagne contre la guerre et le mouvement de solidarité palestinien. Encore une fois, je ne parle pas de conspiration. Pour autant que je sache, tout cela prend place sous nos yeux. Abunimah & Co ont gardé le silence sur cette affaire pendant presque un an et ils savent probablement pourquoi. Je suppose qu’ils sont toujours à la recherche de quelque chose qui peut ressembler de loin à un argument ou même une excuse. Après tout, il est un peu inhabituel pour les Palestiniens et les Arabes d’adopter la culture du Herem talmudique la plus vile. Comme le poète palestinien Izzat Nahida l’indique, cela nécessite une explication.

    Voici mon message au J-BIG, à Abunimah et quiconque est prêt à écouter. Il serait impossible de comprendre le succès d’Israël et du sionisme sans scruter le rôle de la culture et de l’idéologie juives, et de l’impact significatif du Shabbes goy au sein de l’administration américaine, mais aussi en Palestine. Après tout, beaucoup d’entre nous réalisent maintenant que, au moins du point de vue politique juif, les Palestiniens ne sont que des « Goyim du jour ». Rien de bien nouveau, mais néanmoins très douloureux si vous êtes un Palestinien.
    Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30
Chargement...
X