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Le Premier ministre s'est offert un bain de foule, un luxe que les citoyens réservent habituellement au chef de l'Etat.
Il était temps d'arrêter le massacre urbanistique commis avec l'argent du Trésor public. Plus jamais de cités-dortoirs. En visite de travail à Annaba, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a décrété la fin de la construction de ce genre de cités. La parade tient dans la création des Etablissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) dans le cadre de la réalisation de villes nouvelles en Algérie.
M.Sellal a précisé, au cours d'un point de presse animé à l'aéroport Rabah-Bitat, que l'objectif est «d'éviter de rééditer l'erreur d'Ali Mendjeli», à Constantine, les Epic de gestion ayant toute latitude de faire appel à des bureaux d'études et de consulting internationaux.
Le mauvais exemple de la ville de Ali Mendjeli a été en réalité dupliqué dans plusieurs régions du pays à l'image de Bab Ezzouar, à Alger. La même recommandation a été faite par le Président Bouteflika au ministre de l'Habitat en janvier dernier.
Dans un message lu par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, adressé aux participants à la cérémonie de remise du Prix national d'architecture et d'urbanisme, M.Bouteflika a estimé que malgré «les moyens financiers considérables» consacrés par l'État au bien-être social, «la construction de logements s'est souvent limitée à l'aspect quantitatif, une approche qui a donné lieu à l'émergence de cités-dortoirs qui n'ont fait qu'élargir les disparités et renforcer les sentiments de frustration et de marginalisation sociales».
Il s'agit, à travers ces Epic, de donner un «nouveau souffle» aux nouvelles villes qui ne doivent pas empiéter sur les terres agricoles tout en contribuant au règlement du problème du foncier qui se pose avec acuité dans les différentes agglomérations du pays, a ajouté le Premier ministre.
Evoquant le futur pôle urbain intégré de Draâ Errich, à Annaba, M.Sellal a considéré que le projet, tel qu'il a été présenté, procède d'une vision locale qu'il s'agit de compléter, d'élargir et d'approfondir.
Un autre aveu fait par M.Sellal a concerné les retards dans le lancement des projets de logements. M.Sellal a admis que des retards ont été accusés dans le lancement des projets de 1,5 million de logements, mais il a, cependant, fait part d'une «vague importante» de projets d'habitat à mettre en chantier d'ici à la fin de l'année, à travers tout le pays et notamment à Adrar et à Tamanrasset. Franc et direct, le Premier ministre a balayé d'un revers de la main les faux chiffres et promesses avancés depuis des années par des responsables de l'Etat. Le Premier ministre a également indiqué, sur le même sujet, que 45.000 logements étaient réceptionnés à l'échelle du pays et non encore attribués. Il a affirmé, dans ce contexte, que des instructions ont été données pour que ces logements soient distribués dans un délai maximum de trois mois. Lors de cette visite, le Premier ministre a procédé au lancement de deux importants projets en l'occurrence, le nouveau pôle urbain intégré de Draâ Errich et un hôtel 5 étoiles de la chaîne internationale Sheraton au centre-ville de Annaba.
Il a également inspecté la nouvelle Zone d'extension urbaine (ZEU) de Kalitoussa, dans la commune de Berrahal, et l'inauguration d'un marché de proximité à la cité Safsaf, à Annaba, réalisé dans le cadre de la résorption du commerce informel.
M.Abdelmalek Sellal était accompagné d'une importante délégation ministérielle constituée des ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, des Transports, Amar Tou, des Travaux publics, Amar Ghoul, de la Culture, Khalida Toumi, de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune et du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmeradi.
Il convient de souligner enfin, que le Premier ministre s'est même offert un petit bain de foule, un luxe que les citoyens réservent habituellement au chef de l'Etat.
Brahim TAKHEROUBT- L' Expression
Il était temps d'arrêter le massacre urbanistique commis avec l'argent du Trésor public. Plus jamais de cités-dortoirs. En visite de travail à Annaba, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a décrété la fin de la construction de ce genre de cités. La parade tient dans la création des Etablissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) dans le cadre de la réalisation de villes nouvelles en Algérie.
M.Sellal a précisé, au cours d'un point de presse animé à l'aéroport Rabah-Bitat, que l'objectif est «d'éviter de rééditer l'erreur d'Ali Mendjeli», à Constantine, les Epic de gestion ayant toute latitude de faire appel à des bureaux d'études et de consulting internationaux.
Le mauvais exemple de la ville de Ali Mendjeli a été en réalité dupliqué dans plusieurs régions du pays à l'image de Bab Ezzouar, à Alger. La même recommandation a été faite par le Président Bouteflika au ministre de l'Habitat en janvier dernier.
Dans un message lu par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, adressé aux participants à la cérémonie de remise du Prix national d'architecture et d'urbanisme, M.Bouteflika a estimé que malgré «les moyens financiers considérables» consacrés par l'État au bien-être social, «la construction de logements s'est souvent limitée à l'aspect quantitatif, une approche qui a donné lieu à l'émergence de cités-dortoirs qui n'ont fait qu'élargir les disparités et renforcer les sentiments de frustration et de marginalisation sociales».
Il s'agit, à travers ces Epic, de donner un «nouveau souffle» aux nouvelles villes qui ne doivent pas empiéter sur les terres agricoles tout en contribuant au règlement du problème du foncier qui se pose avec acuité dans les différentes agglomérations du pays, a ajouté le Premier ministre.
Evoquant le futur pôle urbain intégré de Draâ Errich, à Annaba, M.Sellal a considéré que le projet, tel qu'il a été présenté, procède d'une vision locale qu'il s'agit de compléter, d'élargir et d'approfondir.
Un autre aveu fait par M.Sellal a concerné les retards dans le lancement des projets de logements. M.Sellal a admis que des retards ont été accusés dans le lancement des projets de 1,5 million de logements, mais il a, cependant, fait part d'une «vague importante» de projets d'habitat à mettre en chantier d'ici à la fin de l'année, à travers tout le pays et notamment à Adrar et à Tamanrasset. Franc et direct, le Premier ministre a balayé d'un revers de la main les faux chiffres et promesses avancés depuis des années par des responsables de l'Etat. Le Premier ministre a également indiqué, sur le même sujet, que 45.000 logements étaient réceptionnés à l'échelle du pays et non encore attribués. Il a affirmé, dans ce contexte, que des instructions ont été données pour que ces logements soient distribués dans un délai maximum de trois mois. Lors de cette visite, le Premier ministre a procédé au lancement de deux importants projets en l'occurrence, le nouveau pôle urbain intégré de Draâ Errich et un hôtel 5 étoiles de la chaîne internationale Sheraton au centre-ville de Annaba.
Il a également inspecté la nouvelle Zone d'extension urbaine (ZEU) de Kalitoussa, dans la commune de Berrahal, et l'inauguration d'un marché de proximité à la cité Safsaf, à Annaba, réalisé dans le cadre de la résorption du commerce informel.
M.Abdelmalek Sellal était accompagné d'une importante délégation ministérielle constituée des ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, des Transports, Amar Tou, des Travaux publics, Amar Ghoul, de la Culture, Khalida Toumi, de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune et du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmeradi.
Il convient de souligner enfin, que le Premier ministre s'est même offert un petit bain de foule, un luxe que les citoyens réservent habituellement au chef de l'Etat.
Brahim TAKHEROUBT- L' Expression