Libération 9 février 2013 à 19:06
Par ELODIE AUFFRAY correspondante à Tunis
3000 à 4000 personnes se sont rassemblées samedi après-midi sur l’avenue Bourguiba, au cœur de Tunis. Comme une réponse aux slogans virulents contre le gouvernement et contre Ennahda, scandés la veille par des dizaines de milliers de personnes lors des funérailles de Chokri Belaid, le leader de gauche liquidé en bas de chez lui mercredi.
Clouée au pilori, accusée d’avoir laissé s’installer un climat de violence politique, traversée aussi par de profondes dissensions internes, Ennahda a voulu donner la réplique dans la rue, dont elle se réclame souvent. Dans une ambiance calme, prenant soin de ne pas être agressifs envers les journalistes français, les partisans islamistes ont toutefois crié leur colère à l'égard de l’ancien colon, accusé d’ingérence, voire soupçonné de fomenter la crise actuelle. « França dégage ! », ont-ils scandés près de l’ambassade de France, sous protection renforcée. « Ils mettent leur nez partout », dénonce un manifestant, qui porte haut sa grande pancarte : « Hé Madame la France, lève tes mains, malgré tes mercenaires et tes espions, nous étions, nous sommes et nous serons toujours des hommes libres ».
Par ELODIE AUFFRAY correspondante à Tunis
3000 à 4000 personnes se sont rassemblées samedi après-midi sur l’avenue Bourguiba, au cœur de Tunis. Comme une réponse aux slogans virulents contre le gouvernement et contre Ennahda, scandés la veille par des dizaines de milliers de personnes lors des funérailles de Chokri Belaid, le leader de gauche liquidé en bas de chez lui mercredi.
Clouée au pilori, accusée d’avoir laissé s’installer un climat de violence politique, traversée aussi par de profondes dissensions internes, Ennahda a voulu donner la réplique dans la rue, dont elle se réclame souvent. Dans une ambiance calme, prenant soin de ne pas être agressifs envers les journalistes français, les partisans islamistes ont toutefois crié leur colère à l'égard de l’ancien colon, accusé d’ingérence, voire soupçonné de fomenter la crise actuelle. « França dégage ! », ont-ils scandés près de l’ambassade de France, sous protection renforcée. « Ils mettent leur nez partout », dénonce un manifestant, qui porte haut sa grande pancarte : « Hé Madame la France, lève tes mains, malgré tes mercenaires et tes espions, nous étions, nous sommes et nous serons toujours des hommes libres ».
Commentaire