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Le parquet d'Alger fait un pas vers Chakib Khelil, parrain présumé de la corruption à Sonatrach

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  • Le parquet d'Alger fait un pas vers Chakib Khelil, parrain présumé de la corruption à Sonatrach

    La justice algérienne se rapproche-t-elle du parrain présumé des affaires de corruption et de concussion au sein du groupe pétrolier algérien Sonatrach, à savoir l’ex-ministre algérien de l’Energie Chakib Khelil ? On peut le supposer dès lors que le procureur général près la cour d'Alger, M. Belkacem Zeghmati, indique dimanche 10 février qu’il a demandé au juge d’instruction chargé de l’affaire Sonatrach de mener de nouvelles investigations.


    Le parquet général prés la cour d'Alger « informe l'opinion publique » dans un communiqué signé par le procureur et cité par l’agence APS que les faits révélés dimanche par certains quotidiens nationaux et étrangers sont « en relation avec l'information judiciaire déjà ouverte auprès du pôle pénal spécialisé de Sidi M'hamed dans le cadre de l'affaire dite Sonatrach 2 ».

    Cette précision du parquet intervient, ajoute l’agence algérienne, suite aux informations publiées par la presse faisant état de « l'implication de personnalités algériennes dans des faits à caractère pénal et plus précisément de corruption lors de l'exercice de leurs fonctions au sein des institutions de l'Etat ».

    Le communiqué fait savoir également que le parquet de la République a requis, par le biais de réquisitions supplétives, le juge d'instruction en charge du dossier l'élargissement du champ des investigations à ces faits nouveaux.

    Personnalités algériennes ayant exercé des fonctions au sein des institutions de l'Etat, on parle bien, sans le citer, de Chakib Khelil, ex-ministre de l'Energie...


    La presse italienne a révélé dès jeudi 7 février que le parquet de Milan a ouvert une enquête sur le directeur général du groupe italien Eni, Paolo Scaroni, dans le cadre d'une affaire de pots-de-vin qui auraient été versés par sa filiale Saipem à des dirigeants algériens ainsi qu’à leurs intermédiaires en échange de contrats obtenus par Saipem en Algérie.

    Paolo Scaroni? Il est soupçonné d'avoir participé à un versement d’une commission de 197 millions d'euros (263 millions de dollars) après avoir rencontré à plusieurs reprises dans un hôtel à Paris Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien chef de la diplomatie algérienne Mohamed Bedjaoui.

    A l’une de ces rencontres était présent, selon ces révélations, Chakib Khelil, 74 ans, viré du gouvernement en mai 2010 après avoir dirigé le secteur de l'Energie pendant presque 10 ans.

    Ces pots-de-vin seraient versés dans des comptes notamment en Suisse, en France et à Dubaï (Emirats Arabes–Unis) via la société écran de Farid Bedjaoui dénommée Pearl Partners Limited, domiciliée officiellement à Hong Kong.

    Dans une longue enquête publiée vendredi 8 février le journal italien Il Sole 24 Ore révélait les noms de deux autres proches de Chakib Khelil lesquels serait impliqués dans ces transactions douteuses qui avaient permis à Sapeim d’engranger pas moins de 15 milliards de dollars de contrats en Algérie entre 2007 et 2011.

    Ces deux proches de M. Khelil sont Reda Hemche et Omar Habour. Le premier officiait comme secrétaire particulier de l’ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, avant de prendre la fuite vers la Suisse à l’automne 2009.


    Selon Il Sole 24 Ore, Reda Hemche aurait encaissé de la part de Farid Bedjaoui une commission de 2 millions d’euros en guise d’honoraires comme consultant auprès de Pearl Partners Limited.

    Le second intermédiaire est Omar Habour, un homme d’affaires algérien, déjà cité dans le cadre du scandale de la BCIA et avec lequel Chakib Khelil avait acheté, avec son épouse Najat Khelil, en juillet 2007 une propriété dans le Maryland (Etats-Unis) pour un montant de 1,56 million de dollars.

    Dans le cadre de ces transactions passées entre les dirigeants de Saipem et Farid Bedjaoui, Omar Habour aurait touché des commissions dont montant n'a pas encore été divulgué.


    Ces nouvelles révélations jettent de nouveaux faisceaux de lumière sur le rôle douteux joué par Chakib Khelil et par ses proches dans les passations de contrats signés entre Saipem et Sonatrach.

    A ces révélations s’ajoutent d’autres contenues dans le dossier d’instruction ouvert en janvier 2010 par la justice algérienne sur des faits de corruption et de malversations présumées concernant des contrats signés par des dirigeants de Sonatrach avec des firmes étrangères installées en Algérie, notamment Saipem.

    Des dirigeants de Sonatrach, Mohamed Meziane, ses deux fils ainsi que d’autres cadres du groupe font actuellement l’objet de poursuites judiciaires pour corruption et malversations présumées.

    Toutefois, plus de trois après l’éclatement du scandale, le dossier reste toujours pendant au niveau du parquet d'Alger et la date du procès n’est toujours pas fixée.


    Pourquoi ? Des avocats chargés de la défense des inculpés soupçonnent la justice algérienne de vouloir protéger Chakib Khelil pour des raisons politiques en refusant de l’entendre dans le cadre de cette instruction bien que son nom ait été cité à maintes reprises et à travers de nombreux témoignages comme étant, sinon le cerveau de ces contrats litigieux, du moins un acteur clé qui aura été informé de la moindre transaction engagée par Sonatrach avec ses partenaires étrangers.

    La décision prise ce dimanche 10 février par le parquet d'Alger d'étendre le champ des investigations aux personnalités algériennes citées dans le cadre de l'instruction en cours en Italie augure-t-elle d'un tournant dans l'affaire Sonatrach?

    Pour l'heure, l'ex-ministre algérien de l'Energie semble intouchable.


    Lire l'article original : Le parquet d'Alger fait un pas vers Chakib Khelil, parrain présumé de la corruption à Sonatrach | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

  • #2
    >>>Pour l'heure, l'ex-ministre algérien de l'Energie semble intouchable.

    Seulement en algérie.

    Commentaire


    • #3
      Un pas timide...qui sonne plus comme un message à la plèbe algérienne qu'à une réelle volonté d'appliquer la loi.

      Commentaire


      • #4
        Communiqué du parquet général près la cour d’Alger :

        Suite aux informations révélées par certains quotidiens d’information nationaux et étrangers quant à l’implication de personnalités algériennes dans des faits à caractère pénal, et plus précisément de corruption, et ce, lors de l’exercice de leurs fonctions au sein des institutions de l’Etat, le parquet général près la cour d’Alger informe l’opinion publique que les faits ainsi révélés sont en relation avec l’information judiciaire déjà ouverte auprès du pôle pénal spécialisé de Sidi M’hamed dans le cadre de l’affaire dite Sonatrach 2.
        Le parquet de la République près cette même juridiction a, en date d’aujourd’hui, le 10 février 2013, par le biais de réquisitions supplétives, requis le juge d’instruction en charge du dossier de l’élargissement du champ des investigations à ces faits nouveaux rapportés par les différents organes de presse.
        Le procureur général, Belkacem Zeghmati
        ( source elwatan)

        Si on lit bien ce communiqué, sans les faits rapportés par la presse italienne sur les perquisition du patron de la société italienne ENI les deux ex ministres algeriens ne seraient pas inquietés.

        Alors c'est pour quand une justice indépendante?

        Mais tant que la vache à lait "sonatruc" est géré dans l'opacité ces scandales liés à la corruption continuerons pendant les prochaines décennies jusqu'au tarissemnt des richesses de notre sous sol.

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        • #5
          Scandale sonatrach

          Mohamed Bedjaoui et chakib Khelil : Le parquet ouvre une enquête

          Cités dans les plus importants scandales de la décennie écoulée, Mohamed Bedjaoui, ex-ministre des Affaires étrangères, et Chakib Khelil, son ancien collègue de l’Energie, semblent toujours loin de toute procédure de mise en examen. Mieux, les deux personnalités
          se la coulent douce à l’étranger, laissant croire qu’elles bénéficient d’une immunité qui les place au-dessus de la loi.
          Les anciens ministres des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, et de l’Energie, Chakib Khelil, sont deux personnalités étroitement liées, dont les noms n’ont jamais été aussi cités dans les scandales que durant ces dernières années. Les deux hommes se connaissent assez bien et fréquentent deux énigmatiques personnalités, citées dans le scandale de l’autoroute Est-Ouest, à savoir Pierre Falcon et Tayeb Kouidri. Né en Algérie, en 1954, détenteur de trois nationalités (française, angolaise et brésilienne), Pierre Falcon est connu pour avoir géré une des plus grandes entreprises d’exportation d’armes en Afrique et en Amérique latine, avec l’appui des services de renseignements et de la droite français. Ses relations assez particulières avec le régime algérien lui ont permis d’avoir le monopole sur les marchés en Algérie. Il est devenu un passage obligé pour une bonne partie des sociétés qui veulent venir à Alger.
          Les entreprises chinoises n’ont pas dérogé à la règle. Ses contacts ou services auprès des dirigeants algériens n’étaient pas gratuits. Selon l’enquête préliminaire, les amis les plus proches de Falcon étaient l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, qu’il a côtoyé lorsqu’il était en poste à l’Unesco, à Paris, mais également Chakib Khelil. En s’adressant à lui, les Chinois venaient de frapper à la bonne porte. Falcon a réussi à se faire inviter à un conseil interministériel consacré au projet de l’autoroute Est-Ouest, avant que cette invitation ne soit annulée à la dernière minute, de crainte de la colère du Président. Certes, la réunion n’a pu se tenir, mais cela n’a pas empêché Chakib Khelil de lui donner la majorité des marchés de réalisation des bases-vie au sud du pays et de l’installation des pipes, non pas en tant qu’entreprise, mais au titre d’intermédiaire. Sur chaque marché qu’il va sous-traiter avec des sociétés étrangères, Falcon prend sa commission. Négociant pétrolier, toutes les portes lui étaient ouvertes au ministère de l’Energie, à Sonatrach et au ministère des Travaux publics. Pourtant, à aucun moment de la procédure judiciaire il n’a été question de le convoquer ou d’établir une commission rogatoire pour l’entendre, ne serait-ce qu’en tant que témoin.
          L’énigme Falcon reste entière. Tout comme l’énigme Tayeb Kouidri, un expert judiciaire, natif de Meknès, propriétaire de biens en France et en Suisse où il est établi, dont la convocation par le juge (chargé de l’affaire de l’autoroute) est restée sans suite. Il avait quitté le territoire national juste après l’arrestation, en septembre 2009, de son ami Mejdoub Chani, un homme d’affaires (au centre du scandale de l’autoroute).
          Depuis, il n’est plus revenu en Algérie. Kouidri avait été confondu par l’ancien directeur des grands projets de l’Agence nationale des autoroutes, Mohamed Khelladi (en détention), mais aussi par Addou Sid Ahmed, homme d’affaires (en détention provisoire), qui le désigne comme «un élément important dans le lobby de Pierre Falcon». En fait, Kouidri Tayeb, parent par alliance d’un haut cadre du ministère de la Défense nationale, avait de solides «entrées» au ministère des Travaux publics et auprès de Chakib Khelil. Si pour la forme, le juge chargé de l’affaire de l’autoroute a entendu Amar Ghoul (par écrit en lui transmettant les questions) sur les révélations qui l’impliquent directement (toutes niées), le magistrat chargé du dossier Sonatrach a, quand à lui, fait l’impasse sur l’audition de Chakib Khelil et de Mohamed Bedjaoui. Une audition tant réclamée par la défense qui estime que les ex-cadres dirigeants de Sonatrach, y compris le PDG, ne signent aucun acte de gestion sans l’accord du ministre.
          Le juge a rejeté la demande. Il a correctionnalisé le dossier, avant que la chambre d’accusation près la cour d’Alger ne criminalise les faits. Des faits qui impliquent entre autres la société italienne Saipem, poursuivie pour «corruption, augmentation injustifiée des prix en vue de bénéficier d’indus avantages et blanchiment» (voir encadré). Force est de constater qu’au moment où la justice italienne enquête sur la destination des 198 millions de dollars, versés par les patrons du géant pétrolier ENI et sa filiale Saipem à des personnalités algériennes, les juges de notre pays se contentent de poursuivre le fils de l’ancien PDG de Sonatrach, pour avoir signé un contrat de travail (voir encadré) au sein de Saipem. Et alors que cette société s’est pourvue en cassation à Alger, réfutant les accusations portées à son encontre, à Milan, les investigations font état du recyclage d’une partie des pots-de-vin qu’elle a versés (10 millions de dollars) dans la création de sociétés-écran par des personnalités algériennes, dont Farid Noureddine Bedjaoui, 43 ans, Franco-Algérien, neveu de Mohamed Bedjaoui, présenté comme étant le conseiller de Chakib Khelil. Il «aurait placé 1,5 million d’euros dans une entreprise agricole appartenant à l’un des dirigeants de Saipem».
          Mieux encore, alors qu’en Algérie la justice pointe du doigt Saipem, à Milan, c’est le patron de l’ENI qui est mis en examen pour ses relations avec Chakib Khelil et Farid Bedjaoui. Autant de révélations qui démontrent que le dossier de l’affaire Sonatrach ne peut être réduit à quelques appartements achetés par les Meziane à Paris ou à quelques milliers d’euros versés aux enfants de ce dernier. Les soupçons qui pèsent aussi bien sur Chakib Khelil que sur son homme de confiance, Réda Hemche, ou encore sur Mohamed Bedjaoui doivent être clairement élucidés parce que personne, y compris les ministres, ne peut être au-dessus de la loi…


          El Watan

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          • #6
            >>>Le procureur général, Belkacem Zeghmati

            Le spécialiste des ouvertures des informations judiciaires, mais il oublie toujours de fermer les dossiers.
            Dans son palmarès :
            -Affaire autoroute est-ouest
            -Affaire Hattab
            -Affaire abdrezzak el para
            -Affaire Oultache, Tounsi
            -Affaire port d'alger
            -Affaire sonatrach 1 et 1.1
            -Etc

            Illa Yaoum El Kyama Inchallah.

            Il nous reste à calculer le CA annuel de la corruption en Algérie, et dire si c'est segment vital pour l'économie du pays ou pas !

            Il nous reste à décriminaliser cette pratique, mieux encore offrir un passeport diplomatique à toute personne ayant dépassé la barre de 10 millions de $ en rétro-commission.

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