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La «guerre du gaz» est ouverte… l’Europe craint un nouveau cartel

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  • La «guerre du gaz» est ouverte… l’Europe craint un nouveau cartel

    Le rapprochement entre les compagnies algérienne et russe conforte l’orientation vers la création d’une telle organisation.

    Les équilibres géostratégiques dans le monde ne sont plus ce qu’ils étaient. Après la fin de la confrontation Est-Ouest et la dislocation de l’ex-bloc communiste, de nouvelles alliances ont commencé à se nouer. Avec la fin de la polémique idéologique, à l’origine même du malaise entre les deux blocs, aujourd’hui d’autres moyens sont mis à contribution. L’arme énergétique est l’un de ces moyens de pression.
    La crise pétrolière de 1973 aura été un cas d’école à méditer quant au poids du pétrole et du gaz dans les relations entre Etats. Deuxième exportateur de gaz vers l’Europe avec un volume de 60 milliards de barils par an, l’Algérie s’est imposée comme une force énergétique avec laquelle il faut, désormais, compter sur l’échiquier international. La dernière crise gazière, qui avait «gelé» l’Europe, avait inspiré les Russes, premiers fournisseurs de gaz de l’Europe avec 120 milliards de barils/an, pour nouer un partenariat stratégique avec l’Algérie. Il a été même question de la création d’un lobby gazier, à l’image de l’Opep ; une idée qui avait effleuré l’esprit du président russe, sans doute inspiré par l’épisode de l’hiver dernier. Il s’agit cette fois-ci de créer une organisation des pays exportateurs de gaz. Une idée qui continue son bonhomme de chemin et qui peut devenir dans un proche avenir une réalité.
    Selon le quotidien britannique le Times, le rapprochement entre les compagnies algérienne et russe, et au cours duquel il a été convenu de signer un protocole de coopération dans les plus brefs délais, conforte l’orientation vers la création d’une telle organisation, d’autant que Sonatrach et Gazprom occupent les premières places sur le marché émergent du gaz liquéfié. Une source d’énergie moins coûteuse que l’énergie nucléaire.
    Ainsi, les craintes du Premier ministre italien, Romano Prodi, qui évoque une «Opep du gaz» est justifiée. D’autant plus que l’Algérie est le principal fournisseur de l’Italie en gaz naturel. Il convient de rappeler que depuis quelques années, l’Algérie a nettement déployé son réseau d’alimentation en gaz naturel en Europe.
    D’abord, à travers la jonction avec le sud de l’Europe, réalisée par le biais du gazoduc Transmed qui la relie au sud de l’Italie et par le gazoduc traversant la péninsule ibérique (Espagne et Portugal) via le détroit de Gibraltar.
    Il est également prévu la réalisation d’un troisième gazoduc reliant directement l’Algérie au littoral espagnol dans le but d’augmenter les capacités d’exportation gazières vers l’Europe. Par ailleurs et pour prévenir toute éventuelle pression à l’avenir, les Italiens ont pris leurs dispositions, en s’associant au géant russe Gazprom.
    En effet, des discussions sont en cours entre les compagnies russes et l’italienne ENI pour la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, et pour 2,5 milliards de dollars près de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie), a annoncé, hier l’administrateur délégué d’ENI dans une interview.
    A noter que la Russie et l’Italie ont entamé en juin la négociation d’un “accord stratégique” entre le géant gazier russe Gazprom et le numéro un italien des hydrocarbures ENI, lors d’une visite à Moscou du chef de la diplomatie italienne Massimo d’Alema. Cet accord doit permettre à Gazprom d’entrer sur le marché de la distribution de gaz en Italie et à ENI de participer à l’exploration d’hydrocarbures en Russie.


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