Impressionnant! Les plante aussi, peuvent avoir une mémoire, et elles la transmettent génétiquement (par hérédité).
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Les plantes ont la vie dure, elles doivent constamment faire face aux contraintes imposées par l’environnement dans lequel elles se développent. Elles doivent donc se doter d’une batterie de solutions pour affronter la lumière, le manque d’eau, la salinité des sols, la température ou pour résister aux différents microbes pathogènes.
Les biologistes savent que dans le règne végétal l’adaptation est le maitre mot ainsi la chaleur, les germes et d'autres stimuli peuvent déclencher une augmentation de la fréquence des mutations et des réarrangements génétiques. Ce qu’ils ignoraient jusqu’à présent, c’est si cette capacité de recombinaison était transmise aux générations suivantes.
Dans un article publié en ligne sur le site internet de la revue science, une équipe dirigée par Barbara Hohn, de l’Institut pour la recherche biomédicale Friedrich Miescher, Basel, Suisse montre qu’Arabidopsis thaliana, une plante de la famille des crucifères (chou, navet, radis…) garde en « mémoire » le souvenir d’évènement stressants et transmet à sa descendance la capacité de s’adapter aux conditions difficiles.
Pour étudier ce phénomène elle a exposé des cultures d’Arabidopsis thaliana à un rayonnement ultraviolet et d’autres plants à une protéine bactérienne. Dans les deux cas la plante réagit en augmentant la fréquence des recombinaisons homologues lors des divisions cellulaires. La recombinaison homologue consiste en l’échange de deux segments d’ADN semblables, elle permet de créer de la diversité génétique en brassant les gènes provenant des chromosomes parentaux. C'est également grâce à ce même processus que les lésions «double brin» de l'ADN, souvent provoquées par l'action des radiations ionisantes, peuvent être réparées afin de permettre la transmission fidèle du chromosome aux cellules filles.
Cette capacité de réarrangement a persisté dans les quatre générations suivantes sans qu’il y ait eu besoin de les soumettre aux mêmes facteurs de stress. Selon les auteurs, ce caractère n’est pas transmis de manière classique, ce n’est pas une mutation sur un gène qui favorise cette faculté.
Ce trait serait hérité épigénétiquement, l’épigénétique définit l’ensemble des modifications transmissibles et réversibles de l'expression des gènes ne s'accompagnant pas de changements de séquences nucléotidiques. Cette discipline, en plein essor, étudie donc l’hérédité non liée aux chromosomes.
Science Avenir</SPAN>
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Les plantes ont la vie dure, elles doivent constamment faire face aux contraintes imposées par l’environnement dans lequel elles se développent. Elles doivent donc se doter d’une batterie de solutions pour affronter la lumière, le manque d’eau, la salinité des sols, la température ou pour résister aux différents microbes pathogènes.
Les biologistes savent que dans le règne végétal l’adaptation est le maitre mot ainsi la chaleur, les germes et d'autres stimuli peuvent déclencher une augmentation de la fréquence des mutations et des réarrangements génétiques. Ce qu’ils ignoraient jusqu’à présent, c’est si cette capacité de recombinaison était transmise aux générations suivantes.
Dans un article publié en ligne sur le site internet de la revue science, une équipe dirigée par Barbara Hohn, de l’Institut pour la recherche biomédicale Friedrich Miescher, Basel, Suisse montre qu’Arabidopsis thaliana, une plante de la famille des crucifères (chou, navet, radis…) garde en « mémoire » le souvenir d’évènement stressants et transmet à sa descendance la capacité de s’adapter aux conditions difficiles.
Pour étudier ce phénomène elle a exposé des cultures d’Arabidopsis thaliana à un rayonnement ultraviolet et d’autres plants à une protéine bactérienne. Dans les deux cas la plante réagit en augmentant la fréquence des recombinaisons homologues lors des divisions cellulaires. La recombinaison homologue consiste en l’échange de deux segments d’ADN semblables, elle permet de créer de la diversité génétique en brassant les gènes provenant des chromosomes parentaux. C'est également grâce à ce même processus que les lésions «double brin» de l'ADN, souvent provoquées par l'action des radiations ionisantes, peuvent être réparées afin de permettre la transmission fidèle du chromosome aux cellules filles.
Cette capacité de réarrangement a persisté dans les quatre générations suivantes sans qu’il y ait eu besoin de les soumettre aux mêmes facteurs de stress. Selon les auteurs, ce caractère n’est pas transmis de manière classique, ce n’est pas une mutation sur un gène qui favorise cette faculté.
Ce trait serait hérité épigénétiquement, l’épigénétique définit l’ensemble des modifications transmissibles et réversibles de l'expression des gènes ne s'accompagnant pas de changements de séquences nucléotidiques. Cette discipline, en plein essor, étudie donc l’hérédité non liée aux chromosomes.
Science Avenir</SPAN>
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