Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Saint-Siège, la république et l’alternance

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Saint-Siège, la république et l’alternance

    Par : Mustapha Hammouche Ces derniers temps, des évènements qui, pourtant, se déroulent en Italie, parviennent à nous interpeller, ici, en Algérie.
    L’enquête, en Italie, sur la corruption des dirigeants de Saipem et d’ENI a déjà eu son retentissement, et plus vite que l’on ne s’y attendait ; des “personnalités” nationales, évoquées dans le cadre des investigations du procureur de Milan, sont l’objet d’un “élargissement” de l’instruction — jusqu’ici, restreinte ? — concernant l’affaire Sonatrach.
    Depuis la cascade de révélations qui éclaboussent le “clan présidentiel”, selon la formule inventée par Chakib Khelil, lui-même, au début du mois de février 2010, il y a eu le renoncement de Benoît XVI. Même si le Vatican, ce n’est pas tout à fait l’Italie, Rome n’est pas si loin de Milan. La décision, inédite depuis le Moyen-Âge, du pape d’abréger son pontificat, parce qu’il ne se sentait pas “la force” de continuer à assumer ses responsabilités, ne peut ne pas susciter, une nouvelle fois, en nous, la problématique de la longévité politique de nos gouvernants.
    Depuis l’Indépendance de l’Algérie, tous les régimes qui se sont approprié le pouvoir se sont, en effet, appliqués à une espèce de droit de pérennité qui fait qu’aucun de nos chefs d’État n’a cédé son autorité sur la base de l’alternance politique. Tous ont dû en être dessaisis par la voie du coup d’État, celle de la démission imposée ou du fait de leur décès.
    La question de la démission a toujours marqué le problème de la gouvernance dans notre système. D’abord, parce que, curieusement, nos responsables ne conçoivent jamais le désistement comme un acte de responsabilité, celui qui les dispenserait d’aller à contre-courant de leur devoir ou de leur conviction. Souvent, ils préfèrent assumer le viol de la morale, de la loi, voire de leur conscience que de renoncer à leur fonction, c’est-à-dire à leur statut et aux privilèges, voire aux passe-droits qui vont avec ! Quitte à consacrer leur retraite ultérieure à expliquer, à qui veut bien les entendre, que leurs dociles carrières ne correspondaient pas à leurs récalcitrants tempéraments et à leurs patriotiques convictions. Il suffit de constater que les quelques dignitaires qui ont eu l’audace de démissionner sont connus pour s’apercevoir de la rareté du geste.
    La prédilection à s’agripper au pouvoir ne procède pas seulement de cette inclination à conserver ses avantages rentiers ; elle relève d’une conception patrimoniale de l’État, d’une conception héritée de l’issue clanique de la Révolution. En se disputant le pouvoir, les clans en ont fait plutôt un enjeu, un butin de guerre, qu’une nation qu’ils viennent de libérer.
    Cinq minutes avant son abdication, aucun chrétien convaincu n’avait remis en cause la capacité du pape à assumer son ministère. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que la question de l’interruption du pontificat se pose - elle s’est particulièrement imposée avec Paul VI — mais il a fallu que ce soit le pape lui-même qui prenne l’initiative de l’affronter, en assumant la responsabilité de sa décision.
    Au temps où le Vatican ose le sacrilège du pontificat limité, la “république” sacralise encore le mandat à vie.


    Liberté ALGERIE
    SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

    VIVA POLISARIO

  • #2
    [IMG]http://www.liberte-************/images/images_dilem/64_dilem_130212103824.jpg[/IMG]
    SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

    VIVA POLISARIO

    Commentaire

    Chargement...
    X