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20 000 experts vont tirer les leçons d'un quart de siècle d'épidémie

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  • 20 000 experts vont tirer les leçons d'un quart de siècle d'épidémie

    Pour la 16e conference internationale a Toronto et a partir de dimanche prochain, à Toronto, 20 000 spécialistes du sida, médecins, chercheurs, politiciens et acteurs de terrain, se réunissent en conseil planétaire, un quart de siècle après le début d'une épidémie qui a fait plus de 25 millions de morts.


    La 16e conférence internationale sur le sida s'ouvre sur un bilan plutôt positif: la mobilisation contre le syndrome immunodéficitaire acquis (sida) a permis de stabiliser l'épidémie, 25 ans après la détection des premiers cas dans la communauté homosexuelle aux États-Unis.

    Mais cette tendance mondiale dissimule des disparités géographiques importantes et des comportements discriminatoires qui favorisent la propagation du sida dans des groupes vulnérables, femmes, homosexuels, professionnels du sexe ou consommateurs de drogues injectables, réfugiés et prisonniers.



    Fin 2005, quelque 38,6 millions de personnes dans le monde vivaient avec le virus VIH, selon l'Onusida, l'agence de l'ONU qui coordonne la lutte contre la maladie.

    Soit une proportion de la population mondiale stable depuis 2001, même si le nombre lui-même est en progression constante du fait de la croissance démographique et du succès des traitements, qui prolongent la vie des malades.

    L'année dernière, 4,1 millions d'êtres humains ont contracté le virus. Là encore, le rythme de contaminations nouvelles s'est stabilisé, après avoir atteint son point le plus élevé à la fin des années 1990.

    Mais la riposte contre la maladie doit s'intensifier «de manière significative», avertit l'Onusida dans son rapport 2006. Faute de quoi, «les pays dont le développement est déjà à la traîne du fait du sida continueront à s'affaiblir, menaçant potentiellement la stabilité sociale».

    «Il faut garder à l'esprit que l'épidémie continue de s'étendre dans certaines régions et certains pays», souligne Achmat Dangor, directeur de la communication de l'Onusida.

    Il en est ainsi des pays de l'ex-Union soviétique, où «l'épidémie s'accroît à un rythme parmi les plus élevés que l'on ait jamais connus», indique-t-il. Le nombre de séropositifs et malades déclarés y a été multiplié par 20 en une décennie.

    L'Inde, qui concentre les deux tiers des personnes infectées en Asie, a dépassé l'Afrique du sud en valeur absolue et l'Onusida met en garde contre les épidémies dans les zones rurales en Chine, difficiles d'accès.

    En dépit de nettes améliorations dans six des onze pays les plus touchés en Afrique, l'épidémie ne ralentit pas en Afrique du sud, triste champion avec 18,8% des adultes infectés (6,1% en Afrique sub-saharienne, 1% dans le monde).

    Et dans les pays riches, une étude publiée dans la revue médicale Lancet relève que l'incontestable efficacité des puissants cocktails anti-sida est freinée par des retards dans le dépistage et l'accès au soin des personnes en situation précaire.

    Côté positif, les ressources consacrées à la prévention et l'accès aux soins ont été mobilisées : de 1,6 milliard de dollars en 2001, les fonds publics débloqués ont atteint 8,3 milliards en 2005.

    Parallèlement, les génériques ont fait chuter le prix des traitements de 10.000 dollars à 150 dollars par an pour les médicaments de première génération.

    Aussi les traitements ont-ils quintuplé dans les pays pauvres, avec 1,3 million de personnes sous thérapie antirétrovirale en 2005 contre 240.000 en 2001. Mais 6 millions de malades en ont un besoin urgent, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    Déjà, des associations de défense des malades du sida comme Act Up dénoncent le «sous-financement» de la lutte contre l'épidémie en 2006 (6 milliards de dollars manquants).

    Pourtant, remarque M. Dangor, de l'Onusida, il faudra réunir entre 20 et 23 milliards de dollars par an d'ici 2010 pour tenir l'objectif fixé par l'assemblée générale des Nations unies et amorcer une décrue de l'épidémie en 2015.


    - AP
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