Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Vers une zone de libre-échange transatlantique?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Vers une zone de libre-échange transatlantique?

    Mardi dernier, le président américain Barack Obama a prononcé le rituel discours annuel sur l’état de l’Union, devant le Congrès. Celui-ci fera date, non seulement parce qu’il s’agit du premier de son second mandat, mais aussi en raison des orientations fortes et volontaristes (allant de la reprise économique à une nouvelle réglementation des armes en passant par le changement climatique et l’immigration) fixées pour le nouveau mandat. Parmi les points essentiels du programme présidentiel, une annonce a marqué les esprits… européens. Le président américain a en effet ouvert officiellement les négociations en vue d’établir une zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE). Il s’agit par là de nouer un partenariat privilégié entre ces deux puissances économiques mondiales dont les échanges commerciaux se sont élevés en 2012 à près de 646 milliards de dollars. Un espace transatlantique qui regroupe plus de 800 millions de consommateurs.
    Alors que le président américain n’a pas donné plus de précision, João Vale de Almeida, chef de la délégation de l’UE aux Etats-Unis, s’est empressé de saluer cette déclaration de principe: « Cela peut changer la donne sur le plan bilatéral et sur le plan mondial. Nous aurons une influence beaucoup plus importante si nous sommes ensemble ». Dans le même esprit, la France et l’Allemagne ont salué l’ouverture de ces négociations, en vue de créer une zone de libre-échange transatlantique, et espéré un cadre pour démarrer les discussions d’ici la fin juin.
    La surprise de cette annonce est à relativiser. Le processus de négociation bilatérale était déjà mené par un groupe de travail, mais il restait à être officialisé au niveau politique. D’ailleurs, l’idée d’un accord de libre-échange américano-européen est évoquée depuis quelques années. Elle a été relancée depuis fin 2011, avec l’échec des négociations internationales menées sous l’égide de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Les Etats-Unis et l’UE cherchent ainsi à contourner l’impasse des négociations à l’OMC, où le cycle de Doha sur la libéralisation du commerce mondial, lancé en 2001, se heurte à de nombreux désaccords.
    Quels sont les intérêts respectifs de ces deux puissances économiques et commerciales? Si les droits de douane entre les deux zones sont actuellement peu élevés, il reste- en particulier aux Etats-Unis- des secteurs protégés (habillement, transport maritime) où les barrières commerciales sont encore élevées. Du côté de l’UE, la libéralisation des échanges risque de poser problème pour le secteur l’agriculture, notamment à cause du régime juridique différent des organismes génétiquement modifiés (OGM): admis dans leur principe aux Etats-Unis et interdits par l’UE. Du reste, à Paris, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a souligné que la France défendra « ses intérêts » sur l’agriculture, les indications géographiques protégées, ou encore la question du bœuf.
    Certes, malgré la volonté politique affichée des deux côtés de l’Atlantique, les négociations s’annoncent politiquement difficiles, à Bruxelles et à Washington. Il n’empêche, en cas de succès, ces négociations aboutiraient à la création d’une des principales zones de libre-échange dans le monde. Au-delà de sa dimension économique et commerciale, elle revêt une signification sur la volonté de se projeter dans un avenir où les équilibres mondiaux seront remis en cause par l’affirmation de nouvelles puissances. Fort de cet esprit optimiste/d’initiative, le président Obama a lancé un aphorisme qui revêt une résonance particulière jusqu’en Tunisie: « Nous devons nous souvenir que le monde d’aujourd’hui présente certes des dangers, mais aussi des opportunités ».
    l’économiste maghrébin

  • #2
    Avec un dollar faible et un coût de production competitive dans la zone de libre-échange nord-américaine "ALÉNA", les conséquence seront très négatives pour l'Europe.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

    Commentaire

    Chargement...
    X