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Le MNLA appelle à l'ouverture de négociations avec Bamako

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  • Le MNLA appelle à l'ouverture de négociations avec Bamako

    Dans un communiqué signé de Bilal Ag Cherif, président du comité transitoire de l’Etat de l’Azawad, le MNLA rappelle les fondamentaux de son combat et invite Bamako au dialogue politique.


    Le temps de la lutte armée contre Bamako est-il fini pour le MNLA ? Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) est disposé au dialogue. Il l'affirme dans un communiqué en treize points dans lesquels il esquisse des pistes, des ouvertures d’abord pour Bamako mais aussi la France pleinement engagée militairement et politiquement dans la résolution de la terrible crise que traverse le Mali. Même si c’est un mouvement armé, le MNLA se dit "pacifiste" et souligne qu’il a déjà appelé les autorités maliennes au dialogue dès le 5 octobre 2011. Une lettre restée sans suite manifestement. A ce titre, pour mener à bien le processus de négociation, le MNLA exige la désignation d’un négociateur neutre et "demande l’ouverture immédiate de négociations avec l’Etat malien visant à fixer les conditions d’exercice de l’autorité, de l’administration et du développement de l’Azawad". A la table des négociations, il invite plusieurs pays et organisations (ONU, UA, UE)
    Par ailleurs, après avoir proclamé l’indépendance de l’Azawad, le MNLA fait une énième concession à Bamako puisqu’il "déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité". Le sens à donner au terme entité n’est pas précisé. Est-une autonomie ou autre chose ?
    Pragmatique et instruit par la dure réalité que vit la population de la région, le MNLA souligne "la pauvreté, l’abandon et le mépris dans lesquels les populations de l’Azawad. Aussi, il souhaite la mise en place et le fonctionnement des services de santé (dispensaires et hôpitaux), l’accès à l’eau potable et à l’électricité, la satisfaction des besoins urgents de la population en matière d’alimentation, la réouverture, le fonctionnement des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad et la prise en charge des Etudiants en situation d’arrêt d’études".
    Enfin, le MNLA qui veut privilégié une solution politique, avertit que "pour ne pas compromettre le processus de recherche de solution à la crise actuelle, le MNLA n’accepte aucune présence militaire malienne dans les zones sous son contrôle avant la fin des négociations". Les exactions commises par l’armée malienne au lendemain de l’opération Serval sont aussi évoquées dans ce communiqué. A ce titre, le mouvement "appuie la demande de Human Rights Watch de mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante".
    En dernier point, les Touareg nient "toute responsabilité dans les évènements malheureux d’Aguelhoc en janvier 2012" où plusieurs dizaines de soldats maliens ont été froidement exécutés. Pour prouver sa bonne foi, le MNLA plaide pour "la mise en place d’une commission d’enquête internationale destinée à établir les faits".
    La balle est du côté de Bamako désormais. Le président Traoré répondra-t-il par l'affirmative à cet appel ? Mais si l’on croit le climat délétère qui règne dans la capitale malienne, avec notamment la crise au sein des officiers de l'armée et à moins d’une pression française sur les uns et les autres, il est difficile que cet appel trouve un écho favorable. A preuve ? L’avis de recherche lancé par les autorités maliennes contre l’état-major du MNLA et les appels à l’assassinat des membres du MNLA lancés dans la presse ces dernières semaines. Pas seulement, puisque quatre hauts responsables du MNLA ont été arrêtés à Kidal
    LE MATIN DZ
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