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Pauvreté en Algérie. Les associations s’alarment

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  • Pauvreté en Algérie. Les associations s’alarment

    En hiver, ne comptez pas sur l’état. Le nombre de sans-abri a augmenté en Algérie. Les familles dans le besoin aussi. Si la société civile tente de distribuer couvertures, vêtements et repas chauds, elle s’inquiète de la précarisation croissante de certaines familles citadines.

    Dans la capitale, douze collectifs se relaient chaque soir pour distribuer des repas chauds aux sans-abri. Entre 150 et 200 repas sont distribués quotidiennement dans les rues du centre-ville par ces bénévoles. Un planning est établi, ce qui permet à chaque groupe de s’organiser pour récolter les dons de nourriture et faire la cuisine le jour J. La majorité d’entre eux sont des étudiants, de jeunes actifs ou de jeunes chômeurs. Les bénévoles ont «l’habitude» de venir en aide aux sans-abri, mais avouent qu’ils sont émus de voir la situation se dégrader. «Depuis deux ans, le nombre de personnes qui dorment dehors dans la capitale ne cesse de croître, raconte Nacer Ould Bastani, 28 ans, du collectif Bedret Khir. «L’année dernière, nous donnions environ 80 repas par sortie, cet hiver, certains collectifs en distribuent 200 !» Les SDF se concentreraient à Alger-centre. La plupart d’entre eux sont des hommes. «Mais il y a aussi quelques femmes avec leurs enfants ainsi que 4 à 5 familles entières», précise-t-il. Cette société civile qui se mobilise déplore l’absence de l’Etat.

    «Nous sommes en train de faire le travail de l’Etat, soupire Slimane Ouabdesslam, du collectif A Cœur ouvert. Si les autorités ne peuvent pas tout faire, elles n’ont qu’à soutenir les collectifs !» Certains ont bien vu les équipes du Croissant-Rouge et du Samu social sur le terrain ces dernières semaines. «Mais au début de la saison, il n’y avait personne», affirme un membre de Denia Bkhir. Le responsable des brigades mobiles du Samu social assure que près de 400 sans-abri ont été pris en charge depuis le début du mois de janvier. Selon Réda Bayou, «ces personnes ont été orientées vers des centres et cliniques spécialisés où elles ont bénéficié d’examens psychiatriques et d’autres ont été réintégrées au sein de leurs familles».

    Une stratégie de prise en charge qui peut expliquer les réticences des sans-abri à s’adresser aux centres étatiques. «Ils sont tous très méfiants vis-à-vis de l’Etat. Certains évoquent la maltraitance», explique un membre de Denia Bkhir. A chaque sortie, les membres des collectifs découvrent des situations de précarité extrême. «L’un de nos jeunes bénévoles a vu une série de cartons dans une rue à proximité d’une mosquée. Il est allé voir. Il y avait huit personnes âgées allongées l’unes à côté de l’autre!», s’exclame Sabrina Rahmani, l’une des bénévoles du collectif Solidarité Populaire- Le Coeur sur la main. Kader Affak ajoute : «Un soir, nous étions dans une rue très passante du centre-ville. Nous sommes entrés dans un hall d’immeuble, et là, nous avons trouvé une jeune femme journaliste avec son petit garçon !» Si les sans-abri sont plus nombreux et plus visibles, la précarité grandissante se fait discrète.

    Paupérisation


    Pour les bénévoles, c’est certain, la société se paupérise. Le coût de la vie a augmenté trop vite. «Si tu n’as plus de travail, tu es perdu», déplore Kader Affak. «Un seul salaire dans un foyer est insuffisant, affirme Sabrina Rahmani. Même lorsque les deux parents travaillent, s’ils touchent le salaire minimum, ils ne s’en sortent pas !» Le problème est sans fin. Pour certaines femmes au foyer, il est difficile de se mettre à travailler, car le prix d’une nourrice serait plus élevé que le salaire. C’est cette précarisation qui pousse certains bénévoles à réfléchir à un nouveau type d’assistance, comme ceux de Solidarité Populaire. «Nous ne voulons ni faire de la charité ni de la bienfaisance. Pour nous, la solution est d’aider les familles à dépasser leurs difficultés et à s’en sortir», explique Kader Affak.

    Le collectif Solidarité Populaire, qui existe depuis 4 mois, veut suivre les familles en crise, en leur assurant des vêtements pendant toute une année, «pour qu’elles puissent investir leur argent ailleurs, dans l’éducation, la nourriture». Dans les locaux du Mouvement démocratique et social (MDS), dans le quartier du Télemly, de gros sacs gris s’entassent dans une grande pièce. Sur chacun, une étiquette blanche et un nom marqué au feutre bleu. A l’intérieur, des vêtements qui correspondent aux besoins de la famille. «Nous créons un dossier avec les besoins précis. Le nombre d’enfants, leur âge, les tailles de vêtements pour toute la famille. Cela nous permet d’être efficaces», explique Sabrina Rahmani. Plusieurs jeunes sont présents tous les jours pour recevoir les dons de vêtements et de denrées non périssables.

    Les donateurs sont sollicités pour qu’ils s’impliquent davantage. Sur un canapé, deux femmes discutent de la situation d’une fillette de 7 ans. L’une d’elles a ciblé les difficultés de sa famille. Elles s’organisent pour trouver des vêtements et aider la petite dans sa scolarité. «Notre but n’est pas seulement de donner, précise Sabrina. Nous voulons aussi apporter une aide globale.» Mais les moyens humains et financiers manquent. «Ce n’est pas normal que la solidarité citoyenne ne soit pas plus marquée et plus régulière», regrette-t-elle. Sur les cintres, les vêtements s’entassent, mais le registre compte déjà plus de 180 familles à aider. «Nous allons avoir besoin de nouveaux dons et de bénévoles supplémentaires», dit Sabrina, qui évoque d’autres projets d’accompagnement comme des classes d’éveil.

    Pour donner des vêtements, des aliments non périssables ou être bénévole

    -Solidarité Populaire Le Coeur sur la main
    05 56 04 16 92 ou 0791 013 366

    -Denia Bkhir 0558 902 056


    -A Cœur ouvert 0550 881 940


    -Bedret Khir (Alger est)
    0560 017 788


    -Le Croissant-Rouge
    (Pour être redirigé vers le comité le plus proche de chez vous)
    021 633 986 ou 021 633 962
    Yasmine Saïd - El Watan

  • #2
    «Nous sommes en train de faire le travail de l’Etat, soupire Slimane Ouabdesslam, du collectif A Cœur ouvert. Si les autorités ne peuvent pas tout faire, elles n’ont qu’à soutenir les collectifs !»
    c'est à peine croyable dans ce pays, quelqu'un qui ne travaille pas ne perçoit pas d'allocations pour ces enfants.

    Le droit au couffin est une t'bahdila, beaucoup de familles n'osent pas la demander: une misère. Et ceux qui la demandent, m'kazdrine, ils ne sont pas vraiment dans le besoin mais la demande.

    C'est un flou total le ministère de la solidarité nationale ne connait pas vraiment les personnes qui ont vraiment besoin d'etre aidés.

    Il faut créer des associations comme" la banque alimentaire" qui pourront aider les familles necessiteuses en les faisant participer par une petite contribution et en échange il font leur marché. Au moins l'aide est pratiquée en respectant la dignité de ces personnes. En plus ces personnes ne vont pas rester éternellement dans le besoin c'est un moment de la vie qui pose problème.

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    • #3
      Le coté associatif est bien mais il ne doit pas se substituer ã l etat, quand on regarde ce qui se passe en Europe avec toutes les banques alimentaires, les restos du coeurs, les associations Emmais and co.....elles fournissent de plus en plus d aide, et l etat que fait il ?

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      • #4
        ..................pendant que des milliards de dollars dorment ds les banques us
        des salaires qui varient de 3000 DA 800 000 DA, gallek distribution équitable des richesses
        أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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