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A 45 jours du ramadan, la viande est toujours hors de prix

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  • A 45 jours du ramadan, la viande est toujours hors de prix

    Alors que se profile le Ramadan avec aussi son cortège de hausse des prix, la viande demeure toujours bien loin de la portée de la bourse de la plupart des ménages à cause de son prix excessif.

    ===

    La viande, toutes qualités confondues, reste chère et loin d’être à la portée de la majorité des ménages algériens. C’est le constat établi, hier, à l’issue d’une petite tournée, à Alger, dans quelques points du circuit de distribution de ce produit censé être de base.

    La différence entre les prix au gros et au détail est, en effet, très importante. Elle se situe entre 120 et 160 DA pour le kilogramme de viande non désossée. Ni l’importation des viandes, fraîche et congelée, encore moins la diversification de l’offre des différentes qualités de viande ne semblent pouvoir ramener ces prix à la baisse.

    Pourtant, rien ne justifie les prix affichés. Aucune occasion spéciale ni fête religieuse ne sont proches, à part le mois sacré du ramadan qu’on accueillera dans plus d’un mois et demi tout de même. La plupart des bouchers que nous avons abordés «promettent» d’ailleurs une hausse des prix de la viande à l’approche et au cours du mois sacré.

    Hier, la viande rouge, qu’elle soit ovine ou bovine, était, en effet, vendue en gros au prix de 520 DA le kilogramme au niveau des abattoirs du Ruisseau, à Alger. A quelques centaines de mètres plus loin, au marché Tnach de Belouizdad, le kg était cédé entre 630 et 680 DA.

    Les morceaux de choix étaient, quant à eux, carrément hors de prix : le foie de veau à 1 400 DA le kilogramme et celui de l’agneau à 1 600 DA. Le jarret désossé, le beefsteak, ou la viande hachée sont vendus, selon les bouchers, entre 850 et 950 DA le kg.

    Quant au filet de veau, il a atteint allègrement 1 200 DA. Un boucher de ce souk jure qu’ils (les bouchers) ne peuvent pas vendre leur marchandise en deçà des prix affichés. «Si vous achetez de la viande ovine en deçà de 6 200 DA, soyez sûrs que vous mangeriez de la brebis à la place de l’agneau», affirme ce bonhomme qui a, selon ses dires, plus de 45 ans de métier.

    Les raisons de la cherté de la viande sont simples, indique-t-il. «Les gens, les jeunes particulièrement, ont délaissé l’élevage, ils aiment bien dormir, et puis ils veulent bien manger de la viande», a-t-il souligné avec ironie. Les autorités doivent aussi, selon lui, aider les gens qui veulent investir dans l’élevage.

    «Pourtant, on les voit et on les entend souvent dire, à la télé, que nous pouvons exporter de la viande, alors qu’on continue d’en importer», regrette-t-il, non sans un brin de colère. «Au lieu de ramener de la viande congelée, ils doivent importer des bêtes de race pour la procréation», conclut le vieil homme, bien au fait des dessous de son métier.

    Pour Noureddine, un chevillard exerçant aux abattoirs du Ruisseau, l’offre est suffisante et répond largement à la demande. Selon lui, les consommateurs assument une part de responsabilité dans la hausse des prix de la viande. Les prix baisseront, pense cet intermédiaire entre maquignons et bouchers, si les citoyens se contentaient d’acheter leur viande chez leur boucher habituel.

    Or, ceux-ci, dit-il, et pour une cinquantaine de dinars de différence seulement, «viennent ici acheter des agneaux complets ou de gros quartiers de veau pour les conserver, chez eux, dans le congélateur». Il explique : «Les consommateurs ne savent pas que, de cette façon, ils apportent de l’eau au moulin des bouchers, d’une part, et que, d’autre part, ils consomment une viande congelée qu’ils ont payé au prix de la fraîche.» A part une bonne présentation et une meilleure hygiène, la boucherie volailles d’un grand magasin d’une chaîne étrangère de distribution affiche, à une dizaine de dinars près, les mêmes prix que les magasins du marché de Belouizdad.

    Les ménagères algériennes se rabattent donc sur la viande congelée et les viandes blanches, dont les prix sont loin d’être à la portée de tout le monde. La viande congelée se vend entre 300 et 330 DA le kg, des morceaux comme l’épaule et le gigot sont vendus entre 420 et 460 DA.

    Le prix du poulet vidé est de 220 DA le kilogramme et la dinde découpée se vend par quartiers ; les prix varient de 120 DA, pour le cou, jusqu’à 600 DA pour les escalopes. Le marché du poisson n’est pas en reste. Le prix de la sardine, très prisée par les Algériens, est tributaire des caprices de dame nature.

    Par temps calme, la sardine est cédée à 70 DA le kilo, alors qu’en mauvais temps, comme cela a été le cas hier, elle atteint 120 DA. Les crevettes blanches coûtent 600 DA, les royales, l’espadon, ou le chien de mer sont vendus au prix moyen de 1 200 DA le «petit» kilo.

    Il y a lieu de signaler, enfin, que les prix de la viande sont, conformément à la loi, libres. Ce qui n’est pas le cas en matière d’organisation du marché qui, elle, relève des missions de l’Etat. C’est à ce niveau qu’il faudra chercher les raisons de cette flambée des prix des viandes.

    D’autant que l’offre est diversifiée, ce qui, selon les spécialistes, est l’une des conditions de la stabilité des prix. L’Etat absent, le champ est donc laissé libre à la spéculation. Ces disfonctionnements influent négativement sur le circuit de distribution ; la différence entre le prix à la source et celui déboursé par le consommateur se trouve ainsi excessivement élevée.

    Par Le Jeune indépendant

  • #2
    Merci beaucoup...article très intéressant...


    Chaque année pendant le ramamdan , je pense à mes amis au bled ainsi qu'a l'ensemble de la population.
    Pour ceux qui ont de la chance , la viande sera au menu du ftour mais je pense que beaucoup n'ont pas ce luxe.
    L'algérie à de nombreux atouts mais malheureusement un système économique contre productif...où le citoyen lambda paye le prix fort.


    La jeunesse algérienne est tout sauf fainéante et oisive...mais on ne les aide pas.
    En france les agriculteurs ont des subventions pour démarrer leur activité. On fixe par la suite un prix minimum de rachat de la production. En échange ils l(les agriculteurs) s'engagent à ne dépasser certains quotas de production afin de garantir une stabilité entre les acteurs de ce système à savoir:
    le producteur
    l'acheteur
    L'intervention des pouvoirs publiques comme régulateur permet dès lors d'éviter:
    La hausse des prix du fait du production faible
    La chute des prix du fait d'une offre trop abondante...


    L'algérie à besoin de l'intervention de l'état et ceci au moins à deux niveaux

    Aide au démarrage
    Un organisme de régulation pour la fixation des quotas et des cours

    C'est avec une politique de contrôle drastique et concrète qu'on pourra avancer

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    • #3
      ...Les morceaux de choix étaient, quant à eux, carrément hors de prix : le foie de veau à 1 400 DA le kilogramme et celui de l’agneau à 1 600 DA. Le jarret désossé, le beefsteak, ou la viande hachée sont vendus, selon les bouchers, entre 850 et 950 DA le kg...
      Je n'ai jamais mangé de foie !

      D'ailleurs, dans certain pays on le donne au chat...
      Par exemple au Canada le foie (de boeuf) se vend autour 200 DA le kilo... et il reste généralement sur le comptoir....

      Dommage qu'il n'y ait pas de contrôle des prix pendant cette période pour protéger le consommateur!
      Dernière modification par Avucic, 08 août 2006, 23h48.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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