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DO THE HARLEM SHAKE : le phénomène
Tout va très vite sur internet, et le nouveau “phénomène qui enflamme les réseaux”, selon l’expression consacrée s’appelle “Harlem Shake”. C’est une chorégraphie de 36 secondes postée le 3 février 2013 par le Youtubeur Filfty Frank sur le morceau éponyme de l’artiste de trapstep Dj Bauuer, sorti en mai 2012.
La chorégraphie est assez simple, il s’agit d’être déguisé et d’imiter plus ou moins bien un coït virtuel ou simplement d’attendre en titubant pendant l’intro d’Harlem Shake puis faire tout ce qu’il vous passe par la tête quand la musique démarre, si possible n’importe quoi dans une danse frénétique, absurde et collective.
Historiquement, cette chorégraphie rend hommage à une danse inventée dans les années 80 à Harlem par un certain Al B qui, voulant danser l’Eskista (danse éthiopienne qu’on pourrait appeler “la danse des momies”), inventa ce style très particulier, tout simplement parce qu’il était saoul comme un cochon. Ainsi naquit le Harlem Shake original. En 1981, internet n’existait malheureusement pas et le potentiel viral de cette danse resta confiné à un petit cercle New Yorkais, bien qu’on retrouve en 2001 un exemple plus populaire dans le morceau Let’s Get It de G. Dep.
En 2013, le monde a changé et l’envie (parfois le besoin) de rentrer dans la danse quand une chorégraphie ou un mème devient populaire sur Youtube ou ailleurs se fait de plus en plus présente. Ce fut le cas avec les lib dubs, qui ont été un moyen pour les entreprises de resserrer la cohésion au sein de leur effectif pour après devenir un business à part entière.
Puis, la guerre des post-it permit aux entreprises de montrer qu’elles étaient créatives, dans le coup et qu’elles comprenaient internet, avec un concours de fresques faites en post-it sur leurs fenêtres. Plus récemment, la chorégraphie “du cheval” de Gangnam Style s’est propagée partout où elle le pouvait, que ce soit dans les grands médias, chez les particuliers ou sous forme de flash mobs, eux-mêmes allègrement relayés par les premiers médias parlant à qui voulait l’entendre de “buzz sur internet”, sorte de nouveau Graal médiamétrique, dopé au nombre de millions de vues.
Maintenant voici Harlem Shake, le petit dernier de la bande, sauf que quelques jours à peine ont été nécessaires pour que la chorégraphie devienne un buzz planétaire (avec pourtant moins de 5 millions de vues, ce qui n’est pas exceptionnel). Pourquoi ? Car elle est simple, libératrice et soudaine, comme un flash mob et qu’elle est reprise par un nombre assez hallucinant de personnes, surtout dans les entreprises (à commencer par les plus grosses, Google et Facebook en tête). Tout le monde y va de sa chorégraphie personnelle dans un concours mondial à qui sera le plus créatif et fera à son tour “le buzz” sur la toile.
Transe collective et mondiale amplifiée à nouveau par les réseaux sociaux et les sites d’informations qui se font le relais (et la caisse de résonance) de ce nouveau phénomène en alimentant à leur tour le “buzz”. Il se crée alors une boucle d’imitation puis une uniformisation de la création, comme un énorme patchwork de vidéos qui formeraient la même danse — un larsen numérique.
On va entendre parler partout (déjà sur internet, demain à la télé, après-demain dans les maisons de retraite) d’Harlem Shake puis on passera rapidement à autre chose car le potentiel semble aussi éphémère que la chorégraphie est courte. Le flux constant généré par internet efface aussi vite les phénomènes qu’il les crée, comme une bulle qui gonfle puis éclate, toujours plus vite pour chasser celle précédente.
Stephen des Aulnois(yahoo)
postez ici vos meilleures Harlem Shake
La chorégraphie est assez simple, il s’agit d’être déguisé et d’imiter plus ou moins bien un coït virtuel ou simplement d’attendre en titubant pendant l’intro d’Harlem Shake puis faire tout ce qu’il vous passe par la tête quand la musique démarre, si possible n’importe quoi dans une danse frénétique, absurde et collective.
Historiquement, cette chorégraphie rend hommage à une danse inventée dans les années 80 à Harlem par un certain Al B qui, voulant danser l’Eskista (danse éthiopienne qu’on pourrait appeler “la danse des momies”), inventa ce style très particulier, tout simplement parce qu’il était saoul comme un cochon. Ainsi naquit le Harlem Shake original. En 1981, internet n’existait malheureusement pas et le potentiel viral de cette danse resta confiné à un petit cercle New Yorkais, bien qu’on retrouve en 2001 un exemple plus populaire dans le morceau Let’s Get It de G. Dep.
En 2013, le monde a changé et l’envie (parfois le besoin) de rentrer dans la danse quand une chorégraphie ou un mème devient populaire sur Youtube ou ailleurs se fait de plus en plus présente. Ce fut le cas avec les lib dubs, qui ont été un moyen pour les entreprises de resserrer la cohésion au sein de leur effectif pour après devenir un business à part entière.
Puis, la guerre des post-it permit aux entreprises de montrer qu’elles étaient créatives, dans le coup et qu’elles comprenaient internet, avec un concours de fresques faites en post-it sur leurs fenêtres. Plus récemment, la chorégraphie “du cheval” de Gangnam Style s’est propagée partout où elle le pouvait, que ce soit dans les grands médias, chez les particuliers ou sous forme de flash mobs, eux-mêmes allègrement relayés par les premiers médias parlant à qui voulait l’entendre de “buzz sur internet”, sorte de nouveau Graal médiamétrique, dopé au nombre de millions de vues.
Maintenant voici Harlem Shake, le petit dernier de la bande, sauf que quelques jours à peine ont été nécessaires pour que la chorégraphie devienne un buzz planétaire (avec pourtant moins de 5 millions de vues, ce qui n’est pas exceptionnel). Pourquoi ? Car elle est simple, libératrice et soudaine, comme un flash mob et qu’elle est reprise par un nombre assez hallucinant de personnes, surtout dans les entreprises (à commencer par les plus grosses, Google et Facebook en tête). Tout le monde y va de sa chorégraphie personnelle dans un concours mondial à qui sera le plus créatif et fera à son tour “le buzz” sur la toile.
Transe collective et mondiale amplifiée à nouveau par les réseaux sociaux et les sites d’informations qui se font le relais (et la caisse de résonance) de ce nouveau phénomène en alimentant à leur tour le “buzz”. Il se crée alors une boucle d’imitation puis une uniformisation de la création, comme un énorme patchwork de vidéos qui formeraient la même danse — un larsen numérique.
On va entendre parler partout (déjà sur internet, demain à la télé, après-demain dans les maisons de retraite) d’Harlem Shake puis on passera rapidement à autre chose car le potentiel semble aussi éphémère que la chorégraphie est courte. Le flux constant généré par internet efface aussi vite les phénomènes qu’il les crée, comme une bulle qui gonfle puis éclate, toujours plus vite pour chasser celle précédente.
Stephen des Aulnois(yahoo)
postez ici vos meilleures Harlem Shake
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