En raison d'un cahier de commandes trop chargé, Moscou ne pourra honorer la livraison des huit systèmes de missiles S-300 à l'Algérie avant 2011.
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L’Algérie a commandé huit systèmes de missiles S-300 à la Russie dans le cadre des contrats d’armements conclus en mars dernier, mais les constructeurs russes estiment que ces livraisons ne peuvent être honorées avant… 2011 en raison de surcharge dans le cahier de commandes, un problème concernant également les avions Sukhoi.
Ces commandes estimées à 1 milliard de dollars font de l’Algérie le premier client de la Russie dans le monde arabe en matière d’achat de systèmes antiaériens S-300 PMU-2. Ces huit batteries de DCA sont destinées, selon la presse russe, à assurer la couverture des principales villes algériennes ainsi que des sites stratégiques.
La date de livraison de ces missiles n’a pas été fixée. Toutefois, le directeur adjoint de Rosoboronexport, l’agence centrale russe d’exportation d’armements, Ivan Gontcharenko, a annoncé dernièrement que les nouvelles commandes de systèmes antiaériens S-300 PMU2 ne pourront être honorées par l’industrie russe avant 2011.
Les récentes commandes de systèmes de DCA auprès de la Russie de l’ordre 3,5 milliards de dollars, incluant celles de l’Algérie, font partie d’un cahier de commandes global de Rosoboronexport qui se monte à 17,6 milliards de dollars, a précisé le responsable.
Le groupe Almaz-Antey, constructeur de ces missiles, doit prochainement entamer l’exécution d’un contrat de livraison de ces armements à la Chine, conclu l’année dernière. Rosoboronexport tarde à fournir également ces systèmes à l’Inde en raison du manque d’unités de production, a fait savoir le directeur du Centre d’analyses et de technologies, Rouslan Poukhov.
Le même problème est également vécu par l’usine aéronautique d’Irkoutsk, principale entreprise de production du groupe Irkout, également surchargée, constructrice des chasseurs bombardiers Sukhoi. L’Algérie avait passé une commande de 28 chasseurs Sukhoi-30 MKA (version commerciale modernisée) également dans le cadre de contrats pour 7,5 milliards de dollars d’armements conclus lors de la visite en mars dernier à Alger du président russe Vladmir Poutine.
Ces contrats portent sur la livraison de 34 chasseurs Mig-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI, de 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars), de 300 chars T-90S (pour un milliard de dollars), de huit systèmes de missiles S-300 PMU-2 pour les divisions de DCA (1 milliard de dollars), de 30 batteries sol-air Toungouska (d’une valeur de près de 500 millions de dollars) ainsi que la modernisation de 250 chars T-72 (pour plus de 200 millions de dollars) et la livraison de missiles antichars Metis et Kornet ainsi que la mise à niveau des navires des forces navales algériennes dont deux sous-marins.
Dans un entretien accordé en juin dernier au quotidien Vodomosti, Oleg Demchenko, directeur du constructeur Irkout, avait affirmé que ces appareils seraient livrés à l’Algérie à partir de 2007. La Russie doit honorer trois contrats de livraison de ces appareils signés avec l’Algérie, l’Inde et la Malaisie.
Pour ce faire, le constructeur Irkout doit fabriquer 32 appareils par an, soit quatre appareils de plus par rapport au niveau de production qu’il s’était fixé auparavant. Mais un événement de taille risque de contrarier ces livraisons.
Il s’agit de la décision prise vendredi par le Département d’Etat américain d’imposer des sanctions contre sept sociétés étrangères dont Irkout et Rosoboronexport, en plus de deux compagnies indiennes, une société cubaine et deux autres nord-coréennes, que Washington accuse d’avoir vendu du matériel militaire à l’Iran et «susceptible d’être utilisé dans le développement d’armes de destruction massive».
Moscou a qualifié d’»inadmissibles» et «illégales» ces sanctions, mais on ignore leurs incidences à terme sur la concrétisation des contrats conclus avec l’Algérie. Les experts russes n’hésitaient pas à considérer ces sanctions comme une forme de concurrence déloyale des Etats-Unis sur le marché mondial de l’armement dans lequel la Russie a conquis une part importante durant les trois dernières années.
Par le Jeune Indépendant
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L’Algérie a commandé huit systèmes de missiles S-300 à la Russie dans le cadre des contrats d’armements conclus en mars dernier, mais les constructeurs russes estiment que ces livraisons ne peuvent être honorées avant… 2011 en raison de surcharge dans le cahier de commandes, un problème concernant également les avions Sukhoi.
Ces commandes estimées à 1 milliard de dollars font de l’Algérie le premier client de la Russie dans le monde arabe en matière d’achat de systèmes antiaériens S-300 PMU-2. Ces huit batteries de DCA sont destinées, selon la presse russe, à assurer la couverture des principales villes algériennes ainsi que des sites stratégiques.
La date de livraison de ces missiles n’a pas été fixée. Toutefois, le directeur adjoint de Rosoboronexport, l’agence centrale russe d’exportation d’armements, Ivan Gontcharenko, a annoncé dernièrement que les nouvelles commandes de systèmes antiaériens S-300 PMU2 ne pourront être honorées par l’industrie russe avant 2011.
Les récentes commandes de systèmes de DCA auprès de la Russie de l’ordre 3,5 milliards de dollars, incluant celles de l’Algérie, font partie d’un cahier de commandes global de Rosoboronexport qui se monte à 17,6 milliards de dollars, a précisé le responsable.
Le groupe Almaz-Antey, constructeur de ces missiles, doit prochainement entamer l’exécution d’un contrat de livraison de ces armements à la Chine, conclu l’année dernière. Rosoboronexport tarde à fournir également ces systèmes à l’Inde en raison du manque d’unités de production, a fait savoir le directeur du Centre d’analyses et de technologies, Rouslan Poukhov.
Le même problème est également vécu par l’usine aéronautique d’Irkoutsk, principale entreprise de production du groupe Irkout, également surchargée, constructrice des chasseurs bombardiers Sukhoi. L’Algérie avait passé une commande de 28 chasseurs Sukhoi-30 MKA (version commerciale modernisée) également dans le cadre de contrats pour 7,5 milliards de dollars d’armements conclus lors de la visite en mars dernier à Alger du président russe Vladmir Poutine.
Ces contrats portent sur la livraison de 34 chasseurs Mig-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI, de 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars), de 300 chars T-90S (pour un milliard de dollars), de huit systèmes de missiles S-300 PMU-2 pour les divisions de DCA (1 milliard de dollars), de 30 batteries sol-air Toungouska (d’une valeur de près de 500 millions de dollars) ainsi que la modernisation de 250 chars T-72 (pour plus de 200 millions de dollars) et la livraison de missiles antichars Metis et Kornet ainsi que la mise à niveau des navires des forces navales algériennes dont deux sous-marins.
Dans un entretien accordé en juin dernier au quotidien Vodomosti, Oleg Demchenko, directeur du constructeur Irkout, avait affirmé que ces appareils seraient livrés à l’Algérie à partir de 2007. La Russie doit honorer trois contrats de livraison de ces appareils signés avec l’Algérie, l’Inde et la Malaisie.
Pour ce faire, le constructeur Irkout doit fabriquer 32 appareils par an, soit quatre appareils de plus par rapport au niveau de production qu’il s’était fixé auparavant. Mais un événement de taille risque de contrarier ces livraisons.
Il s’agit de la décision prise vendredi par le Département d’Etat américain d’imposer des sanctions contre sept sociétés étrangères dont Irkout et Rosoboronexport, en plus de deux compagnies indiennes, une société cubaine et deux autres nord-coréennes, que Washington accuse d’avoir vendu du matériel militaire à l’Iran et «susceptible d’être utilisé dans le développement d’armes de destruction massive».
Moscou a qualifié d’»inadmissibles» et «illégales» ces sanctions, mais on ignore leurs incidences à terme sur la concrétisation des contrats conclus avec l’Algérie. Les experts russes n’hésitaient pas à considérer ces sanctions comme une forme de concurrence déloyale des Etats-Unis sur le marché mondial de l’armement dans lequel la Russie a conquis une part importante durant les trois dernières années.
Par le Jeune Indépendant
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