C’est désormais officiel : la Coalition nationale syrienne est disposée à dialoguer avec le régime syrien. Cette initiative audacieuse lancée par Ahmed Moaz al-Khatib, président de la Coalition, avait créé une division dans ses propres rangs. Mais Ahmed Moaz al-Khatib aurait vraisemblablement réussi à réunifier l’opposition autour de ses idées. Portrait de ce leader charismatique
Barbe et cheveux gris, voix calme mais décidée, Ahmed Moaz al-Khatib a longtemps milité à l'intérieur même de la Syrie. Fort de cette légitimité, en novembre dernier, il est élu président de la coalition de l’opposition syrienne.
Mais dans son propre camp, ses propos dérangent. Ses détracteurs lui reprochent son manque de diplomatie. « Certains m'ont dit : "les hommes politiques ne parlent pas ainsi" », écrit-il sur sa page Facebook.
Des critiques lancées en raison de son audacieuse proposition. Soucieux de voir le massacre s’arrêter dans son pays, le 30 janvier dernier, il propose en effet de négocier avec des membres du régime.
Cette initiative fait l’effet d’une bombe. Elle divise au sein même de la Coalition. Mais l’ancien imam de la mosquée des Omeyyades à Damas sait prêcher la bonne parole. Ahmed Moaz al-Khatib parvient à rassembler. Les membres de l’opposition resserrent les rangs derrière leur leader.
Cependant, en Syrie, la sagesse du quinquagénaire ne convainc pas tout le monde. Des groupes jihadistes, à l’image du Front al-Nosra, appellent à son exécution. Pour eux, le simple fait d’appeler au dialogue avec le régime est une haute trahison.
Par RFI
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