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Gazprom se rend à l'évidence et baisse ses prix

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  • Gazprom se rend à l'évidence et baisse ses prix

    L'Europe achète de moins en moins de gaz au géant russe qui ne parvient pas, malgré ses efforts, à attirer de nouveaux clients asiatiques vers ses gazoducs. Les coûts de production grimpent en Sibérie alors que les tarifs du gaz baissent, plombés par une faible demande, la concurrence du gaz naturel liquide (GNL) et l'explosion du gaz de schiste américain. Du coup, le numéro un mondial du gaz s'est décidé à accorder un rabais sans précédent à ses clients européens cette année. Gazprom l'a annoncé vendredi après un long débat interne. La direction du groupe a fini par réaliser que la rigidité sur les prix lui faisait un tort considérable depuis la crise de 2008.


    Conscients du fait que Gazprom dépend très fortement de leur demande, les consommateurs européens (60% du chiffre d'affaires et probablement davantage en terme de bénéfices) font pression depuis longtemps pour obtenir une réduction des tarifs. GDF s'est joint à la demande, tout comme l'allemand Wingas et l'autrichien Econgas. La majeure partie du gaz vendu par Gazprom en Russie et dans les pays de l'ex-URSS l'est avec une marge très faible, voire à perte à cause de la régulation des tarifs par l'Etat.
    L'année dernière, Gazprom avait déjà fait un geste en accordant 2,7 milliards de dollars de discount rétroactif à certains clients européens. Il faut souligner que chaque pays traite en bilatéral avec Gazprom. Pour des raisons à la fois techniques, géographiques, commerciales et politiques, la disparité des tarifs négociés avec le monopole russe est impressionnante. Durant le premier semestre 2012, la France a payé en moyenne son gaz 393,7 dollars les mille m3, légèrement plus que l'Allemagne (379 dollars). La Grande Bretagne bénéficiait elle d'un tarif particulièrement bas de 313 dollars. Les moins heureux sont la Macédoine avec 564 dollars et surtout la Pologne et ses 525 dollars, sur des volumes importants et alors que le pays est un pays de transit important du gaz russe vers l'Europe.

    Gazprom doit soigner tout particulièrement son client germanique, principal marché d'Europe Occidentale, où la concurrence avec le GNL se fait de plus en plus féroce. Autre menace nouvelle, celle du producteur privé russe Novatek, dont le lobby très actif se traduit cette année par une première percée dans le monopole à l'exportation dont bénéficie Gazprom, propriétaire de tous les gazoducs russes et d'une partie des réseaux internationaux.
    la tribune fr
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