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Gazoduc Algérie-Italie Le Galsi renvoyé aux calendes grecques

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  • Gazoduc Algérie-Italie Le Galsi renvoyé aux calendes grecques

    Le projet du deuxième gazoduc qui devait acheminer le gaz algérien vers l’Italie, via la Sardaigne, semble désormais abandonné par les deux parties. L’Italie regarde de plus en plus vers l’est, du côté de la mer Caspienne, alors que l’Algérie n’a pas envie de subir un autre camouflet comme celui de Fiat.


    Rome.
    De notre correspondante


    Même si officiellement le sort du Galsi (gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie) ne sera tranché que le 30 mai prochain à Milan, lors du sommet des sociétés partenaires du consortium, tout laisse croire que les deux pays ne feront rien pour ressusciter un projet mort-né. Surtout après les derniers scandales de corruption qui ont éclaboussé aussi bien Sonatrach que le groupe pétrolier italien ENI.
    Il y a quelques années, le ministre Chakib Khelil annonçait aux médias internationaux que «le Galsi livrera les premiers mètres cubes de gaz algérien à la Sardaigne dès mai 2012»…Aujourd’hui, les Italiens sont bien contents de n’avoir rien dépensé pour sa réalisation. L’Union européenne également, arguant de la protestation de groupes écologistes sardes opposés au projet, n’a pas déboursé un euro des 120 millions d’euros promis pour le financer dans le cadre de la Politique européenne de soutien aux infrastructures énergétiques (EEPR : European Energy Programme for Recovery). Une bagatelle sur le coût global prévu, qui s’élève à 3 milliards et demi de dollars.

    La région sarde s’était engagée à consacrer 150 millions d’euros au projet, mais seulement après son achèvement. Sonatrach, actionnaire principal du consortium Galsi avec 41,6% des parts, est le seul partenaire à avoir investi jusque-là dans la construction du gazoduc. Le Galsi devait acheminer 8 milliards de mètres cubes de gaz par an, de Hassi R’mel jusqu’à la Toscane via la Sardaigne. Long de 837 km, enfoui à une profondeur allant jusqu’à 2885 mètres, il devait partir d’El Kala, pour rejoindre Piombino (Toscane) via Olbia (Sardaigne). Aujourd’hui, on est loin de l’enthousiasme manifesté en 2003 lors de la création du consortium ou encore lors de la signature de l’accord bilatéral, à l’occasion de la visite du président Bouteflika en Sardaigne en novembre 2007. Hôte du président du Conseil italien Romano Prodi, le chef de l’Etat avait annoncé le début des travaux pour juillet 2009, une fois les études de faisabilité achevées. Chakib Khelil et Pier Luigi Bersani, respectivement ministre de l’Energie et ministre du Développement économique (candidat au poste de Premier ministre lors du vote de dimanche prochain) avaient également apposé leur signature au bas du document, à Alghero.

    L’ENI n’avait pas voulu s’impliquer directement en faisant partie du consortium créé par Sonatrach, Enel, Edison, Hera et la région sarde (à travers la société Sfirs). Par la suite, grâce à sa filiale Saipem, l’ENI s’est impliqué en décrochant pour plusieurs centaines de millions de dollars de travaux à réaliser liés au gazoduc. C’est sur la nature de ces contrats que la justice italienne enquête. Wintershall, la société allemande qui faisait partie des entreprises fondatrices, s’est retirée du projet en 2008 et a vendu ses parts à Sonatrach.
    Hier Fiat, un projet de construction automobile mort-né (qui ne se souvient de la fameuse usine de Tiaret qui devait produire des milliers de Fatia ?) qui a coûté des millions d’euros au contribuable algérien, un peu moins à l’Etat italien qui avait financé le groupe Fiat. Aujourd’hui le Galsi, un gazoduc boudé car ENI préfère faire des affaires avec les Russes. ENI et Gazprom (groupe pétrolier russe) ont signé un accord pour la réalisation de South Stream, un gazoduc qui reliera la Russie à l’Union européenne et transportera 63 milliards de mètres cubes de gaz par an. Sans parler du gazoduc libyen Green Stream dont la capacité a été porté à 11 milliards de mètres cubes et qui demeure le plus long de la Méditerranée avec 520 km.

    Quand aux Sardes, orphelins du gaz – l’île demeurant la seule région italienne non reliée au réseau national de distribution de gaz – ils espèrent un projet alternatif : la création de terminaux méthaniers pour le stockage du GNL transporté par des méthaniers de l’Algérie jusqu’à l’île, où une unité de regazéification pourrait être construite.


    El Watan
    Nacéra Benali

  • #2
    Actuellement gazprom mène une guerre des prix contre la sonatrach et livre le gaz très compétitif aux Européens

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    • #3
      Difficulties in the finalisation of agreements for gas supply are at the origin of delays in three important projects aiming at diversifying EU's gas imports through new routes and new sources: Galsi from Algeria to Italy, Poseidon from Greece to Italy and Nabucco from Turkey to Austria bringing new Caspian gas and new counterparties (Azerbaijan, Turkmenistan) and possibly Iraqi gas. The support offered by the EEPR to these projects has been essential to bring them closer to a final investment decision which ultimately depends on a decision by the gas producers to ship gas through these pipelines. Negotiations in view of such decisions are on-going6 and could hopefully be taken in the course of this year. Any sign of a weakening EU support to these projects would send the wrong signal to the gas producers at this time of intensive commercial negotiations.

      Source : Report On the Implementation of the European Energy Programme for Recovery

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