L Usine Nouvelle Par Pierre-Olivier Rouaud - Publié le 19 février 2013, à 15h17
PME - ETI, Maroc, Aéronautique - Défense, Aéronautique
L’usine Aircelle qui produit des composants de nacelles de réacteurs en composites à Casablanca a connu une année record. Son activité devrait désormais se stabiliser.
La filiale du groupe Aircelle (Safran) installée sur l’Aéropole, zone industrielle proche de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, fêtera bientôt son huitième anniversaire avec un record de production. L’an dernier les facturations du site se sont élevées à 96 millions d’euros, soit une hausse de 6,5%. "Nous avons réalisé une cinquantaine d’embauches nettes l’an dernier, soit un effectif actuel de 550 personnes", expose Benoit Martin-Laprade, directeur du site. Cependant, l’usine qui travaille en 1X8 ou 2X8 selon les lignes ne devrait pas connaitre d’évolution majeure ces deux prochaines années : "nous arrivons à un plateau en terme d’effectif et de production. La prochaine période sera consacrée à la montée en puissance de nouveaux programmes, avec notamment un enjeu important sur l’A320 Neo d’ici à 2016".
Installé sur 20 000 m2 couverts, le site de Casablanca créé ex-nihilo en 2005 pour un investissement cumulé depuis d’environ 25 millions d’euros, produit des composants de nacelles de réacteurs et des inverseurs de poussée essentiellement en matériaux composites et aussi en métal. Deux tiers de l’activité se rapporte à l’assemblage et un tiers à la production de composants primaires avec deux salles propres et plusieurs autoclaves.
Au total, Aircelle à Casablanca travaille sur une dizaine de programmes dont le plus important est l’Airbus A320. La production de portes d’inverseurs de poussées se fait au rythme de l’équivalent d’un appareil par jour. Autre contrats en cours pour cette usine: Rolls Royce (BR710 Bombardier), Embraer (ERJ170 réacteur GE) ou le bizjet Bombardier Learjet 85. Le site fabrique aussi les inverseurs de poussés complets destinés au Superjet 100 Sukhoi (motorisé par une JV entre Safran et le russe NPO Saturn) dont l’avenir est en pointillé depuis un crash en mai 2012.
La totalité de la production de l’usine de Casablanca est destinée à l’export, une partie étant acheminée par camion à l’usine normande de Safran, l’autre étant livrée à différent clients à travers le monde, soit aux motoristes soit parfois en direct aux constructeurs. Outre Aircelle, le groupe Safran exploite au total 6 filiales au Maroc dans le câblage, la maintenance ou l’ingénierie. "Ce site a exactement les même niveaux de qualité et de performances que nos autres usines à travers le monde. Il est totalement intégré à notre supply chain globale", indique Benoit Martin-Laprade. Sa fierté ? C’est assure-t-il après une visite de l’usine que Guy Hachey, le patron de Bombardier a songé sérieusement à installer un usine au Maroc. Et aujourd’hui un vol d’oiseau de l’usine Aircelle, les travaux de terrassement de l’usine du constructeur aéronautique canadien sont en route.
A Casablanca, Pierre-Olivier Rouaud
PME - ETI, Maroc, Aéronautique - Défense, Aéronautique
L’usine Aircelle qui produit des composants de nacelles de réacteurs en composites à Casablanca a connu une année record. Son activité devrait désormais se stabiliser.
La filiale du groupe Aircelle (Safran) installée sur l’Aéropole, zone industrielle proche de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, fêtera bientôt son huitième anniversaire avec un record de production. L’an dernier les facturations du site se sont élevées à 96 millions d’euros, soit une hausse de 6,5%. "Nous avons réalisé une cinquantaine d’embauches nettes l’an dernier, soit un effectif actuel de 550 personnes", expose Benoit Martin-Laprade, directeur du site. Cependant, l’usine qui travaille en 1X8 ou 2X8 selon les lignes ne devrait pas connaitre d’évolution majeure ces deux prochaines années : "nous arrivons à un plateau en terme d’effectif et de production. La prochaine période sera consacrée à la montée en puissance de nouveaux programmes, avec notamment un enjeu important sur l’A320 Neo d’ici à 2016".
Installé sur 20 000 m2 couverts, le site de Casablanca créé ex-nihilo en 2005 pour un investissement cumulé depuis d’environ 25 millions d’euros, produit des composants de nacelles de réacteurs et des inverseurs de poussée essentiellement en matériaux composites et aussi en métal. Deux tiers de l’activité se rapporte à l’assemblage et un tiers à la production de composants primaires avec deux salles propres et plusieurs autoclaves.
Au total, Aircelle à Casablanca travaille sur une dizaine de programmes dont le plus important est l’Airbus A320. La production de portes d’inverseurs de poussées se fait au rythme de l’équivalent d’un appareil par jour. Autre contrats en cours pour cette usine: Rolls Royce (BR710 Bombardier), Embraer (ERJ170 réacteur GE) ou le bizjet Bombardier Learjet 85. Le site fabrique aussi les inverseurs de poussés complets destinés au Superjet 100 Sukhoi (motorisé par une JV entre Safran et le russe NPO Saturn) dont l’avenir est en pointillé depuis un crash en mai 2012.
La totalité de la production de l’usine de Casablanca est destinée à l’export, une partie étant acheminée par camion à l’usine normande de Safran, l’autre étant livrée à différent clients à travers le monde, soit aux motoristes soit parfois en direct aux constructeurs. Outre Aircelle, le groupe Safran exploite au total 6 filiales au Maroc dans le câblage, la maintenance ou l’ingénierie. "Ce site a exactement les même niveaux de qualité et de performances que nos autres usines à travers le monde. Il est totalement intégré à notre supply chain globale", indique Benoit Martin-Laprade. Sa fierté ? C’est assure-t-il après une visite de l’usine que Guy Hachey, le patron de Bombardier a songé sérieusement à installer un usine au Maroc. Et aujourd’hui un vol d’oiseau de l’usine Aircelle, les travaux de terrassement de l’usine du constructeur aéronautique canadien sont en route.
A Casablanca, Pierre-Olivier Rouaud
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