Depuis quelques semaines, l’ex-conseiller du président Bouteflika, Abdelatif Benachenhou, bat la campagne pour expliquer doctement à qui veut bien l’entendre que l’économie algérienne va droit dans le mur. L’économiste de base, comme il aime parfois à se qualifier lui-même, nous ressasse en termes clairs que l’Algérie n’investit pas, ne produit pas et n’a donc pas encore de perspectives d’avenir. A bien écouter l’ancien ministre des Finances, l’Algérie a tout bonnement cessé de penser et se contente désormais de consommer et, faute de projets productifs, d’épargner la marge non destinée à la consommation de ses confortables revenus.
En assénant autant de vérités alarmantes sur l’état de l’économie nationale, l’ancien ministre s’essaye-t-il à un recyclage dans l’opposition, comme il est de tradition en Algérie ? Peu probable ! Car «le conférencier du mois» n’aime en rien égratigner le Président dont il ne nie d’ailleurs pas l’amitié, malgré quelques divergences passées. Quatrième mandat… ? Pour lui, cela n’impacterait en rien la démarche à mettre en place en vue d’une refondation de la politique économique du pays. Ce n’est pas la reconduite ou non de l’actuel président qui déterminerait la portée des réformes économiques à mener, prétend ouvertement l’ancien ministre. C’est dire que, selon lui, «l’économique» peut allégrement se passer des bonnes grâces du «politique».
Dans ses multiples interventions professorales, M. Benachenhou exerce ainsi avec tact l’art de critiquer sévèrement sans jamais renier ouvertement ni ses «cinquante ans d’économie», ni sa famille politique, ni surtout pas ses faits d’armes lorsqu’il était aux affaires. «Le démantèlement tarifaire, c’était moi ! Le Fonds de régulation, c’était moi ! Le paiement anticipé de la dette, c’est moi ! L’opposant aux politiques dépensières et aux lois par ordonnances, c’était moi», rétorque à chaque fois l’ancien ministre à toute interpellation sur son implication passée dans la gestion des affaires économiques du pays.
Pourtant, du temps où il était le premier argentier de l’Algérie, il n’hésitait guère à louer «la grande sagesse du Président» pour sa façon de tracer le destin budgétaire et économique à moyen terme. Ce même destin dont nous commençons aujourd’hui à contempler tristement les contours. Et dont le professeur Benachenhou nous explique qu’il risque de nous être fatal à nous, «journaliers», «orphelins du logement» et «gros consommateurs de subventions», comme il aime à présenter la société d’aujourd’hui, telle que façonnée d’ailleurs par l’action sociale et économique publique de la décennie précédente. Où veut donc en venir exactement le professeur Benachenhou ? Son discours, économiquement correct mais qu’il sait garder politiquement incolore et inodore, laisse en tout cas perplexe. Sur ses intentions surtout.
Akli Rezouali-elwatan-
En assénant autant de vérités alarmantes sur l’état de l’économie nationale, l’ancien ministre s’essaye-t-il à un recyclage dans l’opposition, comme il est de tradition en Algérie ? Peu probable ! Car «le conférencier du mois» n’aime en rien égratigner le Président dont il ne nie d’ailleurs pas l’amitié, malgré quelques divergences passées. Quatrième mandat… ? Pour lui, cela n’impacterait en rien la démarche à mettre en place en vue d’une refondation de la politique économique du pays. Ce n’est pas la reconduite ou non de l’actuel président qui déterminerait la portée des réformes économiques à mener, prétend ouvertement l’ancien ministre. C’est dire que, selon lui, «l’économique» peut allégrement se passer des bonnes grâces du «politique».
Dans ses multiples interventions professorales, M. Benachenhou exerce ainsi avec tact l’art de critiquer sévèrement sans jamais renier ouvertement ni ses «cinquante ans d’économie», ni sa famille politique, ni surtout pas ses faits d’armes lorsqu’il était aux affaires. «Le démantèlement tarifaire, c’était moi ! Le Fonds de régulation, c’était moi ! Le paiement anticipé de la dette, c’est moi ! L’opposant aux politiques dépensières et aux lois par ordonnances, c’était moi», rétorque à chaque fois l’ancien ministre à toute interpellation sur son implication passée dans la gestion des affaires économiques du pays.
Pourtant, du temps où il était le premier argentier de l’Algérie, il n’hésitait guère à louer «la grande sagesse du Président» pour sa façon de tracer le destin budgétaire et économique à moyen terme. Ce même destin dont nous commençons aujourd’hui à contempler tristement les contours. Et dont le professeur Benachenhou nous explique qu’il risque de nous être fatal à nous, «journaliers», «orphelins du logement» et «gros consommateurs de subventions», comme il aime à présenter la société d’aujourd’hui, telle que façonnée d’ailleurs par l’action sociale et économique publique de la décennie précédente. Où veut donc en venir exactement le professeur Benachenhou ? Son discours, économiquement correct mais qu’il sait garder politiquement incolore et inodore, laisse en tout cas perplexe. Sur ses intentions surtout.
Akli Rezouali-elwatan-
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